Une r�forme pour suivre l��volution comptable mondiale notamment IAS (International Accounting Standard) et IFRS (International Financial Report Standard). Sous le th�me : �l�expert-comptable partenaire de l�entreprise �, se tient ces 11 et 12 d�cembre l�assembl�e g�n�rale de l�Ordre national des experts-comptables alg�riens pr�sid�e par Akli Toudert. A d�faut du ministre des Finances, Karim Djoudi, c�est son secr�taire g�n�ral Boutab Miloud qui fera un bref discours dans lequel il donnera un aper�u sur la r�forme comptable engag�e par le minist�re des Finances. Ces derni�res portent sur la loi 07-11 portant syst�me comptable financier et ses textes d�application ; la loi 10-11 relative aux professions d�expert-comptable, de commissaire aux comptes et comptable agr��s. Cette r�forme a �t� engag�e pour suivre l��volution comptable mondiale notamment IAS (International Accounting Standard) et IFRS (International Financial Report Standard) qui souligne l�importance de la r�forme pour l��conomie nationale. Les nombreux invit�s sont ainsi convi�s � un programme copieux concoct� pour la circonstance, en t�moignent les th�mes interventions retenues et leurs communicants dont Mustapha M�kid�che �galement vicepr�sident du Cnes (R�forme �conomique et gouvernance d�entreprise : un chantier inachev�) ou le journaliste-�conomiste Yacine Ould Moussa (La comp�titivit� de l�entreprise alg�rienne : enjeux et r�alit�s) qui a charm� l�assistance par ses incartades philosophico-po�tiques et ses m�taphores. Cette premi�re matin�e aura vu aussi � en marge de son assembl�e g�n�rale � la tenue de son premier congr�s de l�Ordre national des experts-comptables avec pour pr�sident Akli Toubert. Tr�s peu de participantes � cette rencontre ardue d�experts de la finance, � croire que c�est l� uniquement un m�tier d�homme ! Quoi qu�il en soit, les communications ont port� essentiellement sur l�entreprise alg�rienne-PMI et PME, la diss�quant (le mot n�est pas trop fort) dans ses plis et replis tant le probl�me de gestion se pose avec acuit� car c�est l� o� le b�t blesse pour toute l��conomie nationale. Dans les interventions ou les d�bats qui les ont suivies, une multitude de questions en rapport avec la r�alit� de l�entreprise quant � sa conduite et ses objectifs � long terme qui font d�faut. Elles fonctionneraient � l�aveugle selon certains, verdict sans appel : �La majorit� des entreprises n�ont pas de tableau de bord.� Il faudrait un syst�me d�information qui mettrait en valeur l�entreprise � travers l�information sur ses ressources et possibilit�s. Un glissement imperceptible vers le noircissement du tableau de la r�alit� des entreprises priv�es ou publiques au demeurant que r�cuse M�kid�che. �Pessimisme de l�analyse mais optimisme dans l�action �, dit-il voulant secouer ainsi les plus r�calcitrants qui d�noncent un climat des affaires tr�s peu stimulant. Chacun est all� de son analyse, son explication sur le marasme dans lequel l�entreprise alg�rienne se trouve. Mais les experts-comptables, sans doute tr�s au fait du fonctionnement interne de ces entreprises, proposent plut�t de les accompagner vers un mieux-�tre en mati�re de gestion, car �le m�tier change radicalement�, il n�est plus dans le r�le de contr�leur mais un partenaire impliqu� dans la mondialisation. C�est dire qu�il y a fort � faire. Sofiane Benmaghnia, expert-comptable, directeur des Entreprises des ciments de la Mitidja, met en garde contre l�inad�quation des syst�mes d�information modernes comme internet et les capacit�s de l�entreprise d�optimiser son utilisation. �Bien souvent, dit-il, le net, c�est Facebook pour certains des travailleurs de ces entreprises �. Pour lui, il faut un syst�me d�information optimis� qui donne de la visibilit� sur les performances de l�entreprise. Il met en garde contre l�exploitation des syst�mes pirat�s achet�s pour 100 DA chez le revendeur du coin. Aujourd�hui, on est dans un environnement prot�g�, note-t-il, qu�en sera-t-il demain ? Mais alors quel mode de gouvernance pour les entreprises alg�riennes ? On ne sait pas trop de l�avis g�n�ral ! Car, c�est introduire dans le d�bat la probl�matique du syst�me �conomique en vigueur qui se revendique de l��conomie de march� mais o� les r�gles du lib�ralisme n�ont pas cours, o� l�informel domine des pans entiers de l��conomie, o� les transactions (m�me les plus grosses) se font en esp�ces, o� l�instabilit� institutionnelle pr�carise les plus hardis entrepreneurs, o� la Bourse d�Alger est toujours � l��tat de veille, etc. C�est dire que le partenariat expert-comptable � entreprise s�il ne rel�ve pas de l�utopie n�est pas moins aussi une exigence que les uns et les autres (les chefs d�entreprise) doivent de plus en plus int�grer dans leur strat�gie de management. La nouvelle g�n�ration de chefs d�entreprise et d�experts financiers form�s dans les grandes �coles feraient-ils bon m�nage ?