La plupart des maladies r�nales invalidantes sont dues au diab�te et � l�hypertension art�rielle. Pour preuve, les statistiques fournies par les experts en la mati�re : �Sur 15 000 dialys�s recens�s en 2011 en Alg�rie, 50% des cas sont dus au diab�te et 28% � l�hypertension art�rielle.� Des maladies dangereuses, estime le Pr Farid Haddoum, chef du service n�phrologie-transplantation au CHU d�Hussein Dey, qui �ont de graves cons�quences sur le rein�. En effet, contrairement aux autres pathologies, d�tectables d�s l�apparition des premiers sympt�mes, explique le docteur Antar Dega�chia, �le rein souffre en silence. Il est sain lorsqu�il fonctionne � 100% et ressent la maladie lorsque 80% de sa structure est d�truite �. Avons-nous pour autant les moyens de prot�ger les reins des facteurs � risques qui, avec l�ob�sit� et les traitements m�dicamenteux, peuvent conduire � une insuffisance r�nale ? �Naturellement�, note le pr�sident de l�Association alg�rienne des n�phrologues, le Pr Farid Haddoum : �Par la pr�vention et la sensibilisation.� �Il faut contr�ler le diab�te, l�hypertension, l�ob�sit� et les traitements m�dicamenteux. Il faut les pr�venir �, a mis en garde le Pr Farid Haddoum, qui s�exprimait vendredi � l�occasion du 2e s�minaire d�uro-n�phrologie de l�Est qui a regroup� quelque 400 n�phrologues, m�decins g�n�ralistes et autres sp�cialistes de diff�rentes disciplines. Pourquoi inviter les repr�sentants de toutes ces disciplines ? Le docteur Antar Dega�chia, doyen des n�phrologues de l�Est explique : �C�est avant tout une rencontre formatrice. Nous partageons avec ces disciplines la prise en charge des maladies r�nales chroniques. C�est pourquoi nous avons convi� toutes ces disciplines pour �tre � l��coute de tous les avis, et notamment les sensibiliser et les pr�venir�. En d�autres termes, rench�rit le Pr Farid Haddoum, qui rappelle le th�me de cette journ�e de formation, �le rein au carrefour des sp�cialit�s �. Passant en revue les efforts consentis par l�Etat dans la prise en charge des maladies r�nales chroniques, le pr�sident de l�Association des n�phrologues alg�riens dira : �Il faut savoir que l�hypertension art�rielle, le diab�te et l�h�modialyse chronique repr�sentent le premier poste de d�pense pour le secteur de la sant� nationale avec 1 milliard de dollars par ann�e.� Aussi, il pr�cisera que la prise en charge des 15 000 malades co�te aux autorit�s publiques la bagatelle de 300 millions d�euros par an. Pour ce qui est de la transplantation r�nale, cet expert estime que le nombre de greffes r�alis�es, essentiellement pratiqu�es � partir de donneurs vivants, reste insuffisant. �L�Alg�rie r�alise depuis 2006 quelque 100 greffes r�nales par ann�e. Ce qui est tr�s faible par rapport au nombre de malades qui ont en besoin. Il faut faire 500 greffes r�nales par an, au moins, pour rattraper le retard.�