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La mise en œuvre d'un plan Desertec bis
Une orientation stratégique de sa politique énergétique
Publié dans Liberté le 02 - 01 - 2011

Le premier responsable du secteur a esquissé les grandes lignes d'un programme de développement des énergies renouvelables qui sera présenté au gouvernement en 2011.
Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a affiché, fin 2010, les grandes ambitions de l'Algérie en matière d'énergies renouvelables : “Nous avons un plan extrêmement ambitieux de développement des énergies renouvelables. Nous allons produire l'équivalent de la capacité actuelle en électricité de l'Algérie à partir de l'énergie solaire. Nous allons développer l'énergie éolienne et géothermique. Nous allons exporter une partie de cette électricité pour peu que l'Europe nous ouvre l'accès à son marché. Nous allons développer l'énergie éolienne et géothermique.” Cette feuille de route inclut également un plan d'économies d'énergie et d'efficacité énergétique.
La réponse ambiguë du chef
de l'état sur le Projet Desertec
Le ministre de l'Energie a ainsi esquissé les grands traits de la nouvelle stratégie énergétique du pays. Ce plan de développement des énergies renouvelables sera soumis en 2011 au gouvernement. Lors de sa visite en Allemagne, le président de la République a évoqué ce programme. “Nous avons un plan colossal de développement des énergies renouvelables”, a-t-il souligné dans ses réponses à la presse internationale. Une allusion au projet Desertec ? Une interprétation de la presse locale. D'aucuns parmi les spécialistes affirment qu'en aucun cas le chef de l'Etat n'a parlé du projet Desertec.
Il faisait allusion plutôt au plan local très ambitieux de développement de l'énergie solaire. D'autant que le projet Desertec émane d'une initiative privée. Pour qu'il se concrétise, il faudrait plusieurs années de maturation.
À noter qu'un pool d'entreprises privées de grande envergure s'est constitué pour concrétiser ce projet. Il est constitué de grands énergéticiens comme Eon, de grands équipementiers, à l'instar de Siemens et du premier groupe privé algérien Cevital.
Il s'agit de réaliser des centrales électriques à énergie solaire en Afrique du Nord, de transporter cette électricité jusqu'en Europe via des câbles sous-marins. L'objectif, dans une première phase, est d'assurer 15% des besoins en électricité de l'Europe à partir du projet Desertec. Ce dernier est concurrencé par le plan solaire méditerranéen dans le cadre de l'UPM.
Selon le P-DG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, l'idée du projet Desertec est algérienne. “En 1993, l'Algérie avait présenté un programme très ambitieux de développement de l'énergie solaire à Tunis lors de la Conférence sur le développement des grands réseaux interconnectés, organisée par l'ancienne Uniped. L'Algérie avait alors présenté un projet futuriste de production dans le Sahara algérien de 100 GW en énergie solaire. En 1995, le même plan était exposé lors de la réunion interministérielle sur les interconnexions Maghreb-Europe et qui a regroupé les ministres chargés de l'énergie d'Algérie, d'Espagne, du Maroc, de Tunisie, de Libye et d'Egypte. L'Afrique dont les idées sont souvent reprises par d'autres ne doit pas rater le train de la transition en maîtrisant les technologies nécessaires à l'utilisation de ses potentialités énergétiques notamment celle des énergies renouvelables”, a-t-il souligné lors de son intervention dans une session du récent Congrès mondial de l'énergie tenu à Montréal.
Pour l'actuel ministre de l'Energie, le préalable est le plan national de développement des énergies renouvelables. “Ensuite, nous travaillerons avec nos partenaires et seulement avec ceux qui répondent à nos objectifs. Il faut d'abord définir un programme national ensuite le partenaire Desertec ou d'autres organismes seront les bienvenus. Le programme national des énergies renouvelables permettra d'ici vingt ans de produire 40% de l'électricité à partir de ce type d'énergies et même d'exporter la même quantité vers l'Europe si les investissements en partenariat se forment d'ici là. Le plan sera présenté dans quelques mois au gouvernement”, a-t-il déclaré récemment au Conseil de la nation.
Il convient de noter qu'avant la nomination de Youcef Yousfi à la tête du département, un programme de développement des énergies renouvelables était en préparation : 17 000 MW d'électricité à produire à partir de ces énergies pour le marché local et 6 000 MW à l'exportation à l'horizon 2050. (30% de renouvelable dans notre bilan énergétique). La feuille de route de Yousfi semble beaucoup plus ambitieuse.
En termes de partenariat, l'Algérie a l'intention de poser ses conditions sur la table des négociations : un transfert technologique, la fabrication sur place des équipements destinés au développement de ces énergies.
Cette stratégie, une urgence face à la montée significative des besoins domestiques en ressources fossiles, consiste à compter d'abord sur ses propres moyens et se servir des marchés dans ce domaine comme levier d'un transfert technologique et de la constitution d'un outil de fabrication locale de pièces et d'équipements dans le domaine des énergies renouvelables. Ces jalons ainsi posés, le partenariat avec des compagnies étrangères procurerait une plus grande valeur ajoutée au pays.
Ce plan se scinde en trois phases. La première d'une durée de trois ans est consacrée au renforcement des capacités nationales en ressources humaines, à la formation, à une plus grande synergie avec les universités et les centres de recherche nationaux.
Elle servira également à tester les technologies en matière d'énergies renouvelables, leur adaptation particulièrement aux conditions climatiques du sud du pays.
La seconde et la troisième phase, d'une durée chacune de trois ans, correspondent à la montée en puissance de l'Algérie dans le domaine des énergies renouvelables.
“Le solaire est à notre portée. On peut en deux, trois ans développer la production de l'énergie solaire en Algérie”, a soutenu Mourad Preure, expert international dans le domaine de l'énergie.
Encore faut-il que cet effort ne soit pas compromis par un gaspillage de nos ressources en pétrole et en gaz. D'où l'urgence d'une rationalisation de notre modèle de consommation énergétique.


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