Les r�sultats d�finitifs du recensement des activit�s �conomiques hors agriculture, effectu� en 2011 sous la conduite de l�Office national des statistiques (ONS), seront publi�s dans une quinzaine de jours. N�anmoins, les r�sultats de la premi�re phase d�montrent d�j� que l��conomie nationale est loin d��tre productive et est toujours domin�e par l�activit� commerciale et de service. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Voire, l��conomie entrepreneuriale et r�ellement productive n�existe pas comme le rel�ve le pr�sident d�honneur du Forum des chefs d�entreprises (FCE), Omar Ramdane. Ce dernier, ainsi que plusieurs membres du FCE, ont assist� hier, au si�ge du MDI (Management Development Institute) � la pr�sentation des r�sultats pr�liminaires par des repr�sentants de l�ONS. Certes, ce recensement, le premier du genre, n�est pas une fin en soi mais s�inscrit dans le cadre de la strat�gie de modernisation du syst�me national d�information statistique (SNIS) et d�am�lioration de la relation administration op�rateurs �conomiques. Et dans la mesure o� ce recensement sera suivi dans une seconde �tape par le lancement � la fin 2012 d�une enqu�te de structure, plus approfondie et bas�e sur l��chantillonnage, la prise en compte de param�tres financiers et la couverture de plusieurs secteurs d�activit�s �conomiques. De m�me qu�il sera compl�t�, selon le chef de cabinet du secr�taire d�Etat � la Statistique, Mohamed Bakalem, par des actions li�es � la maturation de la strat�gie nationale de d�veloppement statistique. Il s�agira fondamentalement, � terme, de la mise en place d�un identifiant commun des entreprises et �tablissements, en tant que pr�requis pour le d�veloppement d�un r�pertoire central, capable d�appariement et coupl� � la maturation d�un hub (une plateforme) informationnel. Et ce, au-del� du recensement g�n�ral de l�agriculture qui sera lanc� d�s cette ann�e, sous l��gide du minist�re de l�Agriculture et du D�veloppement rural et avec l�assistance technique de l�ONS. Toutefois, la premi�re phase du recensement des activit�s �conomiques d�montre que sur 1 020 058 entit�s d�nombr�es, 94% sont des entreprises, soit 959 758 entreprises. Sur ce nombre, les activit�s de commerce essentiellement de d�tail et les services (le transport notamment) repr�sentent 89% tandis que l�industrie et la construction ne comptent que pour 11%. Soit, et le directeur g�n�ral adjoint de l�ONS, Hamid Zidouni, ne manquera pas de le relever, l��conomie nationale a davantage un carat�re tertiaire. En d�autres termes, et au-del� de la pr�pond�rance des personnes physiques, l�importance du secteur priv�, la dominance de l�urbain et la pr��minence des entit�s du nord du pays, l��conomie nationale n�arrive pas � se d�partir de sa d�pendance mercantiliste, marchande et peu productive. Ce qui, dans le contexte de d�pendance accrue des hydrocarbures, soul�ve l�incertitude sur la capacit� du pays � subsister et � se diversifier en faisant fi de toute rh�torique. Et sans omettre l�importance de l�informel que le recensement prend en compte, dans la mesure o� la m�thodologie adopt�e se base sur le recensement des activit�s localisables (pr�sentes sur un lieu fixe), ind�pendamment de la taille et de leur conformit� ou non � la r�glementation fiscale, commerciale et autre. Comme ce recensemement d�montre une appr�ciation relativement mauvaise du r�le du Centre national du registre de commerce (CNRC), par nombre d�op�rateurs et experts qui d�plorent la r�tention par ce centre des donn�es financi�res et comptables. Et ce, au-del� de la diff�rence de chiffres entre l�ONS et le CNRC qui �tablit l�existence de quelque 1 450 000 op�rateurs �conomiques inscrits. Et dans la mesure o� le principe de confidentialit� des donn�es priv�es ne peut contrecarrer la possibilit� pour les tiers d�acc�der � des donn�es dont le d�p�t au CNRC est obligatoire.