Le recensement économique qui débute aujourd'hui vise essentiellement à adapter et à harmoniser les instruments d'observation statistiques avec les nouvelles donnes et les systèmes existants sur le plan international, a affirmé samedi un cadre au secrétariat d'Etat chargé des Statistiques. Harmoniser les instruments d'observation statistiques avec le contexte international «Il est temps d'adapter les instruments d'observations statistiques à la nouvelle donne et de les harmoniser avec ceux existants sur le plan international. C'est justement l'objectif technique que s'est assigné le recensement économique», indique Hamid Zidouni, directeur de la comptabilité nationale au secrétariat d'Etat chargé des Statistiques. Pilotée par l'Office national des statistiques (ONS), cette première opération du genre en Algérie s'est fixée une série d'objectifs stratégiques et techniques, a précisé M. Zidouni qui s'exprimait lors d'une conférence à Laghouat. S'agissant des objectifs stratégiques, le recensement économique se veut avant tout «une opportunité pour rapprocher l'administration des entreprises et un moyen idoine pour être à l'écoute des préoccupations des entrepreneurs», explique-t-il. Cette opération devrait aussi permettre à chaque secteur institutionnel de «revenir à sa vocation principale et à ses fonctions classiques». Ainsi, l'entreprise doit se concentrer uniquement sur son corps «de métier noble qui est la production des biens et services et sa contribution à la croissance économique par la création de la richesse, alors que l'administration devra rester au service de l'entreprise», a ajouté M. Zidouni. A travers ce recensement, «les véritables contraintes et problèmes rencontrés par l'entreprise seront objectivement appréhendés», a-t-il soulignant, poursuivant que «les idées reçues et les préjugés seront complètement effacés supprimés pour s'en tenir uniquement aux seules déclarations et faits relatés par l'entreprise. En outre, il s'agit «d'une occasion unique d'avoir un recensement exhaustif qui ne fait aucune entre les entreprises», assure le conférencier. De ce fait, toutes les catégories d'entreprises sont concernées par ce recensement quel que soit leur secteur d'activité (hors agriculture), leur secteur et forme juridiques, leur taille ou leur localisation. Restructurer le Système national d'information statistique (SNIS) Concernant ses objectifs techniques, le recensement économique contribuera à restructurer le Système national d'information statistique (SNIS) à travers notamment la mise en place d'un répertoire exhaustif et à jour de l'ensemble des entreprises et de leurs établissements. Il permettra aussi de mettre à jour les classifications et les nomenclatures nationales et de les harmoniser avec celles en vigueur au niveau international, d'alimenter la compatibilité nationale par des statistiques de base indispensables pour l'élaboration des comptes économiques et des tableaux de synthèse et d'actualiser les pondérations entrant dans le calcul des principaux indicateurs économiques comme l'indice de la production industrielle, l'indice des prix à la production industrielle ou encore le taux d'utilisation des capacités de production. La deuxième phase portera sur une enquête approfondie qui devrait toucher un échantillon d'entreprises sur la base d'un questionnaire (propre à chaque secteur d'activité) pour la collecte de l'ensemble des données physiques et comptables, rappelle-t-on. A cet effet, trois questionnaires ont été conçus par l'ONS dont un consacré aux préoccupations et contraintes des opérateurs économiques. Les deux autres sont destinés aux établissements économiques et administratifs afin de collecter des informations sur ces institutions, à savoir: localisation, caractéristiques, appartenance, activité, emploi, mode d'imposition et chiffre d'affaires ...etc. R.F.