Quarante-huit heures avant le match, Abderrahmane Malek, le directeur de l�unit� �5- Juillet� de l�OCO, assurait fi�rement que �la pelouse du stade sera en bon �tat�. La veille, les deux s�lections qui devaient effectuer leur unique s�ance finale pr�f�raient s�abstenir de fouler la maudite aire de jeu du temple olympique afin de la pr�server pour le jour J. Mais, hier, la pluie battante qui s�est d�vers�e sur la capitale allait �r�veiller� l�herbe et les vieux d�mons. Le premier chantier de Coach Vahid, qui aimait tant r�investir ce stade, �tait tomb� � l�eau. Un premier test perdu, en somme. La suite dans la patinoire d�Alger qui f�tait ses quarante ans le 17 juin dernier, semblait une in�vitable symphonie du corbeau. Du pousse-ballon entre deux formations techniques. Heureusement que le Br�sil n�a pas baiss� ses tarifs pour donner la r�plique � nos Verts au stade du 5-Juillet. Hier, des buteurs comme Dzeko, Lulic et autre Misimovic ont fait honneur � leur r�putation. En se cr�ant des occasions malgr� les al�as du temps et du terrain. Malgr� l�adversit� affich�e par Belkalem et Medjani au sein de l�axe d�fensif alg�rien. Ils ne pouvaient pourtant rien, absolument rien, face aux flaques d�eau qui emp�chaient le cuir de poursuivre sa course au fond des filets. Oui, en pas moins de trois situations, l�EN de Coach Vahid a �t� sauv�e par le ciel, les trombes d�eau ne cessaient de se d�verser sur la ville, et la terre, celle argileuse (boueuse) qui couvrait l�assiette du stade du 5- Juillet. Dansons sur la gadoue ! Pendant ce temps, nos footballeurs visiblement d�go�t�s par cette nouvelle humiliation faite � l�EN, tentaient de construire l�inconstructible. La bonne volont� de faire, au lieu de plaire, a but� sur une mal�diction soigneusement entretenue : ceux qui avaient insist� � programmer la f�te de la FAF dans cette enceinte, en sus des gestionnaires de cette infrastructure, avaient pr�dit ce fiasco, mais ont voulu vaincre, en plus de la nature, les incomp�tences. L�impossible pari de c�l�brer dans la boue le cinquantenaire de la cr�ation de la f�d�ration a, d�ailleurs, fait r�agir le public, venu nombreux pour partager le g�teau avec les joueurs de Halilhodzic. Une partie est rentr�e aussit�t les premiers �changes de balles, tandis que le reste s�est mis � �chanter� sa col�re envers les responsables de cette supercherie qui fait la chronique de notre sport-roi depuis la pose d�une pelouse dite naturelle sur l�aire du jeu du plus grand stade du pays. C��tait lors d�un certain Alg�rie-PSG jou�, au d�but des ann�es 80 et conclu par un 0-3. Ce jour-l�, la pelouse du stade olympique d�Alger faisait d�j� parler d�elle. En mauvais bien s�r. Des travaux de rafistolage, � coup de milliards, ont �t� op�r�s. La verdure revenue par �-coup n�a pu cacher la mis�re� Un test pour rien Au final, la f�te ainsi g�ch�e, les perdants dans cette affaire sont nos joueurs d�j� priv�s de comp�titions au sein de leurs clubs et, par-dessus tout l�EN qui, � deux mois du rendez-vous africain d'Afrique-2013, n�a pas tellement profit� de ce test � combien important pour Vahid Halilhodzic. Celui-ci a fait tourner son effectif (17 joueurs ont �t� align�s hier) et a tent� de mettre en place certaines variantes, en vain. Ces satisfactions sont, tout de m�me, nombreuses. D�abord, des �l�ments-cl�s qui sont sortis sains et saufs de la noyade, la confirmation de la paire centrale Medjani- Belkalem et une r�v�lation nomm�e Doukha. Le portier d�El-Harrach aura �tal� une classe que la titularisation continuelle de M�Bolhi a failli briser. Ses arr�ts, hier, ont d�montr� que sur ce registre, les Verts sont assez bien pourvus pour lancer leur campagne de la CAN-2013. Sur le but de Svravka (90�+3�), Doukha et sa d�fense n�y pouvaient rien. Au milieu et en attaque subsistent des doutes. Les doublures de Feghouli, Kadir et autre Guedioura exp�riment�es hier, et en l�absence des bless�s, ont eu du mal � s�exprimer. Ont-ils pour autant perdu leurs derni�res illusions d�accrocher le wagon pour Runstunberg ? Waint and see.