Par Ma�mar Farah Dans le temps, nous �tions toujours choqu�s de voir des gosses errant dans les rues � l�heure de l��cole ou vendant des cigarettes aux coins des rues. Aujourd�hui, l�enfant alg�rien ne r�ve que d�une chose : prendre la barque et aller de l�autre c�t�. Et quand il ne peut pas le faire, il n�a qu�une id�e en t�te : jeter cartable et cahiers et courir vers le trottoir pour y installer son �commerce�. On peut aussi le trouver derri�re un kiosque de fortune, sur les routes � grande circulation. Ou devant un charriot surcharg� de fruits et l�gumes. Ou conduisant un troupeau de moutons dans la steppe, sous le soleil br�lant et le froid sib�rien� Les b�n�ficiaires de l�Ansej ne sont pas mieux lotis : apr�s les illusions, vient l�heure du remboursement et du d�p�t de bilan pour l�immense majorit� des jeunes. Ces centaines, voire ces milliers de milliards auraient mieux servi dans des investissements cr�ateurs de vrais emplois. Aucune strat�gie, aucune perspective : juste un saupoudrage � en urgence � pour que le feu qui d�vore ces Bouazizi en puissance s��teigne. Mais il peut se rallumer � tout moment. C�est �a la g�n�ration Bouteflika� [email protected] �C'est tant que le vieux seau est encore l� qu'il faut en fabriquer un neuf.�