Sous le thème «Expressions du visage», une exposition collective de peintures et de dessins réalisés par des artistes plasticiens locaux s'est tenue du 20 au 26 août à la Maison de jeunes de Tazmalt. Des artistes confirmés ayant exposé en Algérie et à l'étranger, à l'image de Boubouche Abdelkader, peintre, Elmes Bahloul, peintre, céramiste, Boussaïd Meziane, peintre et Hayet Boussaïd-Mekideche, miniaturiste, mais aussi de jeunes artistes autodidactes, Abed Madani, Oukrid Malek… ainsi que deux enfants, Idir et Aghilas Boussaïd, ont donné à voir leurs travaux et donc leurs états d'âme. «Car, contrairement à ce qu'on peut penser, un portrait n'est jamais seulement une reproduction neutre d'un sujet. Ce n'est pas comme une image photographique qui reprendrait une réalité figée, mais aussi et surtout une révélation du monde intérieur, de la sensibilité et de l'état d'âme du peintre qui le réalise», nous explique M. Boussaïd, l'initiateur de l'exposition. Une exposition riche dans sa diversité où les portraits de personnes «réelles» côtoient des toiles et des dessins aux traits nonchalants qui laissent entrevoir, entre ombre et lumière, trait après trait, des visages, des expressions, des situations et des impressions, des fois indéfinies, donc libres d'interprétations. En somme, une belle exposition à voir. Il existe une pléiade d'artistes à Tazmalt et beaucoup de jeunes et de femmes aussi, qui ont déjà, à l'occasion, exposé de belles œuvres d'arts qui ont émerveillé les visiteurs. Ils essaient de s'organiser et d'activer pour participer à l'impulsion d'une dynamique culturelle et artistique dans la commune. Rendre l'art plus visible, et lui (re) donner la place qu'il mérite. Et cette exposition s'inscrit dans cette optique. Une autre exposition (du 27 au 29) et une table ronde sur l'art et sa place dans la société ont été programmées au CSP de Tazmalt. Les deux «petites» structures de jeunes, la Maison de jeunes et le CSP (Complexe sportif de proximité) de Tazmalt font tout à travers leurs associations (AAJ), pour favoriser cette dynamique, en ouvrant grandes les portes et en encourageant toute initiative venant des jeunes et des associations. Les deux n'ont d'ailleurs pas chômé durant le mois de Ramadhan, où on a assisté à un programme riche en manifestations culturelles et autres : galas, pièces de théâtre, one-man shows, conférences, tables rondes, projections, tournois sportifs… et où on a vu beaucoup de (très) jeunes artistes, dans tous les domaines, faire leurs premiers pas. Généralement probants.