Les experts r�unis, hier dans le cadre d�un colloque euro-m�diterran�en, ont plaid� pour une strat�gie �nerg�tique r�gionale et pour le d�veloppement des �nergies renouvelables. Ils �voquent, ainsi la n�cessit� de passer d�une relation d�import-export entre les pays de la r�gion � un nouveau mod�le �nerg�tique r�gional. F.-Zohra B. Alger (le Soir) - Les interventions ont �t� ax�es sur le fait que les politiques �nerg�tiques mises en �uvre dans les pays du pourtour m�diterran�en refl�tent des strat�gies individuelles �qui tiennent peu compte des choix pris par les pays voisins �, pr�cise le Dr Mourad Preure, pr�sident du cabinet Emergy, et expert � l�Institut de prospective euro-m�diterran�en (IPEMED). Il explique ainsi que certaines donn�es m�ritent une autre approche et citera de ce fait, les enjeux d�mographiques, �conomiques et environnementaux qui appellent � plus de concentration entre les pays m�diterran�ens et � la d�finition d�une v�ritable strat�gie �nerg�tique r�gionale. �Plusieurs �l�ments justifient, en effet de passer d�une relation d�importex-port entre les pays de la r�gion, � un nouveau mod�le �nerg�tique r�gional�, a d�clar� Mourad Preure. Il pr�cisera que la demande d��lectricit� dans les pays de la rive sud pourrait tripler d�ici 2030. De ce fait, d�importants investissements seront n�cessaires pour g�n�rer de nouvelles capacit�s de production au sud, soit environ 200 GW selon l�expert. �Cela doit s�accompagner par l�acquisition d�un nouveau savoir-faire technologique, et l�impulsion d�une dynamique de d�veloppement scientifique et technologique dans les �nergies renouvelables, englobant solidairement les entreprises de la rive nord et celle du sud de la m�diterran�e occidentale �, a-t-il soulign�. Comme il mettra aussi, en �vidence le fait que cette forte int�gration productive et non commerciale entre l�Alg�rie et la France, dans un premier temps, �aura pour cons�quence de tenir � l��cart les concurrences pr�datrices d�autres pays �loign�s comme ceux de l�Asie�. Pour sa part, Abdelmadjid Attar, ancien ministre et pr�sident du cabinet de consulting Petrochem et �voquant l�Alg�rie face aux d�fis �nerg�tiques du troisi�me mill�naire, dira que l�exp�rience europ�enne devrait �tre prise en compte pour ce qui est du d�veloppement des �nergies renouvelables. �Seul le solaire pourrait �tre d�un apport appr�ciable et contribuer ainsi � une transition �nerg�tique progressive et appr�ciable vers une substitution partielle aux �nergies fossiles�, d�clare A. Attar. Il a rappel� que dans le cadre de l��nergie solaire principalement, un programme cons�quent a �t� lanc� en 2001 par le minist�re de l�Energie et Mines et qui concernent la production de 22 000 MW � l�horizon 2030. Il s�agit de parvenir � ce que 40% des besoins en �lectricit� soient couverts � partir du renouvelable.