Un prix du baril � 110 dollars au moins est une n�cessit� pour assurer la poursuite et la soutenabilit� des d�penses publiques. Sinon, l��conomie nationale, trop d�pendante des hydrocarbures, risque d�accro�tre sa vuln�rabilit�, avertit la Banque d�Alg�rie. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Intervenant hier, � l�occasion de la pr�sentation en primeur d�un rapport sur l��volution �conomique et mon�taire en Alg�rie en 2011, un conseiller � la Banque d�Alg�rie a estim� que l��quilibre des finances publiques �requiert� un niveau des prix du p�trole de 110 � 115 dollars. Et cela dans la mesure notamment o� les d�penses de fonctionnement dont les revalorisations salariales et autres transferts courants augmentent fortement (42,8%) mais d�pendent essentiellement des recettes d�hydrocarbures et tr�s partiellement des recettes ordinaires. Or, la forte volatilit� des cours de l�or noir accentue davantage la vuln�rabilit� des finances publiques, dans le contexte o� l�industrie p�troli�re nationale continue d��tre r�cessive comme l�est la croissance �conomique globale (2,4%). Certes, les disponibilit�s du Fonds de r�gulation des recettes (FRR), �valu�es � 70 milliards de dollars, permettent de compenser les d�ficits (en 2011 le d�ficit budg�taire �tait �valu� � 28 milliards de dinars). Voire de pouvoir tenir le cap � moyen terme, dira Djamel Benbelkacem. De m�me, les fondamentaux �conomiques, mon�taires et financiers sont en am�lioration constante, selon les donn�es pr�sent�es par plusieurs cadres de la Banque centrale. Et m�me si l�inflation (estim�e en moyenne annuelle � 5,7% en 2011) ainsi que les importations (pr�s de 45 milliards de dollars en 2011) poursuivent une tendance haussi�re, assez inqui�tante, rel�ve-t-on. N�anmoins, le conseiller � la Banque d�Alg�rie estime que la soutenabilit� des finances publiques doit ��merger en tant qu�objectif strat�gique pour l�Etat�. Ce qui n�cessite, et pour parer � tous risques, d�agir en termes de diversification industrielle, une meilleure absorption de l��pargne nationale et une allocation des ressources davantage rationalis�e, outre la modernisation de la sph�re commerciale domin�e par l�informel et la d�sorganisation. En notant, par ailleurs, que le placement des r�serves de changes, �valu�es � fin 2011 � 182,22 milliards de dollars (or non compris) et en valeurs d�Etat, est jug� satisfaisant, avec des rendements de 4,45 milliards de dollars, en baisse par rapport � 2010 (4,60 milliards de dollars pour 162,22 milliards de dollars de r�serves). C. B. Risques et impay�s bancaires La Centrale des risques � la Banque d�Alg�rie disposait, � la fin 2011, d�un fichier permanent de 87 107 entreprises et personnes physiques exer�ant une activit� professionnelle non salari�e d�clar�es par les banques et �tablissements financiers, comme �tant des utilisateurs de cr�dits dont le montant est sup�rieur � 2 millions de dinars. L�encours des cr�dits d�clar�s s��l�ve � 3, 537 millions de dinars. Quant � la Centrale des impay�s, l�on recense 43 262 incidents de paiement sur ch�ques (absence ou insuffisance de provision), outre 12 787 personnes physiques et morales interdites d��mission de ch�ques.