Photo : Mahdi I. Le nouveau plan comptable et financier algérien qui remplacera le Plan comptable de 1975, est en vigueur depuis, hier, puisque sa mise en application a été décidée pour le 1er janvier 2010 après plusieurs reports dus à la difficulté et à la complexité de sa mise en œuvre. Le 22 mars dernier, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, avait procédé à l'installation d'un comité de suivi pour accélérer sa mise en œuvre. Cette instance regroupe des représentants d'organismes de formation, d'utilisateurs de différents secteurs et de professionnels de la comptabilité. La réforme du plan comptable introduit des normes internationales dans le système comptable et financier algérien à même «d'optimiser la gestion des entreprises algériennes et la qualité de l'information économique en général» disent les spécialistes. Elle vise «plus de transparence dans l'information financière fournie par les entreprises, facilitant ainsi le contrôle de leurs comptes» selon des responsables financiers. De nombreux séminaires de vulgarisation et de formation ont été organisés au profit des professionnels et des praticiens de la comptabilité, et des logiciels mis au point. Le nouveau système comptable financier s'inspire des standards internationaux de comptabilité financière (IFRS) Selon un expert, les entreprises devront opérer ce qu'on appelle «un basculement vers le nouveau système comptable et financier», la plupart des responsables éprouveront des difficultés certaines d'adaptation, notamment ceux qui n'ont pas préparé cette transition, spéculant, selon lui, sur «le report de mise en vigueur». La formation a été prise en charge pour certains spécialistes par «leurs propres moyens» et pour d'autres «sur prise en charge de l'entreprise». Elle a coûté, selon les boites, entre 50.000 et 140.000 DA, dit-on. Les difficultés ne manqueront pas, nous précise un comptable, et il faut compter «une période d'adaptation de 3 à 4 années d'exercice» pour être «au point» et maîtriser les «nouvelles techniques et méthodes de vérification comptables», nous-t-il encore. Parmi les nouveautés, l'obligation de rédiger la fameuse note ou «annexe 5» qui est un volet explicatif du bilan. De plus, les financiers seront astreints à un exercice nouveau d'évaluation des immobilisations non corporelles, des logiciels, selon «le marché». Cela dit, on reconnaît que le nouveau Plan comptable, basé sur les normes IAS-IFRS ou International Accounting Standard et International Financial Reporting standard - marque une étape importante dans l'introduction d'un système d'information fiable et transparent, indispensable pour l'entreprise et les partenaires économiques.