Instaur�e dans le sillage des mesures prises apr�s le s�isme de Boumerd�s, l�assurance contre les catastrophes naturelles, commun�ment appel�e CAT-NAT, n�a pas suscit� beaucoup d�engouement. Sur trois millions de logements assurables, seuls 6% le sont, selon le pr�sident de l�Union des assureurs et r�assureurs (UAR), Amara Latrous. Sans surprise, il �voque un int�r�t pour cette assurance durant les deux ann�es ayant suivi le s�isme de Boumerd�s et une ann�e apr�s les inondations de Bab- El-Oued avant qu�elle ne fasse plus recette. Et ce ne sont pas que les particuliers qui lui tournent le dos puisque moins de 10% de la totalit� des installations industrielles et commerciales assurables le sont. Le chiffre d�affaires annuel n�exc�dant pas les 2 milliards de dinars, la CAT-NAT a affich� un l�ger recul, de 1%, durant le premier semestre de 2012, selon le Conseil national des assurances qui pr�cise que la CAT-NAT repr�sente 6% de la production de la branche incendie et risques divers. Les imbroglios n�s des inondations de Bab-El-Oued et du s�isme de Boumerd�s ont forc� les pouvoirs publics � r�viser les dispositions en mati�re d�assurances. Des propri�taires et des locataires de biens immobiliers ayant tout perdu lors de ces sinistres se sont naturellement tourn�s vers les pouvoirs publics pour des indemnisations. Non seulement la facture �tait trop lourde, mais l�Etat a fait part de son incapacit� � reloger ou � indemniser tous les sinistr�s, arguant que cela �tait du ressort des assurances. Sauf que la culture de l�assurance est loin d��tre ancr�e dans les m�urs puisqu�en d�pit de son caract�re obligatoire depuis 2004, la CAT-NAT ne fait pas recette.