Le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani, a salué, lundi à Alger, les résultats du premier recensement économique réalisé en 2011, pour avoir donné ''une image plus claire" sur l'économie nationale, ''même s'il est partiel''. "Ce recensement, même s'il est partiel -car manquant de certains éléments micro-économiques-, est à saluer car il nous donne un éclairage qui nous manquait après 15 ans d'économie libérale et une connaissance bien précise du secteur privé'', qui représente aujourd'hui 96% des entités économiques, a expliqué M. Hamiani durant une rencontre sur "l'évaluation des résultats de ce recensement". Pour le président du FCE, le plus important est que ce recensement a mis en lumière la structure et l'évolution de l'économie algérienne et s'est révélé "utile" pour les entreprises et pour tout le secteur économique à travers une meilleure connaissance des principaux agrégats, la structure, les forces et les faiblesses de l'économie nationale. De plus, ce recensement, réalisé par l'Office national des statistiques (ONS) apporte des chiffres plus exacts et révèle la situation réelle des entreprises grâce à l'intégration, pour la première fois, de l'économie informelle. Le Directeur général adjoint de l'ONS, Hamid Zidouni, a de son côté indiqué que ce recensement, dont les résultats préliminaires ont été rendus publics en février dernier, avait pris en compte toutes les entités économiques ayant un local fixe sans prendre en considération son statut juridique (formel ou informel). M. Zidouni a affirmé que les résultats définitifs de ce recensement seraient rendus publics dans les deux prochaines semaines, avant d'entamer la deuxième phase, prévue à partir du deuxième semestre 2012. "Ces résultats contiennent des informations plus précises et ont intégré d'autres variables telles que la répartition des entités par commune et par chiffre d'affaires, et les chiffres de l'emploi par activité", a-t-il précisé. La deuxième phase de l'opération consiste en une enquête de structure qui portera sur la récupération du bilan comptable, et aussi à remplir des questionnaires adaptés à chaque activité socio-professionnelle. Le questionnaire conçu pour cette phase portera essentiellement sur l'identification des entités économiques ou entreprises, la production et les ventes, l'emploi et les salaires ainsi que certains agrégats liés entre autres aux chiffres d'affaires. Interrogé sur les différences qui existent entre les chiffres de l'ONS et ceux du Centre National du Registre de Commerce, M. Zidouni a expliqué que ce décalage était dû notamment aux objectifs et à la méthodologie adoptée par chaque organe. De plus, l'ONS n'a pas recensé certains opérateurs économiques dont l'activité ne dépend pas d'un local ou atelier, en particulier dans les secteurs des transports, du BTP. Par ailleurs, M. Zidouni a annoncé qu'un autre recensement général allait être réalisé au cours de cette année, en collaboration avec le ministère de l'Agriculture et Développement rural, afin de cerner le secteur de l'agriculture qui n'a pas été pris en compte lors du premier recensement économique. Le recensement économique a pour principal objectif d'améliorer la gouvernance de l'économie au niveau national et au niveau local, par une prise de décisions plus pertinente, grâce une meilleure connaissance du tissu économique. Les résultats préliminaires du recensement ont montré que le nombre d'entreprises recensées sur le territoire national a dépassé le million pour atteindre 1.020.058 entités à fin décembre 2011, dont 959.718 entités économiques (94%) et 60.340 entités administratives. Selon les données contenues dans ce recensement, le secteur commercial domine largement l'activité économique en Algérie, loin devant les services et l'industrie. Talonné par celui des services, le secteur commercial vient en première position avec 528.328 entités, soit 55,1% de l'ensemble des entités ayant fait l'objet de ce recensement.