Une premi�re op�ration d��valuation et de contr�le du dispositif anti-blanchiment d�argent mis en place au niveau des banques commerciales avait �t� lanc�e en avril 2007 par la Commission bancaire (organe rattach� � la Banque d�Alg�rie). C�est ce qu�avait annonc� � l��poque le gouverneur de la Banque d�Alg�rie, lors d�une rencontre avec les P-DG des banques publiques et priv�es, en pr�sence du pr�sident du Groupe Afrique du Nord et Moyen-Orient aupr�s du Groupe d�action financi�re internationale (Gafi). Ce dernier est un organisme intergouvernemental dont le but est de d�velopper et promouvoir des politiques nationales et internationales visant � lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Depuis 2005, a-t-il rappel�, les r�gles prudentielles appliqu�es par les banques ont �t� consolid�es avec la mise en place de m�canismes de lutte anti-blanchiment, gr�ce � un syst�me de vigilance et d�alerte � l�int�rieur des grandes agences. Une loi relative � la lutte contre le blanchiment d�argent et le financement du terrorisme a �t� promulgu�e � cet effet, le 6 f�vrier 2005, suite � la publication des r�glements du Conseil de la monnaie et du cr�dit (CMC) pour la mise en place d�un dispositif op�rationnel de pr�vention et de lutte contre ces deux crimes financiers au niveau des �tablissements bancaires et financiers. Le march� informel, un terrain �fertile� Selon lui, l�op�ration des contr�les sur place, qui a �t� lanc�e en 2007, a �t� pr�c�d�e par l�envoi, par la commission bancaire, d�un questionnaire � tous les assujettis (banques et autres �tablissements financiers) en vue d�une �valuation pr�liminaire du dispositif anti-blanchiment mis en place dans chacune des banques. Il en ressort d�ores et d�j�, �des disparit�s et des manques qu�il faudra rapidement combler �, avertit le m�me responsable. Selon les recommandations du Groupe d�action financi�re internationale (Gafi), dont l�Alg�rie est membre observateur, les piliers sur lesquels la lutte contre le blanchiment d�argent repose se r�sument en quatre principes : l�incrimination de ce d�lit dans la l�gislation d�un pays, la coop�ration avec les �tablissements bancaires et financiers et d�autres corporations (notaires, agences immobili�res...), la cr�ation d�un organisme national sp�cialis� dans la lutte contre ce crime et enfin la coop�ration internationale. Il n�en demeure pas moins que �l�application des recommandations du Gafi dans les pays en d�veloppement rencontre des difficult�s�, du fait que �l��conomie de cette cat�gorie de pays est souvent en cash, informelle et marqu�e par un manque d�investissements�. Il y a lieu de dire, � ce propos, qu�en Alg�rie, aucune estimation sur le volume de l�argent blanchi n�existe pour l�heure.