La r�alisation d�une usine sid�rurgique alg�ro-qatarie � Bellara (Jijel) a �t� impuls�e hier, l�entr�e en production �tant attendue en 2017. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Sous l��gide des ministres alg�riens de l�Industrie, de la PME et de la Promotion de l�investissement et des Finances, Ch�rif Rahmani et Karim Djoudi, et du ministre qatari de l�Economie et des Finances, Youcef Hussein Kamal, les managers de la soci�t� Sider et de Qatar Steel ont paraph� hier, � l�h�tel El Aurassi, un protocole portant sur la cr�ation d�une soci�t� mixte charg�e de la r�alisation de cette usine. D�une capacit� de production de 2,5 millions de tonnes par an d�aciers plats et sp�ciaux en premi�re phase et d�un co�t d�investissement initial de l�ordre de 2 milliards de dollars, cette usine devrait �tre lanc�e sur chantier dans la zone industrielle de Bellara d�s l�ann�e prochaine. Cette usine, dont la capacit� de production passera ult�rieurement � 5 millions de tonnes par an, devrait entrer en production d�s 2017 et permettre le recrutement de 2 000 travailleurs. Cela m�me si la cr�ation de cette soci�t� ne sera ent�rin�e officiellement que le mois prochain lors de la visite de l��mir du Qatar, Cheikh Hamed Ben Khalifa Al Thani, � Alger. Pour autant, le lancement de cette usine permettra, selon Ch�rif Rahmani, satisfait de cet accord qui ponctue 17 mois de n�gociations, a �t� valid� par une expertise internationale, concr�tise effectivement la coop�ration bilat�rale et repr�sente un exemple de coop�ration Sud- Sud, de r�duire � terme la facture d�importation alg�rienne de produits sid�rurgiques et am�liorer la couverture des besoins nationaux. Estim�e actuellement � 10 milliards de dollars, cette facture est appel�e en effet � diminuer � terme, � hauteur de 75% rel�vera M. Rahmani � l�issue de la c�r�monie et �voquant le lancement d�un autre projet sid�rurgique � Oran. N�anmoins, d�autres dossiers de partenariat, au nombre de sept, restent encore en suspens m�me si les n�gociations se poursuivront et que leur concr�tisation officielle est attendue en d�cembre prochain. Il s�agit notamment de la logistique, du transport maritime, l��nergie, la production d�engrais et p�trochimie, outre l�int�r�t qatari pour l�industrie automobile (soutien � l�investissement direct de Wolswagen en Alg�rie) ainsi que la cr�ation de fonds communs pour le financement des projets communs. Notons, toutefois, que les discussions bilat�rales sur l��nergie et la p�trochimie, poursuivies hier, semblent ardues. Voire, elles auraient suscit� une divergence de points de vue ainsi que l�irritation du ministre alg�rien de l�Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qui n�a pas assist� � la c�r�monie de paraphe. C. B. DJOUDI � PROPOS DU RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES : C�est �tout � fait normal� Le rapport de la Cour des comptes relatif � l�appr�ciation de l�avant-projet de loi portant r�glement budg�taire de l�exercice 2010 est �tout � fait normal �, selon le ministre des Finances. Celui-ci s�exprimait hier, en marge de la c�r�monie de signature d�un accord sid�rurgique alg�ro-qatari. Et ce, dans la mesure o� ce rapport concerne, indique le ministre des Finances, qui se voulait serein, l�ex�cution de la d�pense publique et le recouvrement fiscal notamment. A charge cependant, rel�ve M. Djoudi, que les ordonnateurs concern�s �uvrent � v�rifier l�exactitude des critiques formul�es ou s�engagent � apporter �des correctifs�. Ce faisant, le ministre des Finances observe que le programme d��quipement lanc� dans le cadre des diff�rents plans quinquennaux successifs est ��norme�. Or, et semblant justifier tacitement l�ampleur des r��valuations des co�ts de projets qu�il avait quantifi�es r�cemment � pr�s d�un milliard de dinars, Karim Djoudi rel�ve que les capacit�s de r�alisation ne correspondent pas � la commande publique. Des projets ont rencontr� des difficult�s, outre les contraintes de temps en mati�re d��tude et de r�alisation et le fait que les capacit�s d��valuation fassent parfois d�faut. Et cela, nonobstant le fait que la Caisse nationale d��quipement et de d�veloppement (CNED), op�rationnelle depuis 2009, est impliqu�e dans le suivi de certains projets et que le contr�le des diff�rents Fonds d�affectation sp�ciale dont certains ne sont pas consomm�s, est assur�.