L�affaire des commissions vers�es par les entreprises chinoises Huawei et ZTE dans le cadre d�un march� public d�Alg�rie T�l�com a �t� report�e au 7 ao�t prochain par la cour d�Alger. Les avocats de l�homme d�affaires Chani Medjdoub ont exig� la pr�sence, lors de la prochaine audience, des repr�sentants de la filiale luxembourgeoise Natixis Private Banking. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La cour d�Alger a renvoy�, hier, l�affaire des commissions vers�es par les entreprises Huawei et ZTE au 7 ao�t. L�audience s�est d�roul�e sans Mohamed Boukhari, ancien cadre du minist�re des T�l�communications, absent pour raisons de sant�. Pour leur part, les avocats de l�homme d�affaires Chani Medjdoub ont introduit une demande afin d�exiger, lors de la prochaine audience, la pr�sence d�un repr�sentant officiel de la filiale luxembourgeoise de la banque fran�aise Natixis Private Banking. Cette requ�te concerne �galement Dominique Fermine, un ancien agent de cet �tablissement financier qui a jou� un r�le-cl� dans l�ouverture et la gestion des comptes des deux soci�t�s off-shore ayant servi au versement des commissions de Huawei et ZTE dans le cadre d�un march� public lanc� par Alg�rie T�l�com. Auditionn� par un juge d�instruction alg�rien du p�le judiciaire sp�cialis� du Centre, dans le cadre d�une commission rogatoire internationale, Dominique Fermine avait reconnu le non-respect, par la banque, des proc�dures de gestion des comptes de ces deux entit�s. Rappelons qu�en premi�re instance, le p�le judiciaire sp�cialis� du Centre avait reconnu coupables de corruption et de blanchiment d�argent Mohamed Boukhari et Chani Mejdoub et les avait condamn�s � une peine de 18 ann�es de prison ferme et une amende de 5 millions de dinars chacun. Le juge avait �galement confirm� l��mission d�un mandat d�arr�t international � l�encontre de Dong Tao, Chen Zhibo et Xiao Chuhfa, les responsables des deux entreprises chinoises. Tous les trois ont �t� condamn�s par d�faut � 10 ann�es de prison pour corruption. Par ailleurs, ZTE Alg�rie et Huawei Alg�rie, cit�es en qualit� de personnes morales, ont �t� condamn�es � une amende de 3 millions de dinars et � une interdiction de soumissionner � un march� public d�une dur�e de deux ann�es. En fait, il semblerait que cette interdiction pose aujourd�hui un s�rieux probl�me � l�op�rateur public Alg�rie T�l�com, cit� dans cette affaire en qualit� de t�moin. En effet, les deux op�rateurs chinois, notamment Huawei, sont les principaux �quipementiers d�Alg�rie T�l�com. Leur retrait forc� priverait AT d��quipements de qualit� � prix concurrentiels. Une situation fort embarrassante, surtout qu�elle intervient durant la phase de lancement de la t�l�phonie de troisi�me g�n�ration. En fait, m�me si Alg�rie T�l�com obtient la lev�e de cette interdiction de participation aux avis d�appels d�offres publics � travers le verdict de la cour d�Alger, Huawei et ZTE ne pourront pas �chapper � l�article 51 du code des march�s publics qui impose l��tablissement d�une d�claration de probit�. Cette disposition �carte toute entreprise ayant �t� impliqu�e dans une affaire de corruption d�agent public. Ce qui est actuellement le cas pr�cis�ment pour ZTE et Huawei.