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Abdelkader Boubouche, deux univers, une harmonie�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 10 - 2012


Par Koussa�la Zeggane, universitaire
Avec deux passions � son arc : la peinture et la po�sie, Abdelkader Boubouche passe le plus clair de son temps � peindre et � �crire. A d�faut de moyens, il �tale sa peinture sur n�importe quel support. Plusieurs centaines de tableaux il les a faits sur du papier journal group� ; avec deux styles majeurs, l�abstrait et le semifiguratif. Des centaines de po�mes �blouissants �crits en langue fran�aise et en arabe classique. Telles ses toiles, ses textes expriment des interrogations, angoisses et qu�tes. Mais qui est cet artiste ?
Cet artiste n� en 1955, un an apr�s le d�but de la guerre de Lib�ration alg�rienne, avait v�cu une enfance difficile. Issu d�une famille pauvre comme toutes les autres, il fait l��cole primaire en son village natal � Ath Melikeche (�) Abdelkader eut son BEM et rejoint le centre de formation de l�administration � B�ja�a o� il d�couvre, en parall�le de sa formation, une ville d�artistes. Il tournait entre le th��tre, les librairies et la cin�math�que o� il d�couvre la litt�rature et l�art qui deviendront une obsession par la suite. Apr�s des ann�es d��tudes dans cette �cole pour avoir un dipl�me qui ne lui servira que pour quelques mois de travail dans l�administration, il s�inscrit � l�Ecole des beaux-arts d�Alger. Etudiant � l�Ecole des beaux-arts d�Alger, il participe � plusieurs expositions collectives et individuelles aux quatre coins du pays ; il collabore � la r�alisation de panneaux � Blida et Bousma�l, et � la r�alisation de s�rigraphies d�apr�s un po�me de Laghouati avec Denis Martinez, Larbi Arezki, Hamadouche et Ould Mohand. Abdelkader Boubouche fut dipl�m� en 1982.
En attendant l�oiseau bleu�
En qu�te d�art et d�histoire, il d�barque en France et s�installe � Marseille. Il �tudie chez le c�l�bre critique et historien d�art Marcelin Pleynet, puis avec les peintres Jo�l Karmatec et Christian Jacquard � l�Ecole des beaux-arts de Luminy � Marseille o� il obtiendra le dipl�me national sup�rieur d�expression plastique en 1985. C�est dans cette ville historique, capitale de la m�diterran�e et lieu de rencontre entre les diff�rents artistes et �migr�s des deux rives qu�Abdelkader Boubouche a forg� son esprit. �La biblioth�que communale de Marseille �tait mon lieu de refuge et de m�ditation�, disait-il. En France, il expose pour la premi�re fois � la mairie du 9e arrondissement � Marseille avec Val�rie Gonzales et Jo�lle Lasne �encore �l�ves de l��cole de Luminy, ils ont voulu sortir du �cocon� s�curisant que constitue l��cole et se jeter � l�eau. Pour s�affirmer, se reconna�tre, peut-�tre aussi parce que le regard des autres est n�cessaire � leur cheminement artistique�, �crivait le journal Le Proven�al de l��poque. Puis, il tient une exposition collective � Montpellier organis�e par l�Ecume sous le th�me �peintres du Maghreb et d�ailleurs� avec la participation des plasticiens du Maghreb dont la Tunisienne A�cha Filali, doctorat d�esth�tique � l�ITAAUT, Amor Kraim, dipl�m� de l�Institut tunisien d�arts d�architecture et de l�urbanisme et aussi la Marocaine Meryem El Alj et l�ancien professeur des beauxarts d�Alger Malek Salah. Abdelkader Boubouche reste en France jusqu�en 1991, l�ann�e o� l�Alg�rie fonce dans la guerre civile. Par devoir et principe, il rentre au pays vivre entre ses compatriotes qui connaissaient la terreur islamiste. Les gens innocents meurent, les journalistes, intellectuels et artistes �taient parmi les cibles vis�es par les terroristes. L�art d�gringole, les lieux culturels sont d�sert�s par le public ; les th��tres et les salles de cin�ma ferment ; ce qui a engendr� une d�pression dans le milieu artistique et intellectuel. Les artistes commencent � quitter leur pays et d�barquant en Europe, sauvant leur peau de la menace islamiste. �J��tais si fragile et si touch� par ce qui se passait en Alg�rie que je ne pouvais point regarder la t�l�vision ou feuilleter les journaux. Une situation qui me versait dans la d�pression�, dit-il. Les citoyens, dans une Alg�rie o� la situation est critique, ne s�int�ressaient plus � l�art. Abdelkader Boubouche arr�ta de peindre et d��crire en se laissant emporter par sa d�pression jusqu�en 1998, ann�e o� il retourna, � nouveau, en France o� il reste une ann�e. Indiff�rent toujours, il choisit de revenir chez lui d�clamant sa situation en �crivant �qu�attends-tu �trange �tranger ?/j�attends l�oiseau bleu qui viendrait du d�sert vert/et quand viendra-t-il ?/quand je cesserai de l�attendre ?�� Il s��loigna de ses amis artistes et du milieu culturel en s�isolant chez lui � Tazmalt apr�s une d�sesp�rante recherche d�un poste d�enseignement dans son m�tier. Il fallait attendre plus de douze ans de rupture pour qu�il se r�concilie avec lui-m�me et sa plume qui se manifestait terriblement en se retrouvant avec l�artiste peintre Meziane Boussa�d qui l�invite � participer � son initiative, une exposition locale de peintures. Abdelkader Boubouche accepte d�y participer en annon�ant son retour avec le th�me �Expression de visage� tenu durant le mois de Ramadan de 2011 � Tazmalt avec la participation d�autres artistes. Depuis, le sourire d�Abdelkader Boubouche est enfin revenu et sa plume ne cesse de peindre et d��crire. En une ann�e, il �tale plus de 800 �uvres de peinture qui n�attendent qu�� �tre expos�es, et un tas de feuilles consign�es de po�sie. Actuellement, il participe au Salon national des arts plastiques d'Alger en attendant qu'il se rende, dans les jours � venir, � Sidi-Bel-Abb�s o� il participera � un travail d�atelier d�arts plastiques avec Meziane Boussa�d et Messaoud Behloul. Une initiative organis�e par l�association Bessma.
Bibliographie :
Alg�rie Actualit�, 14-20/05/1981.
Le Proven�al de Marseille. Journal des patriotes socialistes et r�publicains, 26/04/1985.
M�moire d��tudes �la peinture alg�rienne� de V�ronique Liorens.
El Watan, 31/08/2011 et 01/09/2011.
Libert�, 02-03/09/2011.
Le dictionnaire des artistes alg�riens, 1917-2006 de Mansour ABROUS, �ditions l�Harmattan.
Diwan El Fen, de Djamila Flici-Guendil, �ditions Enag/Anep.


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