T�BESSA La population affronte la gendarmerie pour r�cup�rer la marchandise des contrebandiers T�bessa, dans cette wilaya frontali�re avec la Tunisie, la population locale a affront� 29 fois les forces de la Gendarmerie nationale durant les neuf derniers mois de l�ann�e 2012, pour prot�ger les contrebandiers et leurs marchandises ! Le ph�nom�ne n�est pas nouveau, mais prend toutefois de l�ampleur et conna�t des mutations inqui�tantes. Principale activit� de la population, la contrebande � T�bessa fait vivre beaucoup de foyers, sinon la plupart. Le ph�nom�ne s�est banalis�, voire normalis� � tel point que ceux qui s�adonnent � la contrebande ne s�en cachent plus et sont m�me, aux yeux de beaucoup de jeunes, des idoles ou encore des mod�les � suivre. Une r�alit� am�re qui ne cesse d�inqui�ter les �l�ments de la Gendarmerie nationale de T�bessa qui, d�ailleurs, tirent la sonnette d�alarme. Durant les neuf premiers mois de l�ann�e en cours, la Gendarmerie nationale de T�bessa a enregistr�, � travers ce territoire qu�elle couvre � 100%, pas moins de 192 affaires de contrebande qui ont conduit � l�arrestation de 90 personnes et la r�cup�ration de 45 milliards de centimes de marchandises. Mais, jusque-l�, rien n�est � juste titre alarmant puisque durant la m�me p�riode de l�ann�e 2011, les Tuniques vertes ont constat� plus d�affaires (430), arr�t� plus de personnes (164) et r�cup�r� une plus grande valeur de marchandises, � savoir 53 milliards de centimes. Ce qui est par contre mena�ant, c�est le recours de la population locale � l�affrontement des services de la Gendarmerie nationale en op�ration contre les contrebandiers. Dans beaucoup de villages frontaliers lorsque les gendarmes interviennent pour arr�ter des contrebandiers et saisir leur marchandise, une horde de citoyens investit la rue, br�le des pneus et s�attaque aux repr�sentants de la loi en lan�ant des pierres et des cocktails Molotov. Si durant l�ann�e 2011, les �l�ments de la Gendarmerie nationale de T�bessa ont eu 15 fois affaire � ce genre de d�passements dangereux, rien qu�en l�espace des neuf premiers mois de l�ann�e en cours, la population s�est interpos�e aux gendarmes � 29 reprises pour r�cup�rer la marchandise saisie et lib�rer les contrebandiers. Une situation inadmissible et qui renseigne sur la dangereuse mutation que conna�t le crime organis� dans cette r�gion frontali�re. Pis encore, les contrebandiers ont provoqu�, durant la m�me p�riode, 54 accidents de la route avec un sinistre bilan de 11 morts et 75 bless�s. A ce stade, le constat se rapproche davantage de celui que connaissent les Favelas du Br�sil, o� les services de s�curit� sont oblig�s de boucler les lieux � l�aide de chars et d�engins de guerre pour proc�der � l�arrestation de barons de la drogue qui sont lourdement arm�s. Si des mesures fermes et rigoureuses ne sont pas imm�diatement prises, l�Alg�rie conna�tra bient�t le m�me sort. Aujourd�hui, dans ces villages frontaliers les populations recourent aux jets de pierres et de cocktails Molotov pour repousser les gendarmes, demain ils prendront les armes pour imposer leur loi et rendre leur territoire inaccessible et hors contr�le. D�ailleurs, l�exemple le plus significatif est celui de la mort d�un gendarme garde-fronti�re (GGF), il y a quelques jours � El Tarf, lors d�un accrochage arm� avec des contrebandiers. Mehdi Mehenni RENTR�E UNIVERSITAIRE 2012-2013 � MILA 7 000 �tudiants pour 4 000 places p�dagogiques disponibles La rentr�e universitaire a �t� ouverte solennellement, en pr�sence des autorit�s locales civiles et militaires, de beaucoup d��tudiants et de tout le staff d�encadrement, administratif et p�dagogique du Centre universitaire de Mila qui entame, cette ann�e, sa cinqui�me ann�e d�existence. Cette rentr�e s�est ouverte dans des conditions pas du tout ais�es, selon le directeur du centre, le docteur Ali Boukaroura, qui estime que le centre qui a une capacit� p�dagogique de 4 000 places enregistre, par contre, un effectif d��tudiants inscrits qui avoisine les 7 000, avec tous les al�as y aff�rents. Le wali, par contre, dans son intervention s�en est violemment pris au comit� national des march�s, qu�il accuse d��tre la source de bureaucratie et de blocages de beaucoup de projets de d�veloppement, �tant le seul responsable, par ses tergiversations, du retard dans l�ex�cution de l�extension des infrastructures de ce centre en particulier, d�o� ce retard de deux ann�es, enregistr� dans la r�alisation de 4 000 nouvelles places p�dagogiques et de beaucoup d�autres �quipements d�accompagnement. Le premier responsable de l�ex�cutif de wilaya s�est engag�, en responsabilisant le directeur du logement et des �quipements publics (Dlep), pr�sent lors de cette c�r�monie, � livrer tous les �quipements en instance, au plus tard � la rentr�e 2014/2015, et ce, quelles que soient les circonstances, �sauf apocalypse, aucune justification ne sera accept�e�, dira le wali. En attendant, le centre universitaire de Mila, � l�instar de beaucoup d�autres �tablissements scolaires, va certainement faire face � des situations des plus compliqu�es en attendant� une �ventuelle sortie du tunnel ! A. M�ha�moud SKIKDA Un sexag�naire �crou� pour le meurtre d�un octog�naire � Sidi-Mezghiche Le procureur de la R�publique pr�s le tribunal d�El-Harrouch a mis, jeudi dernier, en d�tention pr�ventive un homme �g� de 61 ans, pour le chef d�accusation d��homicide volontaire avec pr�m�ditation � l�aide d�une arme blanche�. La victime, �g�e de 80 ans, a succomb� � ses blessures (les plus importantes sont au niveau du ventre, du dos et de la cuisse gauche), � l��tablissement public de sant� de proximit� de Sidi-Mezgiche. Les faits remontent au 16 du mois en cours et se sont d�roul�s au march� hebdomadaire d�El-Hamri, dans la commune du chef-lieu de da�ra homonyme de Sidi-Mezghiche. C�est vers les coups de 9h30 que les �l�ments de la police en patrouille ont remarqu� un attroupement. Se rapprochant des lieux, ils ont proc�d� � l�arrestation de l�accus� que les riverains avaient mis hors d��tat de nuire. L�arme du crime, un poignard avec un manche en bois, a �t� saisie au niveau d�un d�p�t communal mitoyen � la sc�ne du crime. Sur la base de t�moins oculaires, il a �t� d�couvert que le sexag�naire a frapp� l�octog�naire et l�a mis au sol, mena�ant � l�aide d�un b�ton toute personne voulant l�emp�cher de lui ass�ner les coups mortels. Les investigations ont permis �galement de conna�tre les origines de ce conflit. En effet, c�est il y a 14 ans que les deux antagonistes, r�sidant dans une mechta de B�ni- Oulbene, l�une des trois communes de Sidi- Mezghiche, ont d�j� eu � se confronter. Leur confrontation s�est sold�e par l�emprisonnement de l�actuel meurtrier, suite � des coups et blessures qu�il avait ass�n�s � la victime.