Sebastian Vettel m�ne, d�sormais, par trois titres mondiaux � deux face � Fernando Alonso au palmar�s du Championnat du monde de Formule 1, depuis un Grand Prix du Br�sil �pique, dimanche � Interlagos, qui a fait rentrer les deux pilotes, bien vivants, dans la l�gende de la F1. Au pays du football-roi, le jeune milieu de terrain blond de Red Bull Racing n'a jamais perdu son calme, malgr� tous les soucis qui lui tombaient dessus (t�te-�-queue au premier tour, panne de radio, etc.), il a pris les points pr�cieux de la 6e place puis il a pleur� pendant le tour d'honneur. Quant au brillant meneur de jeu espagnol de la Scuderia Ferrari, il a encore termin� 2e, de la course et du championnat, puis, h�b�t� sous son casque, s'est visiblement demand� pendant de longues minutes comment il avait pu perdre cette grande finale contre le jeune Allemand. Il a fallu vingt Grands Prix, tous plus intenses les uns que les autres, pour que Vettel l'emporte enfin avec trois points d'avance, une marge infime, sur un Alonso au sommet de son art : 281 � 278, au bout d'une saison 2012 que cinq champions du monde, sur les six engag�s au d�part, ont termin�e aux cinq premi�res places du championnat. Si l'on enl�ve du d�compte les deux jokers grill�s par les deux rivaux (deux pannes d'alternateur pour Vettel, deux accidents au d�part pour Alonso), c'est certainement au cours de trois remont�es fantastiques que Vettel a construit son 3e titre, avec un panache digne de Juan Manuel Fangio, longtemps r�f�rence ultime de la F1 jusqu'� l'arriv�e de Michael Schumacher. En Belgique, Vettel est parti 10e et a fini 2e derri�re la McLaren de Jenson Button, gr�ce � une bonne strat�gie, comblant ainsi une partie de son d�ficit de 44 points sur Alonso. A Abou Dhabi, l'Allemand est parti des stands, � cause d'une p�nalit� en qualifications, et il a r�ussi � finir 3e, dans la bo�te de vitesses d'Alonso. Respect pour Alonso Enfin, dimanche � Interlagos, un t�te-�-queue au premier tour ne l'a pas emp�ch� de continuer � y croire, il a �vit� tous les pi�ges d'une piste glissante, surmont� une panne de radio bien g�nante dans de telles conditions m�t�o (quatre arr�ts au stand au lieu de trois), a doubl� Schumacher et conquis ce 3e titre, malgr� une nouvelle course parfaite d'Alonso. Le champion espagnol est sorti grandi de cette saison 2012. �J'ai perdu le championnat mais j'ai gagn� le respect de beaucoup dans le paddock�, a dit Fernando dimanche, au bout de �la plus belle saison� de sa carri�re, dixit Alonso, et au soir de sa plus belle d�faite, face � un champion d'anthologie... � 25 ans seulement. L'�ge d'or de la Formule 1, dans les ann�es 70 et 80, s'�tait nourri de rivalit�s hors-normes, entre Jackie Stewart et Emerson Fittipaldi, entre James Hunt et Niki Lauda, entre Alain Prost et Ayrton Senna, records d'audience � la cl�. Le jeune Schumacher a fait sensation quand il a gagn� dans une Benetton, puis il a fait fuir les fans quand il a domin� dans une Ferrari. Le duel sans merci entre Vettel et Alonso, depuis trois ans seulement, est porteur de grandes esp�rances car tous les ingr�dients sont l�, notamment le suspense, pour �lectriser les foules. Autre atout, les seconds r�les sont de tr�s haut niveau : huit vainqueurs diff�rents en 2012. �Nous reviendrons aussi forts en 2013, parce que plus forts ce n'est pas possible�, a souri Alonso dimanche. A la fois une pirouette et un double hommage, teint� d'humour, � sa Scuderia ch�rie et � son vainqueur du jour, Sebastian Vettel. La classe absolue.