De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari Des Pyr�n�es, des Ardennes, ou des Alpes, son prix dans cette derni�re ligne droite d�avant le rite de l�abattage varie entre 150 et 250 euros (ici, les banques sont elles-m�mes les cambistes, point n�est donc besoin de sombrer dans les calculs � n�en pas finir du square d�Alger). Il s�agit, �videmment, du prix du mouton. Les plus fut�s parmi les musulmans d�ici l�obtiendront encore moins cher. L�argent pr�empt� depuis quelques semaines chez un fermier de Wallonie ou de Flandre, il ne leur co�tera pas plus de 80 � 100 euros. Le jour du sacrifice, l��leveur belge mettra � disposition des acheteurs son hangar, transform� pour l�occasion en abattoir alors que le sacrificateur, b�n�vole, pourra commencer son travail en toute tranquillit�, hygi�ne et d�coupe de la viande garanties. Les fermiers belges qui ont choisi ce filon connaissent, pr�sentement, tout du rite sacrificiel et ne sont jamais en reste. Les pouvoirs publics, ici, les communes, les municipalit�s d�un mot ce que l�on appelle chez nous par le vocable Assembl�e populaire communale, veillent au grain, dans les fermes ou ailleurs dans les abattoirs classiques. Tout se d�roule selon la tradition musulmane et dans le respect de la r�glementation. Il est vrai que les bourgmestres (maires en France, pr�sidents d�APC en Alg�rie) dont la population est en majorit� d�ob�dience musulmane redoublent d�ing�niosit� pour que l�A�d El Adha des musulmans se passe bien, dans la joie, la pi�t� et l�ordre. Et c�est ce qui se passe, le plus normalement et le plus naturellement. Pas de pendaisons publiques, ni d��piceries transform�es en cages � agneaux, ni de combats de moutons clandestins, ni de s�ances de torture � l�encontre des pauvres animaux. Aucune sc�ne de tueries sauvages, de vue de sang, de �kbech� malmen�s et d�agression � l�arme blanche contre mouton d�sarm�. Si Abraham a consenti � sacrifier son fils Isma�l pour permettre � l�humanit� de passer d�un stade sauvage (sacrifice humain) � un autre plus humain en immolant un animal plut�t qu�un descendant direct, les pratiques du rite sacrificiel devraient, c�est le moment d�avoir une r�flexion � ce niveau, emprunter � l�esprit de Ibrahim El Khalil. Le c�r�monial de l�abattage � Bruxelles, les prix d�mocratiques � l�achat du mouton ou de l�agneau, le respect des r�gles d�hygi�ne dans le rite sacrificiel et la pr�sence � tous les �chelons des pouvoirs publics pour accompagner les musulmans dans l�accomplissement de cet acte, tout cela prouve que pour acc�der au stade de citoyen, il faut que les Alg�riens tuent la b�te qui est en eux.