Mena�ant de paralyser la ville si leurs dol�ances ne sont pas prises en charge dans une quinzaine de jours, les syndicats des chauffeurs de taxi de Constantine tiennent pour responsables la Direction des transports, l�APC et les services de s�curit� de l�anarchie pr�valant dans le secteur. Rassembl�s sous l��gide d�une seule coordination pour donner notamment de l�ampleur � leur mouvement et peser ainsi sur les d�cisions qu�auront � prendre les autorit�s, les chauffeurs de taxi n�ont pas vu rallier grand monde � la gr�ve d�une journ�e � laquelle ont appel�, hier, les trois syndicats. Sur les 4 000 chauffeurs de taxi affili�s au trois syndicats, � s�avoir l�Union nationale des chauffeurs de taxi (Unact), l�UGCAA et l�UGTA, des centaines d�entre eux ont assur� le service le plus normalement du monde et n�ont pas suivi le mot d�ordre de leurs syndicats respectifs. Toujours est-il, ce mouvement, qui a �t� peu suivi pour diverses raisons, a n�anmoins s�rieusement perturb� le service des transports en taxi. Enum�rant les probl�mes dont souffre la corporation, les repr�sentants syndicaux des protestataires ont imput�, lors d�un point de presse tenu au si�ge de l�Unact, l�anarchie pr�valant dans le secteur � la fuite en avant des services de la Direction des transports, de la commune et ceux des services de s�curit�. Intervenant en premier, le repr�sentant du l�Union nationale des chauffeurs de taxi a fustig� les forces de l�ordre, responsables, selon lui, de �la multiplication des taxis clandestins�. A en croire ce dernier, il y a autant de clandestins que de taxis qui sillonnent la ville sans pour autant �tre inqui�t�s. �La passivit� des policiers dans la lutte contre les clandestins a fait qu�aujourd�hui, du fait de la concurrence d�loyale des fraudeurs, nous subissons des pertes s�ches. La police ne joue pas son r�le et laisse faire�, a estim� le conf�rencier. Aussi, il a d�nonc� �l�acharnement� dont sont victimes les chauffeurs de taxi de la part des forces de l�ordre qui �ne se retiennent pas de verbaliser les chauffeurs de taxi autant pour le stationnement que pour l�arr�t �. Abordant l��pineuse question des licences d�exploitation, dont le nombre est inf�rieur � la demande et assujetti notamment � la �sp�culation et la surench�re � dans leur location, le syndicaliste a exhort� les responsables du minist�re des Moudjahidine � lib�rer les 500 licences gel�es � son niveau. En ce sens, il a interpell� les autorit�s locales pour mettre � la disposition des chauffeurs de taxi un quota de licences administratives pour mettre un terme � la sp�culation r�gnant dans la location de ces titres. S�agissant de la commission technique des transports de wilaya qui ne s�est pas r�unie depuis dix ans et � laquelle est d�volue l�organisation du secteur, le conf�rencier a appel� la Direction des transports de �remettre sur pied� cette commission afin de d�battre des probl�mes de la corporation. De son c�t�, le repr�sentant de l�Union g�n�rale des commer�ants et artisans alg�riens (UGCAA) a imput� aux services de la commune l�anarchie qui pr�vaut dans les stations. Selon ce dernier, �en proc�dant � la d�localisation des stations ou � leur annulation pure et simple sans proposer d�autres alternatives, les responsables de la commune ont ouvert la voie aux clandestins�. Les repr�sentants des chauffeurs de taxi, qui esp�rent �une r�action positive� des autorit�s locales, menacent de reprendre la protestation dans une quinzaine de jours dans le cas o� leurs dol�ances ne seraient pas entendues. Farid Benza�d Installation du conseil interprofessionnel de wilaya de la pomme de terre La constitution d�un conseil interprofessionnel consultatif de la pomme de terre, dont l�objectif sera de �d�battre et proposer des solutions�, aux niveaux local, r�gional et national � l�effet de �pr�server et le producteur et le consommateur� suffira- t-il � mettre un terme au �d�sordre� qui caract�rise cette fili�re ? Les avis des intervenants dans cette fili�re, r�unis hier � la Chambre d�agriculture de Constantine pour �lire les membres du bureau de wilaya, ont des avis mitig�s. Pour certains intervenants, de tels organismes, m�me � caract�re consultatif, constitue une �avanc�e dans la redynamisation de la fili�re, puisque, estime-t-on, il sera un relais entre le producteur et la tutelle�. Pour d�autres, notamment les producteurs, l�organisme en question �n�apportera rien de nouveau � la fili�re, si ce n�est faire enrichir davantage les sp�culateurs et la mafia de l�importation �. Cette appr�hension de certains producteurs trouve son explication dans la d�cision du ministre de l�Agriculture portant importation du tubercule le plus consomm� par les Alg�riens, et laquelle est qualifi�e par ces derniers �d�incompr�hensible et aberrante�. Aussi, ils se demandent � juste titre �pourquoi recourir � l�importation si l�Alg�rie �tait capable de s�auto-satisfaire par sa seule production�. Interrog� � ce propos, en marge de la r�union, M. Bouhedjer, pr�sident de la Chambre d�agriculture de wilaya et non moins pr�sident de la Chambre nationale, dira que �le recours � cette formule qui ne repr�sente que 2% de la production a pour objectif d��viter les accidents � l�image de celles v�cues durant le mois du Ramadan�. Allusion faite � la p�riode de soudure entre deux r�coltes. S�agissant du r�le et de la mission du conseil interprofessionnel de wilaya install� hier, il aura, a expliqu� M. Bouhedjer, �� d�battre des probl�mes et contraintes soulev�s par les diff�rents intervenants et de leur trouver des solutions. Autrement dit, dissoudre les divergences qui peuvent appara�tre entre les intervenants. Et en second, a-t-il ajout�, constituer une force de proposition aupr�s du ministre de tutelle pour la d�fense et de l�agriculteur et du consommateur�. Il convient de noter dans ce contexte que la ville de Constantine, qui n�est pas un grand producteur de ce tubercule, a enregistr� un net recul s�agissant de la surface ensemenc�e laquelle est pass�e de 4000 � 380 ha pour un rendement de 150 � 300 quintaux.