Cinq mois apr�s l�installation de la commission nationale des �uvres sociales du secteur de l��ducation, le blocage est total. Ses membres ont r�ceptionn� un si�ge d�pourvu de toutes commodit�s, la structure de gestion n�est toujours pas install�e. L�actuelle direction d�nonce et appelle la tutelle � lever toutes les entraves. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Les travailleurs de l��ducation qui ont suivi le long feuilleton du passage de la gestion des �uvres sociales des mains de la Centrale syndicale � celles des syndicats autonomes sont contraints de patienter avant de pouvoir � nouveau profiter de la manne des �uvres sociales. Et pour cause, la commission nationale conna�t une situation de blocage total. C�est dans un si�ge national o� l��lectricit�, l�eau et le t�l�phone sont coup�s que ses membres si�gent sans pouvoir r�ellement faire fonctionner les �uvres sociales. Les raisons sont nombreuses. Le pr�sident de ladite commission, M. Benmechri, a expliqu� hier que la passation de consignes entre le bureau sortant et celui qu�il pr�side s�est limit�e � une remise des cl�s du si�ge national. Une passation qui n�a pas �t� suivie par l�installation de la structure de gestion, seul organe habilit� � ordonner les d�penses. Ce dernier, compos� d�un ordonnateur et d�un gestionnaire, doit �tre install� par le minist�re de l�Education. Pourquoi celui-ci prend-il autant de retard ? Le pr�sident de la commission nationale dit ne pas avoir de r�ponse mais accuse des cercles de vouloir faire avorter l�exp�rience de la gestion d�mocratique des �uvres sociales. Comment expliquer, dit-il, que par le pass�, les passations ne prenaient pas plus d�une semaine ? Des questions rest�es sans r�ponses m�me apr�s la r�union tenue au si�ge du minist�re de l�Education le 2 septembre dernier. Une rencontre au cours de laquelle le secr�taire g�n�ral avait �t� inform� des emb�ches que rencontre la commission. Ce dernier s��tait engag� � r�soudre les probl�mes dans un d�lai de quinze jours mais le pr�sident de la commission ne peut que constater que rien n�a �t� fait depuis. Jusqu�� hier, dans pas moins de six wilayas, les membres de la commission n�avaient toujours pas re�u de proc�s-verbaux d�installation, dans treize wilayas, les si�ges n�ont toujours pas �t� r�ceptionn�s tandis que ses membres au niveau des wilayas attendent toujours leur d�tachement pour pouvoir exercer leurs fonctions en tant que repr�sentants des travailleurs. Cinq mois apr�s une �lection, fruit d�un long processus de n�gociation, les travailleurs du secteur attendent d�sesp�r�ment de pouvoir profiter de la manne estim�e dans un premier temps � 200 000 milliards de centimes. Un montant qui n�est pas juste, estime le pr�sident de la commission qui explique qu�en 2010 une enveloppe de 661 000 milliards de centimes �tait dans le compte des �uvres sociales et qu�en 2011 le montant s��levait � 693 000 milliards de centimes. L�enveloppe de 2010, affirme M. Benmechri, a �t� consomm�e � hauteur de 80% puisque, dit-il, les membres sortants de la commission des �uvres sociales ont continu� � utiliser l�argent m�me apr�s la d�cision de gel prise par le minist�re de l�Education. Un minist�re qui est aujourd�hui interpell�. Le pr�sident de la commission l�enjoint de r�gler au plus vite le probl�me. Une demande d�audience lui a d�j� �t� envoy�e. En attendant sa r�ponse, le pr�sident de la commission des �uvres sociales demande aux syndicats autonomes de faire pression sur le nouveau locataire du minist�re de l�Education.