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De l�inflation galopante � l�hyperinflation structurelle
Publié dans Le Soir d'Algérie le 29 - 10 - 2012


Par Mourad Benachenhou
�La d�pr�ciation du dinar et du dirhem r�pandent la corruption dans le monde� (hadith nabaoui cit� par El-Makrizi Histoire des monnaies musulmanes, �dition Tyschsen, Rostock ; 1797, p. 33).
Il n�est nullement n�cessaire de se pr�valoir d�une expertise quelconque dans le domaine �conomique pour constater que la d�pr�ciation du dinar ne se ralentit pas et qu�en tenant m�me compte des variations saisonni�res des prix des biens et service de consommation courante, cette d�pr�ciation semble ne plus avoir de limites.
Le maquignon, un agent �conomique rationnel
On peut citer, pour l�anecdote, un fait qui illustre l��tat pr�caire de la monnaie nationale : le prix minimal du mouton sur pied de 35 kg a augment� de 86% sur une p�riode d�une ann�e h�girienne, passant de 22 000 DA aux neufs premiers jours de dhou el hijja 1432 � 41 000 DA pour la m�me p�riode de cette ann�e h�girienne 1 433. On peut �videmment mettre le bl�me � et beaucoup n�ont pas manqu� de le faire � sur les maquignons, �particuli�rement gourmands dans ce mois sacr�. Mais, si condamnable que soit leur cupidit�, elle n�explique pas totalement cette flamb�e du prix d�un produit dont la demande est, selon l�expression technique, in�lastique � c�est-�-dire que cette demande n�est pas influenc�e par le niveau du prix du mouton � dans cette p�riode de grande ferveur religieuse, o� chaque famille tient � c�l�brer le sacrifice d�Abraham. Mais, h�las, l��conomie et la morale religieuse ne font pas bon m�nage. Le maquignon vend sa marchandise dans un contexte �conomique caract�ris� par une inflation �valu�e � 9,8% au cours des 9 premiers mois de cette ann�e. Rien n�indique que le rythme de cette inflation va se ralentir. Cet agent �conomique ne fait que r�cup�rer le taux d�inflation d�j� int�gr� dans le prix auquel il a achet� ses moutons, et ajouter au chiffre qu�il a obtenu, un pourcentage refl�tant le niveau d�inflation qu�il anticipe dans le futur.
La loi de l�offre et de la demande tributaire du pouvoir d�achat de la monnaie nationale
A-t-il besoin de faire des calculs compliqu�s pour arriver au prix qu�il a fix� ? Non, mais seulement d�ajuster peu � peu son prix en fonction de ce qui appara�t acceptable aux clients potentiels, jusqu�� atteindre un prix qui lui permet de vendre la plus grande partie de son troupeau � la cl�ture du march�, c�est-�-dire au plus tard la veille de l�A�d El-Adha. Aucune r�gle religieuse n�impose � une personne de vendre � perte, et comme dit le fameux �dit : �L�usure est un p�ch� et le commerce est licite�, le maquignon ne fait que ce que l��volution en baisse pass�e et anticip�e lui permet si ce n�est le force � faire. La loi de l�offre et de la demande s�effectue dans un contexte mon�taire d�termin�, qui ne peut �tre abstrait lors de la fixation des prix des diff�rents biens et services en vente. Et m�me dans un contexte d�abondance des biens ou services en vente, toute d�pr�ciation de la monnaie de compte utilis�e aura une influence sur le prix de ces biens et services. Et nul producteur ou distributeur n�est sur le march� pour vendre � perte, que ce soit du temps de travail pour le salari�, ou des moutons sur pied pour le maquignon. Et celui qui accepte que sa transaction lui rapporte moins que ce qu�elle lui a co�t� ne le fait que parce qu�il y est contraint, comme le salari�, ou parce qu�il est m� par des sentiments particuli�rement forts d�amour du prochain et d�altruisme, sentiments louables, mais rares en ce bas monde ! Celui qui ajuste ses prix � la valeur marchande de la monnaie utilis�e dans ses transactions est d�autant plus justifi� � le faire qu�il n�a aucune influence sur cette valeur. Elle lui est impos�e par l�environnement �conomique dans lequel il effectue ses transactions, et les caract�ristiques de cet environnement, tant en termes d��quilibre entre offre et demande, que de prix de vente ou d�achat, sont les cons�quences de d�cisions � la fois politiques, �conomiques, mon�taires et financi�res prises par les autorit�s du pays en cause.
Etre attentif aux signes du march� : un acte spontan�
Cet agent �conomique epsilon a-t-il besoin de poss�der une grande expertise pour s�apercevoir que le dinar qu�il a en main ou qu�il s�appr�te � recevoir perd de sa valeur d�un jour � l�autre ? Est-il n�cessaire qu�il tienne des statistiques pr�cises de l��volution des prix des produits qu�il vend ou ach�te ? Pour ajuster ses prix aux fluctuations de la valeur de l�unit� mon�taire utilis�e ? Pas du tout ! il suffit seulement qu�il soit attentif aux signes du march� pour s�y ajuster. Dans son livre sur l�histoire des monnaies musulmanes, �crit au XVe si�cle, El Makrizi (1364-1442), pendant longtemps mohtasib du Caire et du Nord �gyptien, et donc particuli�rement au fait de l��volution des prix dans cette capitale des sultans Mamluks, cite de nombreux cas d�inflation dans l�histoire des pays musulmans et m�me une op�ration de r�forme mon�taire, men�e par le khalife fatimide El Hakem, pour briser un cycle inflationniste infernal et il met syst�matiquement en cause les autorit�s politiques de l��poque dans la gen�se et l�entretien de cette inflation, bien que ne b�n�ficiant nullement des lumi�res de titulaires de prix Nobel d��conomie !
L�IPC ne fait pas l�Inflation !
Avec l��volution des connaissances dans les domaines des sciences humaines, dont fait partie l��conomie, comme dans les statistiques, les �d�cideurs� comme les citoyens ont � leur disposition l�IPC et peuvent suivre en temps l�g�rement diff�r�, l��volution du pouvoir d�achat de la monnaie nationale, dont l��mission, maintenant comme au temps des Mamluks d��gypte, est un privil�ge r�galien monopole exclusif de l��tat et exerc� � travers la Banque centrale qui n�est qu�un organe d�ex�cution fonctionnant dans le cadre du syst�me de division du travail propre aux institutions officielles de l��tat moderne. L�IPC ne fait pas l�inflation, il en permet le calcul sur des bases aussi pr�cises que possible, afin qu�il refl�te de la mani�re la plus proche possible la r�alit� des d�penses de consommation courante des habitants du pays, l��volution des prix pour ces biens et services consomm�s, �volution qui r�v�le si la valeur de la monnaie nationale est en train de chuter ou de s�appr�cier, s�il y a inflation ou d�flation !
L�ind�pendance de la Banque centrale, une fiction juridique fonctionnelle
Aussi ind�pendante soit-elle, la Banque centrale demeure tributaire de d�cisions �conomiques et sociales prises par les autorit�s politiques centrales. L�ind�pendance de la Banque centrale est une fiction juridique destin�e � bien pr�ciser les attributions de cette institution dans le cadre du syst�me �tatique, et limiter son champ d�action au domaine qui lui est propre, � savoir l��mission de la monnaie nationale et le maintien de sa valeur dans le temps, en vue de faciliter les d�cisions des diff�rents acteurs �conomiques du pays, du simple consommateur � l�investisseur, en passant �videmment par l�administration publique, qui est l�agent �conomique le plus puissant, pas � en faire un atome libre agissant � son gr� et suivant ses propres int�r�ts. La Banque centrale joue un r�le essentiel dans la gestion de la masse mon�taire, car de cette gestion d�pendent, non seulement une bonne �irrigation� du syst�me �conomique en moyens de payement, mais �galement une stabilit� de la valeur de la monnaie nationale � signe de bonne sant� �conomique du pays � sans laquelle les agents �conomiques ne pourraient prendre les d�cisions ad�quates dans leur domaine d�action, que ce soit la consommation, la production, la distribution ou l�investissement, et qui est source de multiples maux �conomiques et sociaux, dont la corruption, la sp�culation, la mauvaise qualit� des biens et services vendus, le ch�mage, la mauvaise orientation des investissements, etc.
Le monopole de la gestion mon�taire ressortit de la Banque centrale
Les statuts des banques centrales de pratiquement tous les pays avanc�s pr�cisent que celles-ci ont pour objectif primaire de lutter contre l�inflation, et vont parfois, comme pour le cas de la Banque du Canada, � dicter l�obligation d��tablir une limite sup�rieure � cette inflation, qui doit fluctuer dans une fourchette dont le maximum est de 3% par an, et dont la valeur optimale ne saurait d�passer 2%. M�me la Banque centrale europ�enne se fixe un taux d�inflation optimum �gal � 2%. La Banque centrale alg�rienne ne fait pas exception dans le domaine de la gestion de la stabilit� de la monnaie nationale. Le statut de la Banque d�Alg�rie, r�vis� par l�ordonnance pr�sidentielle 10-04 du 26 ao�t 2010, pr�cise ce qui suit : �Article 35: la Banque d�Alg�rie a pour mission de veiller � la stabilit� des prix en tant que politique mon�taire� � Il n�y a rien d�original dans cet article, puisqu�on le retrouve, exprim� de mani�re plus ou moins pr�cise, dans les statuts des banques centrales nationales ou r�gionales du monde entier. Cette clause l�gislative ne fait que reconna�tre ce que la science �conomique a �tabli depuis longtemps, � savoir que la politique mon�taire est le fondement de la stabilit� des prix, c�est-�-dire, en plus clair, que le maintien du pouvoir d�achat du dinar ressortit de la politique mon�taire, d�un c�t�, et que , de l�autre, c�est la Banque d�Alg�rie qui est charg�e de la responsabilit� de mettre en �uvre une politique mon�taire en ad�quation avec le maintien de cette stabilit�.
L�indicateur-guide pour la gestion de la monnaie = l�IPC
On peut gloser � longueur de journ�e sur la fiabilit� et l�interpr�tation de l�IPC et sur la fiabilit� et l�interpr�tation du taux d�inflation qui en ressort. Mais ce qui est important, comme le souligne le Guide pratique pour l��tablissement d�indices des prix � la consommation, co-�dit� par diff�rentes organisations internationales, dont le BIT, le FMI et la Banque mondiale : �Cet indice (l�IPC) est de nos jours largement utilis� comme indicateur macro�conomique de l�inflation, comme instrument de ciblage de l�inflation et de suivi de la stabilit� des prix par les gouvernements et les banques centrales et comme d�flateur dans les comptes nationaux. Face � la mondialisation des �changes et de la production et � la lib�ralisation des march�s, les gouvernements nationaux, les banques centrales et les organisations internationales accordent une grande importance � la qualit� et � l�exactitude des IPC nationaux et � leur comparabilit� sur le plan international� L�indice des prix � la consommation est � pr�sent consid�r� comme l�un des plus importants indicateurs �conomiques et sociaux qu��tablissent les instituts nationaux de statistiques (INS) du monde entier� p.1)
G�rer la masse mon�taire en fonction des indications de l�IPC calcul� par l�ONS
C�est sur la base des indications de cet IPC, en termes d��volution du taux d�inflation, que la Banque centrale, quel que soit son titre officiel, doit �tablir sa politique mon�taire. L�IPC, en Alg�rie, tout comme le taux d�inflation, sont calcul�s, �tablis et diffus�s par un autre organisme �tatique, qui est l�ONS. Celui-ci publie, chaque mois, les statistiques concernant ces deux donn�es, et rappelle syst�matiquement en fin de ses communiqu�s, la m�thode utilis�e pour aboutir aux r�sultats publi�s. La Banque centrale n�a ni les moyens ni les comp�tences l�gales pour �tablir son propre IPC et son propre taux d�inflation, sur la base desquels elle con�oit sa politique mon�taire. Le document mensuel de l�ONS provient d�une institution officielle ayant le monopole de l��tablissement de l�IPC et du taux d�inflation, et la Banque centrale ne peut justifier les actions qu�elle prend ou ne prend pas dans le domaine mon�taire que sur la base des donn�es fournies par l�ONS. Et les d�cisions que prend la Banque centrale visent � r�duire la masse mon�taire en circulation dans l��conomie, afin de ralentir ou d��liminer les tendances inflationnistes constat�es par l�ONS. Cette r�duction de la quantit� de monnaie en circulation, qui, dans un contexte de fonctionnement fluide des institutions de collecte, de transformation et de redistribution de la masse mon�taire, est effectu�e par les banques dites primaires et/ou toutes autres institutions financi�res jouant le m�me r�le, se fait essentiellement par deux instruments : l��l�vation des r�serves obligatoires des banques aupr�s de la Banque centrale, et la reprise de liquidit�s. Cette r�duction de la masse mon�taire en circulation agit, conform�ment � la loi de l�offre et de la demande, sur le prix de l�argent, c�est-�dire les taux des pr�ts consentis par les institutions financi�res comme sur les taux d�int�r�ts vers�s aux �pargnants, aboutissant � la r�duction de la consommation au profit de l��pargne et � la mobilisation par les entrepreneurs de leurs fonds propres pour financer leur exploitation, comme leurs investissements. Tout ce mouvement d�bouche sur la r�duction de la demande et la chute des prix des produits et services composant l�IPC. A noter que la d�s�pargne et l�exc�s de la consommation sont les cons�quences directes de l�inflation, qui rend tr�s co�teuse toute d�cision d��pargne dont la r�mun�ration, en termes de taux cr�diteurs, est inf�rieure au taux d�inflation. Qui accepterait de mettre 100 DA dans une banque pour ne r�cup�rer en fin d�ann�e que 90 DA de pouvoir d�achat ? Qui accepterait d�investir son argent dans de la glace qui va fondre au fil des jours parce qu�il n�a pas de quoi se payer un frigidaire avec cong�lateur ?
Des mesures insuffisantes de r�duction de la masse mon�taire
Le bulletin de la Banque d�Alg�rie du premier semestre 2012, intitul� �Tendances mon�taires et financi�res au premier semestre de 2012� , pr�cise les mesures prises pour r�duire la masse mon�taire : �Apr�s examen des principales tendances mon�taires du premier trimestre 2012 et des risques d�inflation, la Banque d�Alg�rie a pris (avril 2012) deux mesures de politique mon�taire visant � r�sorber l�exc�s de liquidit�s sur le march� mon�taire et � att�nuer son effet inflationniste. Ainsi, le taux des r�serves obligatoires a �t� port� � 11% � compter de mi-mai, soit deux points de pourcentage d�augmentation, pendant que le niveau de la reprise de liquidit�s s�est accru de 250 milliards de dinars d�s avril pour atteindre un encours de 1 350 milliards de dinars. En outre, l�exc�s de liquidit�s s�est amenuis� au second trimestre 2012 corr�lativement � la forte contraction des d�p�ts du secteur des hydrocarbures.� Ces mesures, au vu de la d�rive du dinar, apparaissent en de�� de celles que la Banque centrale devait prendre pour freiner de mani�re visible l�inflation. En fait, pour la maintenir au m�me niveau qu�en 2011, la Banque d�Alg�rie aurait d� retirer de la masse mon�taire en circulation et g�r� par les banques primaires, l��quivalent du montant des ajustements de salaires et primes �d�vers�es � par l�Etat dans l��conomie pour r�sorber la col�re populaire. Les nouvelles mesures annonc�es dans le projet de loi des finances pour 2013 vont entra�ner un accroissement de la masse mon�taire en circulation qui laisse pr�voir une acc�l�ration brutale de l�inflation, contrairement aux annonces officielles optimistes de son ralentissement pour l�ann�e � venir. Si la Banque d�Alg�rie b�n�ficie de l�autonomie que lui donne l�article cit� plus haut de l�ordonnance de 2010 en termes de stabilisation du dinar, elle doit adopter des mesures nettement plus �nergiques que celles qu�elle a d�j� prises au premier semestre de l�ann�e 2012 et qu�elle a d� maintenir au second semestre, car jusqu�� pr�sent, on n�a pas vu de signes apparents de ralentissement de l�inflation. Et les derni�res indications de flamb�e des prix, qui annoncent de nouveaux records, semblent conforter les projections les plus pessimistes dans les mois, si ce n�est les ann�es � venir.
En conclusion :
1 - m�me rapport�e � la saisonnalit� de la d�pense, l�augmentation du prix du mouton de l�A�d de 86% par rapport � l�ann�e derni�re, est un indicateur fort et alarmant de l�aggravation de l�inflation dans le pays et de la d�t�rioration continue du pouvoir d�achat du dinar ;
2 - l�explication de cette flamb�e du prix du mouton par la cupidit� des maquignons n�explique rien, parce que tout simplement elle ignore le contexte d�inflation g�n�ralis�e dans lequel vendent et ach�tent les agents �conomiques, dont le maquignon fait partie ;
3 - le taux d�inflation a atteint un niveau moyen de 9,8% au cours des neuf premiers mois de cette ann�e, c�est-�-dire 3 fois le taux d�inflation des pays partenaires �conomiques de l�Alg�rie ;
4 - l�ajustement des prix dict�s par la loi de l�offre et de la demande s�effectue dans un contexte de valeur de la monnaie d��change, valeur sur laquelle ces agents n�ont aucune influence ;
5 - m�me en l�absence de toutes statistiques sur l��volution des prix, les agents �conomiques saisissent les signaux du march� et ajustent leurs prix � ces signaux ;
6 - avec l�Indice des prix � la consommation (IPC), tous les agents �conomiques ont un indicateur fiable de l��volution des prix, donc de l�inflation ou de la d�pr�ciation de la monnaie nationale ;
7 - la valeur de la monnaie nationale est directement influenc�e par la masse mon�taire en circulation dans le pays ;
8 - les Banques centrales sont charg�es de veiller, en fonction de l��volution de l�IPC, � g�rer la masse mon�taire pour stabiliser la valeur de la monnaie nationale ;
9 -les banques centrales des pays avanc�s vont jusqu�� g�rer leur masse mon�taire pour maintenir le taux d�inflation dans une fourchette qui ne doit jamais d�passer les 3% et se stabiliser � 2% ;
10 - la Banque d�Alg�rie a la mission de g�rer la masse mon�taire pour maintenir la stabilit� de la monnaie ;
11 - les mesures qu�elle a prises, en toute autonomie, n�ont pas eu l�impact de ralentissement de l�inflation qui aurait d� en �tre la cons�quence ;
12 - les augmentations de salaires mises en �uvre par le gouvernement ont gonfl� la masse mon�taire et contribu� � l�acc�l�ration de l�inflation ;
13 - les nouvelles mesures pr�vues dans le projet de loi de finances pour 2013 vont encore accentuer l�inflation et vont exiger de la Banque d�Alg�rie des mesures vigoureuses de r�duction de la masse mon�taire, sauf � laisser l��conomie d�river vers l�hyperinflation, ce qui n�est pas un risque � �carter ;
14 - la Banque d�Alg�rie b�n�ficie-t-elle de l�ind�pendance suffisante pour r�duire la masse mon�taire en proportion de son accroissement du fait de d�cisions politiques qui �chappent au contr�le de cette institution ?
15 - rien n�est moins certain. Et pourtant, cette r�duction s�impose si on ne veut pas voir le dinar chuter encore plus et le march� parall�le des devises s��tendre au point de menacer l�ind�pendance mon�taire de l�Alg�rie ;
16 - il est regrettable que les autorit�s publiques aient simplement d�cid� d�ignorer les signaux forts et les dangers de l�inflation, cons�quence de ses choix �conomiques et sociaux qu�elle a pris en toute autorit� et sans consultation autre que de ses propres structures administratives.


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