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QATAR
Une p�tromonarchie en qu�te d�excellence (2e partie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 10 - 2012


Par Ali El Hadj Tahar
A la naissance, chaque Qatari h�rite d'un logement, d'un terrain et d'une rente � vie que le million et demi de travailleurs �trangers se chargent de garantir en trimant H24.
Les Qataris sont des ch�meurs de luxe ou des fonctionnaires hyper-prot�g�s par un syst�me collectiviste dot� d�un secteur public qui assure les services dans tous les domaines, et une paix sociale qui permet � l��mir Hamad de dormir sur ses deux oreilles, sans autre souci qu�une �ventuelle conspiration de palais. L�innovation est la caract�ristique de la strat�gie qatarie, notamment dans le domaine �conomique. Cette strat�gie s�articule autour d�une vision hautement nationaliste bas�e sur la mise � profit des comp�tences nationales et consolid�e par une mati�re grise internationale, essentiellement occidentale. Certes, l'�mir Hamad bin Khalifa Al-Thani ne serait pas quelqu'un de brillant, mais c�est un redoutable joueur qui veut gagner m�me par la triche, ou en s�alliant avec le diable. Dans le domaine �conomique, il a achet� les meilleurs experts pour lui concocter un programme � la hauteur de sa bourse et de ses ambitions. Les dragons de l�Asie, Ta�wan, la Cor�e du Sud et les Philippines se sont articul�s sur le transfert technologique et le soutien du Japon pour d�coller. Le Qatar, le Kowe�t et les EAU, quant � eux, se sont bas�s sur le know-how des conseillers �trangers pour �laborer les programmes de leurs politiques. La formule a �t� payante : avec l�argent du p�trole, ils ont achet� les id�es des autres, en toute modestie, contrairement � l�Alg�rie o� l�on marginalise ou exile les comp�tences. Dans les infrastructures qataries ou �miraties, il n�y a aucune r�alisation de pur prestige, aucune m�ga-mosqu�e ; et dans la moindre infrastructure qu�ils construisent, ils songent � injecter des apprentis ou des aides nationaux, pour capter le savoir. L�utilit� �conomique est le but ; et le gaspillage n�a aucune place m�me quand il s�agit de d�penser des millions de dollars dans des manifestations par�es de prestige, mais dont les retomb�es �conomiques et financi�res sont �normes. Les projets les plus fous, les tours, les stades gigantesques, les foires et les s�minaires � la pelle et toutes les d�penses qui semblent inutiles engendrent des b�n�fices proportionnels au nombre des invit�s et � leur stature. La facture de marketing est � la hauteur de l�app�tit �tatique pour le gain. Zidane, pour 10 millions d�euros, a fait du lobbying pour que Doha abrite la Coupe du monde de football 2022. Maradona, Pel�, Hicham El Guerrouj et tant d�autres figures ont �t� invit�es par le pays qui s�offre le champion du monde d�athl�tisme 2003, le K�nyan Stephen Cherono, en le naturalisant qatari�
Sens des affaires et opportunisme
Les affaires ne sont pas compatibles avec la philanthropie ; elles l�instrumentalisent. En 2011, le Qatar a accueilli pas moins de 27 �v�nements de taille continentale (dont les Jeux panarabes) qui nourrissent l�ego d�Al Jazeera qui en vend les droits de retransmission � d'autres diffuseurs, comme ce sera le cas pour la Coupe du monde de football. Mais comment diable un minus qui doit construire les infrastructures de ladite manifestation et pr�parer les championnats du monde de handball de 2015 peut-il �galement s�impliquer dans des complots plan�taires ? Le sport est aussi une vitrine pour ce mouchoir de poche qui veut tirer b�n�fice de tout, en organisant des manifestations pour des activit�s sportives dont les Qataris ne soup�onnaient m�me pas l�existence il y a deux d�cennies de cela : l'Open de Doha au tennis, l'Open du Qatar ITTF au tennis de table, la voile avec le catamaran du Club Med rebaptis� Qatar-2006. Le championnat qatari de football compte Gabriel Batistuta, Frank Leb�uf, Stefan Effenberg et Josep Guardiola, pay�s entre 100 000 et 200 000 euros par mois mais qui jouent devant des tribunes vides. M�me le domaine humanitaire et l��cologie deviennent des instruments diplomatiques et m�diatiques. Il n�y a que des enjeux pour le Qatar. Tout est d�fi. Le concours international du couscous ou celui de la choucroute, il se battrait pour l�organiser afin d�en tirer b�n�fice. Douzi�me Jeux panarabes, Congr�s mondial sur le p�trole, premier sommet du Forum des pays exportateurs de gaz, Sommet mondial sur l'innovation en �ducation et quatri�me Forum de l'ONU sur l'alliance des civilisations comptent parmi les nombreux �v�nements qu'il a accueillis en 2011 ! Nul ne sait sur quelle base le Qatar a �t� privil�gi� comme pays h�te de la Coupe du monde 2022 par rapport aux Etats-Unis, au Japon, � l'Australie et � la Cor�e du Sud, d�autant que ce pays de canicule n�a aucun pass� footballistique et que les travailleurs charg�s de la r�alisation des stades ne sont pas employ�s en conformit� avec les r�glements internationaux. Le lobbying qatari est insondable : politique et argent y sont li�s. La promotion du Qatar passe par une s�rie incroyable d��v�nements en tous genres. La moindre manifestation co�te des millions de dollars, avec une interminable liste d�invit�s et de journalistes occidentaux, en passant par les personnalit�s les plus en vue. Ce qui est extraordinaire c�est que ce pays qui tue � coups de milliards en Libye, en Syrie, au Mali et ailleurs, et qui a financ� le terrorisme dans beaucoup de pays dont l�Alg�rie, s�int�resse aussi aux questions humanitaires et les finances ! Mais s�lectif, il commence par les malheureux de l�ouragan Katrina aux Etats-Unis. Il organise un forum international sur le handicap o� Valerie Amos, sous-secr�taire de l�ONU en charge de l�action humanitaire, dira que le Qatar �a su s�imposer comme une vraie force� dans le domaine humanitaire. Elle ne pr�cise pas que l�argent qatari ne va pas � la Somalie, ni au Tchad, � l�Ethiopie ou aux pays les plus pauvres de la plan�te, fussent-ils musulmans, mais � ceux des pays o� il y a une grande visibilit�, la France, les Etats- Unis et ailleurs. En France, l��mirat a cr�� un fonds de 50 millions d�euros pour financer les projets de jeunes entrepreneurs des banlieues parisiennes. Paris, pas Marseille o� il y a moins de visibilit� ! Surtout pas en Libye, en Syrie ou au Mali o� il vient en pr�dateur et en destructeur en envoyant armes et mercenaires.
Pays pollueur et congr�s sur l��cologie !
Le domaine humanitaire n�est qu�un instrument parmi d�autres, au service d�un entrisme politique caract�ris�. C�est aussi un moyen pour doter les terroristes en armements comme on l�a vu en Libye, en Syrie et au Mali. Humanisme rime avec opportunisme, pour ce pays qui croit qu�avec l�argent, on peut tout acheter, les ennemis comme les amis, les riches autant que les pauvres. Le pays le plus grand �metteur de CO2 par habitant au monde va aussi accueillir le sommet mondial contre la pollution, du 26 novembre au 7 d�cembre 2012. Or, d�j� en 2008, un habitant du Qatar �mettait une moyenne annuelle de 53,4 tonnes de dioxyde de carbone, ce gaz responsable du r�chauffement climatique, soit trois fois plus qu'un Am�ricain, dix fois plus qu'un Chinois et trente-six fois plus qu'un Indien. A ne rien comprendre ; comment fait ce califat devenu dynastie bruyante et tapageuse qui, du nomadisme et de la p�che des hu�tres perli�res, se propulse au XXIe si�cle � une vitesse sid�rante et, au passage, polluant, corrompant, complotant et d�stabilisant � tout-va ? Ce n�est pas le gaz ni le p�trole qui sont la vraie richesse qatarie mais la mati�re grise qui est employ�e � l�utilisation et la rentabilisation des revenus. D�autres pays ont aussi du p�trole� L�Alg�rie aussi a investi des centaines de milliards de dollars depuis 1999, mais avec pour cons�quence l�explosion du ch�mage et l�augmentation de la d�pendance vis-�-vis des hydrocarbures sans parler de la corruption et des autres fl�aux. Evidemment, tout n�est pas rose et tout n�est pas n�gatif au Qatar. Sa gabegie, sa surconsommation, sa surexploitation des ressources fossiles se font aussi au d�triment des g�n�rations futures m�me si le pays veut s�auto-suffire sans les revenus du gaz et du p�trole � l�horizon 2020. Sa �Vision nationale 2030� ne laisse rien au hasard, et tous les peuples arabes souhaiteraient voir cette strat�gie r�alis�e chez eux avec cette rigueur, ce s�rieux et ce sens des responsabilit�s, �videmment sans les �cueils d�j� cit�s. Encourageant l�entreprise et le sens entrepreneurial, l�Etat qatari ne donne pas de l�argent aux bras cass�s mais aux cadres et aux ing�nieurs ; il finance les projets qui peuvent tirer le pays vers l�avant, cr�er des richesses et du d�veloppement. Du simple bon sens ! D�gager un budget enti�rement financ� par des activit�s autres que l'extraction des hydrocarbures va aussi de pair avec une vision qui �rige l'�ducation en priorit�, par le biais de la Fondation Qatar pour l'�ducation, la science et le d�veloppement communautaire, une fondation qui dispose d'un budget annuel d�environ onze milliards d'euros ! N�e du sable, la Cit� de l��ducation r�unit d�j� les plus grandes �coles mondiales. Un pays qui a de l�argent doit s�offrir le must du savoir : une sagesse �l�mentaire. Mais quel autre pays l�a appliqu�e dans la oumma du �iqra�, �lis !� ? N��taient les injustices qui touchent l�immense majorit� des expatri�s du Qatar, on ne peut pas dire que les Arabes ne savent pas g�rer, �videmment sur le plan �conomique s�entend. N�est-il pas normal de r�aliser ces records lorsqu�on a des richesses aussi importantes que celles du Qatar ? Alors pourquoi des pays qui ont beaucoup plus de richesses humaines et naturelles sont-ils gouvern�s de mani�re approximative ?
A. E. T.


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