Des m�dicaments bio-similaires (produits biologiques fabriqu�s � base de mol�cules vivantes) circulent dans le march� alg�rien. Pourtant, selon Sylvie Hansel Esteller, pharmacienne et pr�sidente du Comit� d��thique sud- M�diterran�e IV, l�Europe est le seul pays qui dispose actuellement d�autorisation officielle de mise sur le march� de ce m�dicament. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Plus alarmant que cela, l�intervenante, qui participait hier au premier sommet maghr�bin de la sant� qui s�est tenu � Alger, a indiqu� que des m�dicaments qui n�ont pas encore d�autorisation de mise sur le march� en Europe circulent en Alg�rie. Comment ? Ces m�dicaments entrent en Alg�rie comme des m�dicaments g�n�riques. Pourtant, explique-t-elle, les m�dicaments bio-similaires sont des m�dicaments fabriqu�s par biotechnologie qui d�montrent qu�ils sont similaires � des produits originaux fabriqu�s � base d�un mat�riel vivant alors que le g�n�rique est une copie des m�dicaments d�origine chimique. C�est pourquoi les sp�cialistes appellent � la mise en place d�une r�glementation pour la mise sur le march� du m�dicament bio-similaire. Par ailleurs, des experts venus de 17 pays sont pr�sents depuis hier � Alger, pour d�battre du syst�me de la sant� en g�n�ral et de la probl�matique du diab�te et du cancer. Ces derniers sortiront avec des recommandations qui seront transmises � la tutelle pour �avis�, a soulign� le Dr Amir Abdellatif Touafek, pr�sident de la Commission nationale de la d�ontologie et de la r�glementation et vice-pr�sident de l�Ordre national des pharmaciens. Selon ce dernier, l�Alg�rie �est le pays qui prend au mieux la prise en charge du diab�te compar� � la Tunisie et au Maroc�. Pour le cancer, un plan national s�impose, dit-il. D�ailleurs, souligne-t-il, �nous avons r�uni tous ces sp�cialistes �trangers pour discuter de la meilleure voie qui permettrait la mise en place d�un plan cancer national �. M. Touafek, qui explique que l�Alg�rie d�pend � 100% de l�importation de m�dicaments destin�s pour le traitement du cancer, se demande pourquoi �jusqu�au jour d�aujourd�hui, aucune usine nationale ne s�est lanc�e dans la fabrication de produits anticanc�reux ?�. Selon lui, si les choses n��voluent pas, l�Alg�rie va devoir consacrer 80% du budget destin� au m�dicament, � l�importation de m�dicaments pour le traitement de certaines maladies lourdes comme le cancer, l�Alzheimer ou la scl�rose en plaques. Le sommet maghr�bin de la sant� permettra d�sormais annuellement aux professionnels de la sant�, locaux et �trangers, �de se r�unir pour �changer des id�es, collaborer et de d�velopper le secteur dans la r�gion�, soulignent ses organisateurs.