Depuis plusieurs ann�es et � maintes reprises, dans ces colonnes notamment, des lecteurs ont propos� que le versement des pensions de retraite ne se fasse pas uniquement par CCP, via les agences postales, mais que le droit soit accord� aux concern�s d�utiliser la banque de leur choix. Est-ce que leur appel a �t� entendu ? Il faut croire que oui, puisque le Premier ministre vient de diffuser une circulaire dans ce sens. Facilitations bancaires : l�instruction du Premier ministre devrait permettre aussi de r�duire les d�lais d�octroi de cr�dits, ce qui pourrait int�resser aussi des retrait�s. L�instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal autour des facilitations des proc�dures bancaires, rendue publique lundi 10 d�cembre, permettra de r�duire sensiblement les d�lais de cr�dits octroy�s aux PME, selon le d�l�gu� g�n�ral de l�ABEF (Association des banques et des �tablissements financiers), Abderrezak Trabelsi. �Si le probl�me essentiel qui se posait pour les particuliers �tait la paperasse exig�e pour l�ouverture d�un compte bancaire, le vrai probl�me pour les entreprises r�sidait dans les d�lais d�octroi de cr�dits qui seront enfin r�duits gr�ce � cette instruction�, a assur� M. Trabelsi sur les ondes de la Radio nationale. L�instruction de M. Sellal, adress�e � huit ministres, aux PDG des banques publiques et � l�ABEF a, en fait, d�charg� les entreprises clientes des banques de la v�rification de l�authenticit� de leurs pi�ces, une mission qui sera d�sormais � la charge des banques elles- m�mes, a expliqu� M. Trabelsi. L�authentification des documents sera donc assur�e par les banques gr�ce � une interconnexion entre ces derni�res et les autres administrations comme le Centre national du registre du commerce (CNRC) et les Douanes. Rappelant que le client �tait oblig� jusqu�� pr�sent d�authentifier toutes les pi�ces de son dossier de demande de cr�dit aupr�s des diff�rentes administrations concern�es, ce qui lui faisait perdre beaucoup de temps. M. Trabelsi s�est r�joui de voir �toutes ces tracasseries dispara�tre �. L�instruction du Premier ministre �ne soulage pas donc les clients seulement mais soulage surtout les banques�, selon les propos de M. Trabelsi. Le d�l�gu� de l�ABEF a tenu � souligner, comme l�a fait d�ailleurs l�instruction du Premier ministre, que le Conseil de la monnaie et du cr�dit consacrait l�ouverture d�un compte bancaire comme �tant un �droit� mais que certaines banques refusaient syst�matiquement l�ouverture de comptes pour des personnes inactives juste �par pr�caution�. L�instruction de M. Sellal n�a pas introduit ainsi une nouvelle mesure, en limitant le dossier exig� pour l�ouverture d�un compte bancaire � la pi�ce d�identit� et au certificat de r�sidence, mais a plut�t fait rappeler aux banques que l�ouverture d�un compte �tait bel et bien un droit pour toute personne physique ou morale. L�op�ration ne se fera pas en un jour Quant � l�autorisation des retrait�s � se domicilier aux banques pour percevoir leurs pensions, M. Trabelsi a pr�cis� que la domiciliation des retrait�s chez la Poste sera toujours permise. Adress�e, outre les banques et l�ABEF, � huit minist�res dont le minist�re du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, cette instruction l�ve le monopole, l�exclusivit� d�tenue jusque-l� par l�op�rateur postal m�me si le versement des pensions sur les comptes courants postaux (CCP) est maintenu. Interrog� enfin sur un �ventuel retour aux cr�dits � la consommation, M. Trabelsi s�est content� de r�pondre : �Si une telle d�cision est prise par les autorit�s, nos banques auront capitalis� l�exp�rience n�cessaire pour y r�pondre tr�s rapidement.� Ce droit � choisir sa banque pour percevoir sa pension de retraite ne sera pas satisfait en un jour. Du c�t� des caisses de retraite, cette ouverture ne sera pas facile � g�rer, du moins dans un premier temps. Quant aux banques, connues pour leur lourdeur bureaucratique, les retrait�s int�ress�s devront faire preuve de t�nacit� et ne pas se laisser faire.