Dans son intervention, hier, sur les ondes de la Cha�ne III de la Radio alg�rienne, le ministre de l�Education nationale, Abdelatif Baba-Ahmed, a mis le doigt l� o� le b�t blesse. Et m�me s�il a us� d�euph�mismes, la ressource humaine du secteur en reste secou�e. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Ce fut un �bilan d��tape�, selon les termes du ministre Baba Ahmed, parce qu�un bilan d�finitif de la r�forme ne peut se faire avant trois ans, la premi�re promotion issue de la r�forme �tant en premi�re ann�e secondaire. La r�forme du syst�me �ducatif a �t� engag�e en 2003, a-t-il rappel�. �Le taux de scolarisation avait atteint 97% en ce d�but du si�cle, ce qui est assez important, et l�Etat s�est fix� pour objectif de r�ussir le pari de la qualit�, a-t-il dit. Or, �nous accusons un retard pour r�aliser les objectifs trac�s par la r�forme�. Selon M. Baba Ahmed, �le secteur p�che par manque de management dans le suivi des op�rations mises en �uvre dans le cadre de la r�forme du syst�me �ducatif�. �On ne sait pas faire�, a-t-il constat�. Et d�ajouter : �Nous sommes engloutis par une administration rigide qui n�arrive ni � mettre les moyens p�dagogiques � la disposition des �l�ves ni � organiser la formation des enseignants de mani�re concr�te.� Il a donn� comme exemple, l�informatisation des �tablissements scolaires : �Le mat�riel tarde � �tre livr� et les conditions de formation des formateurs devant assurer l�enseignement des technologies de l�information et de la communication ne sont pas r�unies.� Le mal, a-t-il estim�, serait dans les crit�res de recrutement des directeurs des �tablissements scolaires : �La nomination se fait au niveau des directions de l��ducation des wilayas et, en principe, suivant des crit�res de performance. Nous n�avons pas assez d��l�ments sur cette question. Il faudrait faire un audit � travers les 50 circonscriptions que compte le syst�me �ducatif national.� Et d�insister : �On ira vers l�audit parce que les directeurs g�rent des cr�dits d�l�gu�s dans le cadre du budget, cr�dits allou�s pour faire fonctionner au mieux les �tablissements scolaires. � Est-ce une question de moyens, seulement ? �Le savoir-faire doit passer avant l�argent�, a-t-il r�pliqu�. Tout comme les directeurs d��tablissements, les enseignants ont �t� �galement sermonn�s : �Si on doit am�liorer la qualit� de l�enseignement, on doit axer notre effort sur la formation des formateurs. Cela permet aux enseignants de se mettre � niveau et aussi de ma�triser les nouvelles m�thodes p�dagogiques.� Plan d�action Des actions � court terme sont n�anmoins inscrites sur l�agenda du ministre en vue de rattraper ce retard. D�abord, pour rem�dier au probl�me de surcharge des classes : �Nous nous sommes entendus avec les walis pour achever les chantiers des �tablissements en cours de r�alisation afin d�aborder la prochaine rentr�e scolaire dans de meilleures conditions. � Et ensuite, pour apporter les correctifs n�cessaires aux programmes scolaires que les parents d��l�ves et certains enseignants contestent : �Nous allons installer dans le courant de cette ann�e, deux organes externes qui n�ont pas �t� mis en place, � savoir le Conseil national des programmes et l�Observatoire national de l��ducation et de la formation. Ces organes, qui ne sont pas sous tutelle du minist�re de l�Education nationale, auront pour mission de corriger les programmes. �