Le derby AC Milan-Inter oppose deux grands clubs loin de leur lustre pass� et des premi�res places du championnat d'Italie, pour la 7e journ�e dans un stade San Siro qui, signe du d�clin, ne sera pas plein. La Madonnina de la cath�drale du Milan � l'�il triste : son fameux derby a perdu de son prestige. Fini les affiches Shevchenko-Ronaldo ou Eto'o-Ibrahimovic, remplac�es par El Shaarawy-Cassano, un jeune qui monte contre un fantaisiste pass� � c�t� d'une plus grande carri�re. La premi�re place n'est plus en jeu, le mieux class� des cousins milanais, l'Inter, est troisi�me � quatre longueurs du duo Juventus Turin-Naples. L'administrateur d�l�gu� du Milan, Adriano Galliani, a m�me d� battre le rappel pour que les tifosi remplissent San Siro. Samedi matin, il restait encore 8 000 places � vendre, impensable pour le derby de Milan ! Silvio Berlusconi lui-m�me, le propri�taire de l'AC Milan, est absent, il participe aux 60 ans du pr�sident russe Vladimir Poutine. Le public �rossonero� boude depuis la perte de ses deux meilleurs �l�ments, Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva, partis au Paris SG, et l'Inter n'a pas recrut� de joueur du top niveau mondial. Les deux clubs doivent faire face aux dettes et � la menace du �fair-play financier� de l'UEFA. Mais la roue tourne vite et une victoire pourrait relancer un des deux g�ants de la ville aux dix Ligues des champions (sept pour le Milan, trois pour l'Inter), dont trois ces dix derni�res saisons (2003 et 2007 pour les Rossoneri, 2010 pour les Nerazzurri).