TROIS EX-MAIRES DE LA VILLE DE BOUMERD�S, LE SG DE LA COMMUNE ET 10 ENTREPRENEURS DEVANT LE JUGE DU TRIBUNAL DE BORDJ-MENA�EL Deux condamnations et un lourd r�quisitoire Les magistrats du tribunal correctionnel de la ville de Bordj-Mena�el, dans l�est de la wilaya de Boumerd�s, ont eu fort � faire cette semaine concernant 3 ex-maires de la ville du chef-lieu de la wilaya, le secr�taire g�n�ral de la municipalit� ainsi que 10 entrepreneurs. Tout ce beau monde a d�fil�, cette semaine, devant le juge pour r�pondre, dans deux proc�s en premi�re instance, de diverses accusations. Dans le dossier le plus lourd, le maire Mohand S., �lu en 2007 sur la liste du Parti des travailleurs (PT), � la t�te de l�APC de Boumerd�s, mais d�mis de ses fonctions pour une autre condamnation, le secr�taire g�n�ral de la municipalit�, toujours en exercice, et 10 entrepreneurs ont �t� jug�s cette semaine pour dilapidation de biens publics, passassions ill�gales de march�s, faux et usage de faux et abus d�autorit�. Le procureur a demand� 5 ans de prison ferme et un million de dinars d�amende contre l�exmaire. Pour rappel, ce dernier a �t� condamn� en 2011 en seconde instance par la cour de Boumerd�s � une ann�e de prison ferme. Il a �t� accus� d�avoir pass� ill�galement, en 2008, un march� de travaux et de fournitures d��quipement et de falsification d�un P-V de r�union en vue de proc�der au paiement de cette commande. Une fois ce verdict rendu, le wali Kamel Abb�s l�avait d�chu de sa mandature. Dans la m�me affaire, le procureur, qui a requis 5 ann�es de prison contre l�ex-premier magistrat de Boumerd�s, a demand� aussi une peine de 4 ans d�emprisonnement et un million de dinars contre Rabah C., secr�taire g�n�ral de la commune. Il est accus� de non-d�nonciation de d�lit ayant caus� un pr�judice � la municipalit� et de complicit� de d�tournement de biens publics. Par ailleurs, dans le m�me dossier, 4 entrepreneurs sont sous la menace d�une condamnation de 4 ann�es de prison ferme et un million de dinars d�amende chacun. La justice leur reproche d�avoir b�n�fici� de march�s jug�s ill�gaux. Le procureur a, en outre, demand� une condamnation de 2 ans de prison ferme et 500 000 dinars contre chacune des six personnes, dont un agent communal et par ailleurs maquignon. Ces personnes, des commer�ants et des entrepreneurs, sont impliqu�es dans des passations ill�gales de march�s ou fausses facturations de travaux et fournitures. L�agent de service de la commune est mis � l�index par le juge instructeur pour avoir fourni 13 moutons au maire avec la complicit� de deux bouchers, pr�sent� une fausse facture de livraison de viande � la commune, suppos�e distribu�e aux pauvres. Ce subterfuge ill�gal a permis le paiement des 13 moutons. �Le maire m�a donn� ordre de ramener 13 moutons. C�est ce que j�ai fait�, dira le gardien au procureur. A la question du magistrat sur la destination de ces ovins, le fonctionnaire maquignon affirme qu�il les a lui-m�me livr�s � des responsables de l�administration. Dans la m�me semaine, c�est Abderrahmane K., �lu en 2007 sur la liste du PT pour devenir adjoint de Mohand S. puis rempla�ant de ce dernier � l�issue de son �viction, en 2011, de la pr�sidence, qui a �t� jug� par le m�me tribunal. Il avait comme coaccus� Mohamed Y., ancien maire de la municipalit�, �lu en 1997 sur la liste du Rassemblement national d�mocratique (RND). Au premier, la justice reproche l�accaparement de l�annexe de la commune � El Karma (ex-Figuier) pour la transformer en logement priv�. Il avait accompli son acte alors qu�il assumait la fonction de d�l�gu� ex�cutif communal, DEC, durant les ann�es 1990. Le second est poursuivi par la justice pour son silence lors de sa prise de pouvoir en 1997, et pour n�avoir rien fait pour r�cup�rer le bien communal. Le procureur avait demand� 7 ans de prison. Mais le juge s�est montr� plus cl�ment et a condamn�, en premi�re instance, chacun d�eux � 18 mois de prison ferme. Comme on le voit, les affaires sont nombreuses dans cette municipalit�. D�autres feront, en effet, surface dans les semaines � venir. Ces scandales � r�p�tition sont symptomatiques du mal profond qui ronge la premi�re capitale de l�Alg�rie ind�pendante. Il suffit d��tudier la liste de d�penses et la destination de certains achats ainsi que l�utilisation des v�hicules de la commune pour prendre la mesure des complicit�s dont jouissaient au niveau de l�administration les �lus du PT. La commune de Boumerd�s est, pour bon nombre d�individus, devenue une v�ritable vache laiti�re � telle enseigne que des d�linquants notoires de la localit� se sont port�s candidats aux prochaines �lections communales. Abachi L. KHEMIS MILIANA 136 b�tisses � l��tat pr�caire �radiqu�es et leurs habitants relog�s C�est � la base du recensement effectu� en 2007 que la liste des habitants vivant dans une grande pr�carit� dans le quartier Boutane a �t� �labor�e. L��tablissement de cette liste a n�cessit� des mois de travail, des dizaines de r�unions tenues avec les concern�s parce que depuis 2007, date du recensement � ce jour, les donn�es ont chang�. En effet, de nouveaux foyers sont n�s sans compter ceux qui ont quitt� le quartier et les nouveaux venus auxquels il faut ajouter ceux qui sont venus se fixer � peine quelques mois avant l�annonce de cette op�ration de recasement. Cela s�explique par la facilit� de la proc�dure d�acquisition d�un logement car il suffit d��tre port� sur la liste sans avoir � passer par la fameuse commission de distribution de logements instaur�e par le minist�re de l�Habitat. Pour voir leur nom figurer sur la liste, certains se sont livr�s � des prouesses de subterfuges. Selon un responsable, il a �t� constat� qu�une habitation a �t� divis�e par un muret construit � la h�te pour en faire deux habitations. Certains ont lou� � prix fort une chambre � des personnes venues d�ailleurs ou � des proches pour profiter de l�aubaine. Venir � bout de cet imbroglio n�a pas �t� une sin�cure, surtout lorsque chacun vient � exiger un appartement ind�pendant du reste de sa famille. Finalement, la liste a �t� officialis�e et l�op�ration de relogement des 136 familles a �t� lanc�e sous l�autorit� du chef de da�ra, Hattabi Sedik, que nous avons rencontr� sur le site, hier mercredi en d�but de matin�e. Au pr�alable, d�s 6 h du matin, un important service de s�curit� a �t� d�ploy� pour pr�venir tout d�passement. De telles pr�cautions s�expliquent par le fait qu�il y a 4 ans, sur ce m�me site, une op�ration similaire avait donn� lieu � de s�v�res �chauffour�es entre concern�s et policiers, qui ont dur� toute la nuit et qui ont failli embraser tout le quartier avant que les services de s�curit�, � coups de grenades lacrymog�nes, n�arrivent � calmer les esprits des contestataires. Pour bien mener l�op�ration, d�importants moyens mat�riels ont �t� mobilis�s pour aider les habitants � d�m�nager et raser les habitations pour que d�autres personnes ne viennent pas squatter les lieux d�saffect�s. A partir des b�timents flambants neufs qui jouxtent le quartier, des youyous fusaient chaque fois qu�une famille franchissait la porte des nouveaux logements, des F3 et des F4. Une m�re de famille nous dira : �A la veille du nouvel an H�girien, jeudi 1er moharem, c�est une nouvelle �re qui commence pour nous.� Certains ont voulu lancer la rumeur que cette op�ration de recasement annulait la distribution des logements sociaux tant attendue. Selon le chef de da�ra, �cette op�ration de recasement est totalement ind�pendante et le quota de logements sociaux dont le nombre n�a pas encore �t� notifi� sera distribu� d�ici f�vrier 2013�. Au milieu de l�apr�s-midi, des �lectriciens �taient en train d�installer des projecteurs pour �clairer le site car l�op�ration devait se poursuivre m�me de nuit et men�e jusqu�au bout. Aucun incident majeur n�a �t� signal�. Karim O. BOUFARIK Un quinquag�naire �crou� pour atteinte � la pudeur sur mineur Un homme de 50 ans, demeurant � Boufarik, � 15 km au nord de Blida, vient d��tre plac� sous mandat de d�p�t pour viol sur un enfant de 8 ans. L�auteur du viol qui n�est autre que le voisin de la victime, a profit� de l�innocence de celle-ci pour l�emmener chez lui et abuser d�elle. L�enfant rend compte � ses parents des agissements du quinquag�naire. Ces derniers ont d�pos� une plainte au niveau de la brigade des mineurs du groupement de la gendarmerie de Blida. Les gendarmes on ouvert une enqu�te et confirm� l�acte contre nature sur la base du compte-rendu du m�decin l�giste. Arr�t�, le mis en cause a avou� les faits. Il est � noter que cette brigade des mineurs a trait� quatre autres cas similaires, et ce, depuis sa cr�ation en juillet dernier.