Au moins quinze civils ont �t� tu�s hier dans les violences en Syrie, o� les troupes du r�gime du pr�sident Bachar Al-Assad poursuivent sans rel�che leur r�pression de la contestation, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Dans la r�gion de Homs (centre), o� l'arm�e tente de reprendre des bastions rebelles, deux civils ont �t� tu�s par des tirs et des bombardements pr�s de Qousseir, et un troisi�me dans le village de Tir Maala. Et deux autres civils sont morts � Homs, dans le quartier de Khaldiy� et pr�s de Baba Amr. Plus au nord, deux autres civils ont p�ri dans une embuscade tendue � l'aube par les forces r�guli�res dans la ville de Hama (centre), et un civil a �t� tu� dans la zone Machaa Al-Joz, o� des combats ont �clat� entre soldats et rebelles. Dans l'est du pays, trois civils, dont un enfant, ont �t� tu�s par un tireur embusqu� dans la ville de Deir Ezzor, o� de violents combats se d�roulaient dans plusieurs quartiers, selon l'OSDH. Dans la province d'Alep (nord), l'arm�e bombardait Al-Bab � la mitrailleuse lourde et perquisitionnait la localit� survol�e par des h�licopt�res. Deux personnes, dont un combattant rebelle, ont p�ri dans des combats dans cette ville, ajoute l'OSDH. Pr�s de Damas, un jeune homme a �t� tu� par un tireur embusqu� dans la ville rebelle de Douma. Dans la province de Deraa (sud), des chars et des transports de troupes ont attaqu� Mahhajah, et un civil a p�ri dans un assaut des forces gouvernementales sur Sahm al- Jolane. Vendredi, des dizaines de milliers de personnes avaient manifest� de nouveau contre le r�gime d'Assad, selon l'OSDH, une organisation bas�e au Royaume-Uni, qui s'appuie sur les t�moignages de militants sur place. �On ne veut pas de toi, Bachar�, avaient par exemple scand� des manifestants � Boukamal, dans la province de Deir Ezzor (est), bombard�e par l'arm�e. Le pays a encore connu la veille une journ�e particuli�rement sanglante avec un total d'au moins 116 morts dans la r�pression et les combats : 69 civils, six rebelles et 31 membres de forces pro-r�gime, selon un bilan de l'OSDH L'Irak craint un d�bordement de la crise syrienne Le ministre irakien des Affaires �trang�res, Hoshyar Zebari, a mis en garde hier contre une extension de la crise syrienne dans les pays voisins et plaid� pour un r�le de l'Irak dans l'avenir de la Syrie, avec qui il partage 600 km de fronti�res. �Notre principal sujet d'inqui�tude est le d�bordement de la crise (...) dans les pays voisins. Aucun pays n'est immunis� contre cette contagion en raison de la composition (de nos) soci�t�s�, a-t-il dit lors d'une conf�rence de presse � Bagdad. �Si ce conflit se transformait en une guerre civile ou confessionnelle, l'Irak serait affect�, le Liban serait affect�, la Jordanie ne serait pas immunis�e�, tout comme la Turquie, a-t-il ajout�, aux c�t�s de ses homologues polonais, su�dois et bulgare, en visite en Irak. �Nous ne voulons pas voir le chaos r�gner dans la r�gion (...), c'est pourquoi l'Irak devrait avoir un mot (� dire), un r�le (� jouer) dans ce qui est en train de se passer en Syrie. Aucun pays ne peut ignorer ou contourner l'Irak dans ce contexte�, selon lui. Il a pr�cis� que Bagdad ��tait en contact permanent avec l'opposition �, aussi bien le Conseil national syrien (principale coalition de l'opposition) que certains groupes arm�s. Mais, a-t-il martel�, �fournir au r�gime ou � l'opposition des armes conduira � aggraver et poursuivre la crise� en Syrie, o� plus de 15 000 personnes sont mortes, selon une ONG syrienne, depuis le d�but de la r�volte contre le r�gime de Bachar Al- Assad, qui s'est militaris�e face � la r�pression. De son c�t�, selon un communiqu� de son bureau, le vice-Premier ministre irakien, Hussein Chahristani, a indiqu� aux trois ministres europ�ens que l'Irak soutenait �les changements d�mocratiques� en Syrie, tout en exprimant son inqui�tude au sujet d'extr�mistes qui �essaient de pousser le peuple syrien dans un conflit confessionnel qui affectera la r�gion�.