L�effort diplomatique d�ploy� par l�Alg�rie, notamment aupr�s des pays dits du champ, afin d��viter une intervention militaire �trang�re au Mali p�sera-t-il face au forcing accentu� d�un Occident, la France en premi�re file, qui s�impatiente � faire tonner la canonni�re ? Assur�s d�sormais du soutien am�ricain, les Fran�ais peuvent pr�cipiter une entr�e en guerre dans le nord du Mali. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir)- Retard�e faute de quitus international, en l�esp�ce d�livr� par le Conseil de s�curit� de l�ONU, elle tend � devenir in�luctable. Pendant que les troupes ouest-africaines, mobilis�es sous la banni�re de la C�d�ao, sont depuis plusieurs semaines sur le pied de guerre, pr�tes � entrer en action, la France maintient son forcing diplomatique pour valider l�option d�une intervention militaire au Mali. R�ticents jusqu�ici, les Am�ricains ont fini par prendre le parti de la France. �Les Etats-Unis soutiendront la France si ce pays d�cide qu�il est n�cessaire d�intervenir militairement�, a soutenu, dans les colonnes du journal le Monde, le secr�taire d�Etat adjoint am�ricain charg� de l�Europe, Philip Gordon. En conc�dant � la France de d�cider de la n�cessit� d�une intervention militaire au Mali, les Am�ricains lib�rent la voie pour la mise en pratique de la �solution fran�aise�. La France, faut-il le rappeler, n�est plus � jauger de la n�cessit� ou pas d�un engagement militaire au Mali. Fran�ois Hollande, qui a anim� une conf�rence de presse conjointe avec le secr�taire g�n�ral de l�ONU, Ban Ki-moon, a plaid� pour une intervention � court terme pour ��radiquer le terrorisme �. Cet empressement fran�ais � engager l�action militaire dans l�Azawad contr�l� par les groupes islamistes extr�mistes, Aqmi, An�ar Dine et le tr�s �nigmatique Mujao, risque fort de saborder la qu�te de la solution exclusivement politique � laquelle l�Alg�rie travaille inlassablement. Une voie m�diane Faute de consensus international autour de l�une des deux options pr�conis�es pour une sortie de crise, il se pourrait que l�ONU se rabatte sur une solution m�diane, celle qui consistera � engager le dialogue politique tout en se pr�parant pour la solution militaire. Cette option est sugg�r�e, au demeurant, par le responsable de l�ONU pour l�Afrique de l�Ouest, Sa�d Djinnit, qui a affirm� qu��il a �t� convenu dans le cadre du Conseil de s�curit� qu�il y aura une approche globale qui comportera aussi bien l�approche du dialogue que celle de la pr�paration militaire telle que propos�e par la communaut� �conomique des Etats d�Afrique de l�Ouest�. Pour le responsable onusien, �l�intervention militaire serait en fonction des r�sultats du dialogue (�)� Mais le dialogue avec qui ? Avec Aqmi et autres Mujao et An�ar Dine qui contr�lent le territoire du nord du Mali ? L�Alg�rie, principal promoteur de la solution politique n�goci�e, refuse de n�gocier avec les terroristes. �Il n�y a pas de n�gociation possible avec les terroristes�, a affirm� Abdelkader Messahel depuis Bamako o� il a ponctu� une tourn�e dans les capitales des pays du Sahel � la t�te d�une d�l�gation comprenant �galement de hauts responsables de l�arm�e. �Lorsque l�on a identifi� la menace, notre devoir en tant que pays voisin, c�est d��radiquer par tous les moyens cette menace, y compris par la force. Cette position de l�Alg�rie n�est pas nouvelle, il n�y a pas de n�gociation possible avec des terroristes et des narcotrafiquants.� Ainsi nuanc�e, la position alg�rienne, sans �tre fonci�rement militariste, est loin d��tre ang�lique.