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D�cembre en rouge, blanc et noir, d�cembre dans l�Histoire
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 12 - 2012


Ouali A�t-Ahmed, ancien officier de l�ALN
Si dans la mythologie grecque, Mars est le dieu de la guerre, d�cembre constitue, pour nous Alg�riens, le mois de l�intersection des actions fastes et n�fastes de la guerre de Lib�ration nationale et de la r�volution. D�aucuns verront une sorte de pl�onasme dans ces deux termes. Je ne peux que les inviter � revoir et � analyser le contenu et le sens du premier couplet du deuxi�me septain de l�hymne national, qui �non�ait, dans le feu de l�action : �Nah-nu djund�n f� sab�l el-haq thur-n�, Wa il� stiqlal�-n�, b�l�harb q�m-n�.� �Nous soldats, nous menons une r�volution pour l�instauration de la justice, et pour l�ind�pendance, nous avons d�clench� une guerre.�
Donc, le combat du 1er novembre 1954 au 19 mars 1962 �tait � la fois une guerre et une r�volution : une guerre contre le colonialisme fran�ais qui a su affiner ses armes de division et de colonisation sans partage, et une r�volution au sein du peuple pour lutter contre toute forme d�idol�trie, de fanatisme religieux ou d�exploitation de l�homme par l�homme, tout en s�impr�gnant des principes et des id�aux d�unit� nationale et de coh�sion sociale fond�es sur l��galit� de tous les citoyens, en droits et en devoirs, sans distinction d�aucune sorte. Mais l�ennemi, au contact direct avec les r�alit�s internes et externes, et rompu aux bouleversements aussi rapides qu�inattendus, avait plus de mille tours dans sa besace pour ouvrir des failles et des br�ches dans les obstacles qu�il pouvait rencontrer. Sa devise pr�f�r�e �diviser pour mieux r�gner� est vite mise en branle, d�s le d�clenchement du 1er novembre 1954. Outre les arrestations op�r�es dans les milieux nationalistes et les exactions au sein de la population (viols, matraquages, de 24 nationalistes habill�s en civil, dans le seul mois de novembre,�), l�ennemi proc�dera � la mise en place, par personne interpos�e, le MNA (Mouvement national alg�rien) pour succ�der au MTLD (Mouvement pour le triomphe des libert�s d�mocratiques) devenu d�suet aux yeux de la puissance occupante. C��tait un certain 14 d�cembre 1954, un mois et demi du 1er novembre 1954, et 5 mois apr�s le congr�s d�Hornu (Belgique) o� les �missaires de Krim Belkacem �taient convaincus des man�uvres dilatoires de la direction du parti. Cette pouss�e du nouveau sigle ressemble �trangement � celle �chafaud�e en 1937 o� l�on verra le PPA (Parti du peuple alg�rien) �touffer dans l��uf le PUA (Parti pour l�unit� et l�action) lanc� par Imache Amar, ancien secr�taire g�n�ral de l�ENA (Etoile nord-africaine) et de la GENA (Glorieuse �toile nord-africaine) qui n�a eu de cesse d�avoir des d�m�l�s avec le �za�m�. La lettre lanc�e par le cr�ateur du PUA, aussi instructive que path�tique, �tale au public la v�ritable personnalit� de Messali Hadj qui ne cessait de faire de la diversion (voir annexe n�1). Mais les conditions et les circonstances n��tant pas les m�mes, le FLN (Front de lib�ration nationale) r�ussissait l� o� le PUA a �chou�. Cela ne peut s�expliquer que par la prise de conscience et l�unit� d�action, apr�s tant de d�cennies de �za�nisme �, d�h�sitations, de diversion et de man�uvres dilatoires. La premi�re confrontation entre le FLN et le MNA eut lieu � Alger o� ce dernier a lanc� un mot d�ordre � la population pour boycotter les commer�ants mozabites, tr�s nombreux dans cette agglom�ration. Cette action de division des masses populaires a lamentablement �chou� devant la r�action rapide de l�organisation tiss�e par le FLN, sous la direction intelligente et �clair�e de Abane Ramdane et l�adh�sion, corps et �me, au combat lib�rateur, de l�un des plus illustres fils du M�zab, qui avait compos� de sa cellule de prison, sur demande de ce dernier (Abane) et par l�interm�diaire d�Amara Rachid le plus bel hymne offert � la libert� et � la souverainet� nationale. De son cr�, de son �me, le po�te r�volutionnaire, Moufdi Zakaria, a su r�pondre � l�appel de la nation et, par-l�, contribuer, � la mise en �chec d�une op�ration qui aurait pu tourner � l�avantage du MNA et des services psychologiques de la puissance coloniale. Si d�cembre 1954, noirci d�un gros nuage porteur de probables intemp�ries, s�est �clairci � la satisfaction de tous, il n�en fut pas de m�me de d�cembre 1957 qui prendra une teinte lugubre et macabre. L�id�ologie et la m�thodologie �harkistes� � harki ne vient-il pas du terme haraka ou mouvement donc du MNA � auront pr�sid� � l�assassinat, le 27 du mois, l�un des plus illustres des membres du CCE (Comit� de coordination et d�ex�cution), Abane Ramdane. Incriminer les uns ou les autres dans cet abominable assassinat qui a retard� l�av�nement de l�ind�pendance n��claire pas l�acte, en lui-m�me, d�autant que les auteurs ne sont plus de ce monde. Abane Ramdane �tait trop grand pour ne pas constituer une cible pr�f�r�e de l�ennemi et de ses agents bien impr�gn�s de la politique d�assimilation. Il �tait d�j� cibl� lors de l�interception de �l�appel aux intellectuels alg�riens�, paru le 1er avril 1955. La colonel Scho�n a vu, en l�auteur du tract, �un cerveau� qui risquait de faire �voluer �la r�volte des indig�nes � en r�volution. Il suffisait de cr�er un climat suspicieux pour mettre la machine infernale en marche. Les premiers � se manifester, dans ce branle-bas de combat, �taient ceux qui n�ont pas eu le courage de faire la dure et dangereuse route du maquis pour rejoindre le congr�s de la Soummam, alors qu�ils en �taient avis�s d�s le mois de f�vrier 1956. Ils feront tout pour rendre caduques la primaut� du politique sur le militaire, de l�int�rieur sur l�ext�rieur, la responsabilit� coll�giale pour lutter contre le �za�nisme� g�n�rateur de plusieurs crises au sein du nationalisme. L�arrestation des �cinq�, le 22 octobre 1956, apportera de l�eau au moulin adverse, puisque l�ennemi aura r�cup�r� la plateforme de la Soummam et le CCE aura l�intelligence de la publier dans un num�ro sp�cial d� El-Moudjahid, dat� du 1er novembre 1956, pour �viter toute exploitation insidieuse de la part de l�ennemi. Mais ce qui vaudra son �limination, sans �tat d��me, proc�dera du rapport qu�il a pr�sent�, au nom du CCE, � la session du CNRA (Comit� national de la r�volution alg�rienne), en ao�t 1957. Avec l�honn�tet� intellectuelle et le courage qui le caract�risaient, il avait mis le doigt sur la plaie qui rongeait le syst�me mis en place, hors fronti�res. Il y d�non�ait le caract�re islamique de la future R�publique alg�rienne pr�n� par certains et qu�il consid�rait comme d�magogique (voir annexe n�2 extrait du rapport), le train de vie men� par les responsables de l�ext�rieur (voir annexe n�3, extrait du rapport). Avec ces deux v�rit�s irr�futables, il �tait advenu que son destin �tait ceint. Lors de cette session, les principes ci-dessus �nonc�s seront remis en cause et Abane Ramdane sera rel�gu� au poste de chef du d�partement �information�, dans un CCE �largi de 5 � 9 membres, et un CNRA dont le nombre sera port� � 54 au lieu de 34. Son assassinat n��tait l��uvre ni de X ni de Y. Elle est � toutes � l�actif de l�ennemi qui avait infiltr� les rangs. Mais ne dit-on pas qu�il n�y a pas de guerre propre ? Robespierre n��tait-il pas victime de la R�volution fran�aise ? Pour les jeunes g�n�rations et pour que le pays aille de l�avant, la concr�tisation du message de Novembre 1954 est la meilleure fa�on et la plus noble de rendre hommage � Abane Ramdane, dont l�esp�ce est rare, en ce bas monde. Son �limination physique, avec celle de Larbi Ben M�hidi en mars 1957, avait facilit� la mise en place d�une strat�gie de pouvoir dont les wilayas de l�int�rieur souffriront �norm�ment du fait de l�arr�t de leur approvisionnement en armes et en munitions. Cela dit, passons � d�cembre 1958, le 10 plus exactement, qui nous am�nera l�une des cons�quences du d�voiement, des principes fondamentaux de la plateforme de la Soummam. Avec les activit�s sans rel�che de l�ALN, symbolis�es par l�enl�vement du poste militaire de Hourrane (M�sila) o� pas moins de 35 charges de mulet d�armes, de munitions et d�effets militaires ont �t� r�cup�r�es, avec 17 prisonniers de l�arm�e fran�aise dont le lieutenant Dubos, les munitions ne pouvaient que diminuer au fil des jours. Bataillons, compagnies de r�gions et sections de secteur mettaient, sous abri, les armes collectives et n�en gardaient que les individuelles. En outre, la nouvelle lanc�e par le mensuel El-Moudjahid � propos �de la tomb�e au champ d�honneur de Abane Ramdane � l�int�rieur� suscitait maintes interrogations au sein des responsables de wilayas historiques, d�autant plus qu�aucun d�eux ne l�avait confirm�e sur sa circonscription respective. L�on verra, alors, le colonel si Amirouche, chef de la Wilaya III historique, envoyer des �missaires, � travers le territoire national, pour une concertation commune pour la prise de d�cisions � m�me de sauver le combat lib�rateur. La rencontre aura lieu le 10 d�cembre 1958, dans les maquis d�Ouled Askeur (Tahen) en Wilaya II historique. Seuls deux chefs de Wilaya avaient fait faux bond, � savoir le colonel Ali Kafi qui avait d�l�gu� Lamine Khen et celui de la Wilaya V. Les quatre autres (Hadj Lakhdar (W. I), si Amirouche (W. III), si M�hamed Bouguerra (W. IV) et si El- Houas de la Wilaya VI) avaient pris le taureau par les cornes pour faire le point et demander des comptes, notamment l�arr�t de l�acheminement d�armes et munitions, vers l�int�rieur et la disparition de Abane Ramdane. Les congressistes ont d�l�gu� les colonels si Amirouche et si El-Houas pour voir de visu ce qui se passait � Tunis, que ce soit au CCE ou au GPRA (Gouvernement provisoire de la r�publique alg�rienne) qui venait d��tre cr�� le 19 septembre 1958. Nous savons tous ce qu�il �tait advenu de ces deux h�ros, le 28 mars � et non le 29 � au Djebel Thameur, pr�s de Bou-Sa�da. La version donn�e par un ancien capitaine, le 2 d�cembre 2012, au mus�e du Moudjahid de Tizi-Ouzou, � l�occasion de la journ�e d��tude sur le colonel Akli Mohand Oulhadj, qui avait succ�d� � si Amirouche en Wilaya III historique est truff�e de mensonges et d�nu�e de fondements, lorsque l�on sait que la Wilaya III ne disposait plus de postes de transmissions, apr�s l�explosion de la batterie qui avait tu� les trois techniciens et bless� �Amghar� et un lieutenant de l�ALN. En outre, il n�avait aucune pr�rogative pour communiquer avec l�ext�rieur, les responsables de la wilaya III confiant leurs messages � la Wilaya II pour transmission � Tunis. Une ann�e apr�s, le 26 d�cembre 1959, le g�n�ral de Gaulle, pr�sident de la R�publique fran�aise, �crivait � ses troupes (voir annexe de mon article paru dans le Soir d�Alg�rie du 31/10/2012) que la situation s�assombrissait, pour son pays, malgr� tous les
moyens mat�riels et humains mis � leur disposition. Il mettait en exergue l��chec total devant le FLN et le GPRA, malgr� le d�s�quilibre flagrant des forces en pr�sence, passant sous silence l�existence du MNA puisque faisant partie de ses troupes, tout comme les harkis, les goumiers, les chefs d��lot et les collaborateurs de tout acabit. D�cembre 1954, avec la cr�ation du MNA par Messali Hadj, d�cembre 1957 et le 27 avec l�assassinat de Abane Ramdane, d�cembre 1958 et le 10, avec la r�union des chefs de wilaya dans le Nord constantinois, d�cembre 1959 avec la lettre du g�n�ral de Gaulle � ses troupes, ce mois vire du noir au rouge avec des �claircies plus ou moins nettes, portant des traces de pourpres ou de couleurs de feuilles d�automne. Mais le ciel brillera de ses mille feux, durant les Sept glorieuses, allant du 9 au 15 d�cembre 1960. Nous avons tendance � ne mettre en relief que la journ�e du 11, alors que son amplitude de dimension nationale n��tait que la r�plique de l�onde de choc dont l��picentre se situait � A�n T�mouchent, un certain vendredi 9 d�cembre, jour de march�. Cette ville faisait partie du calendrier de visite du g�n�ral de Gaulle. Apr�s les manifestations d�ultra et de fils de colons � Tlemcen, premi�re �tape de son p�riple � travers l�Alg�rie, les militants du FLN s��taient infiltr�s parmi la foule qui remplissait le march� pour passer des mots d�ordre, dans le cas o� le colonat imiterait la sc�ne qui s��tait d�roul�e � Tlemcen. Lorsque de Gaulle arriva � A�n T�mouchent, c��tait un d�ferlement des �pieds noirs� qui hurlaient � tue-t�te �Alg�rie fran�aise�. Les contre-manifestations ne tarderont pas � sortir du march� pour gagner toute la ville. La peur avait chang� de camp, avec les slogans du FLN �Alg�rie alg�rienne�. Accol�s aux postes transitoires, au PC de la Wilaya III historique dans l�Akfadou, nous suivions le cours des �v�nements. L�embrasement avait gagn� les villes proches dans les moments qui suivaient. Le lendemain, d�autres villes se soulevaient en poussant les m�mes slogans pour une Alg�rie ind�pendante. L�onde de choc gagna tout le territoire national, le 11 d�cembre, dont la plus forte se situait � Alger o� des centaines de morts ont �t� signal�s, avec en t�te, la jeune Saliha Ouatiki originaire de Tizi-Ouzou, �g�e de 12 ans, tomb�e raide morte l�embl�me national � la main. Les manifestations continueront jusqu�au 15 d�cembre, diminuant d�intensit�, � mesure que les jours passaient. L�appel au calme lanc� par Ferhat Abbas, pr�sident du GPRA pour f�liciter les masses populaires et pr�server cette �nergie en mesure de d�molir des montagnes, a �t� suivi sans rechignement ni grogne. La bombe explos�e, plus puissante que la bombe atomique qui d�truisit Hiroshima, ne tarda pas � �branler les coulisses de Manhattan o� la d�l�gation men�e par Krim Belkacem a re�u un tonneau d�applaudissements et d�ovation qui ne tarderont pas � �tre suivis par le bruit assourdissant que faisait Nikita Khroutchev, pr�sident du Soviet supr�me (URSS) � l�aide de sa chaussure sur le pupitre, afin de rallier, � la cause alg�rienne, les chefs d�Etat, membres de l�ONU qui h�sitaient encore � reconna�tre le GPRA et la guerre men�e par le FLN/ALN contre le colonialisme. Cette �nergie, dont avait parl� le pr�sident Ferhat Abbas, sera encore utilis�e en avril 1961 pour d�noncer la d�claration de Louis Joxe � Oran qui demandait la participation du MNA � la table des n�gociations, ainsi que le 5 juillet de la m�me ann�e, o� une gr�ve g�n�rale d�clench�e par le FLN/ALN sera suivie sur l�ensemble du territoire national, contre la partition de l�Alg�rie soulev�e par la d�l�gation fran�aise lors des n�gociations avec son homologue alg�rienne. Les militants de la F�d�ration de France du FLN ne tarderont pas � embo�ter le pas, un certain 17 octobre 1961, � Paris o� les barbouzes du pr�fet de police, Maurice Papon, avec la b�n�diction de de Gaulle, r�primeront une manifestation pacifique. La Seine en �tait t�moin tout en �tant gloutonne involontaire de la chair humaine. Quant au dernier mois de d�cembre de la guerre de Lib�ration (1961) et le vendredi 15, l�ALN conna�tra la perte d�hommes de valeurs apr�s la d�couverte, sur d�nonciation � ne pas �carter, des PC du secteur 3 et de la r�gion 1 de la zone 3, � Chaoufa (Mekla). L�ennemi utilisera les forces terrestres et a�riennes pour venir � bout de la r�sistance soutenue par le capitaine si Ahmed Amrane dit �Moustache�, le souslieutenant si Ouakli N�zekri, chef de r�gion, les aspirants Izri Omar dit Omar Atiliw et si Moh Belkas, le secr�taire de r�gion Ali Libdri, dit si Ali Icheriden et deux autres maquisards. Les deux PC se trouvaient � proximit� de Lazib de Hand Ath M�hand (Alil�che), dont l�activit� de militant de la cause nationale ne cessa qu�avec le cessez- le-feu. Un projet d��rection de st�le comm�morative sera d�une importance capitale, pour peu que les autorit�s concern�es y mettent de la volont�. Il en sera de m�me de celle envisag�e � la m�moire du capitaine Halliche Hocine, si Mohand Arab dit �Moustache� et de leurs compagnons tomb�s au champ d�honneur, le mercredi 7 mars 1962, � 12 jours de la proclamation du cessez-le-feu. En conclusion, nous verrons que les graines jet�es en terre par les bras robustes, le 1er novembre 1954, d�une poign�e d�hommes impr�gn�s d�une conscience aigu� et d�une noble vision d�unit� nationale ont donn� de riches moissons qui doivent profiter � tout le peuple et � toutes les r�gions du pays, sans en oublier un pouce. Mais faut-il encore lutter contre toute forme de division dont le trytique �arabit�, islamit�, amazighit� est le plus ex�crable du fait que chacun des termes est en pleine contradiction avec les valeurs v�hicul�es par l�esprit de novembre et de la plateforme de la Soummam. L�alg�rianit�, la la�cit� et la citoyennet� sont � forger et � promouvoir pour consolider l�unit� nationale et la coh�sion sociale. Mais passer de th�os � logos suppose un enseignement de qualit�, en mesure d�amener l��l�ve et son ma�tre � une communion de r�flexion et d�id�es. Alors et alors seulement, le terme �la�cit� ne sera plus un effroyable monstre et reprendra sa v�ritable signification dans une gouvernance id�ale o� le trait de s�paration du champ politique et religieux sera clair et d�nu� de toute �quivoque de tout tabou. �Allah l� yughayru m� b� qawmin, il� yughayru m� bi nefs�-hi�. �Dieu ne transforme une nation que si celle-ci ne la fasse elle-m�me.�
O. A.-A.
ANNEXE n�1 : Extrait de la lettre d�Imache Amar �� peuple vaillant et malheureux, seras-tu donc �ternellement victime de la na�vet� et de la cr�dulit� ? Tu te trouves �gar�, alors que ta route est largement trac�e ? Tu ne t�aper�ois donc pas qu�on t�a fait faire demi-tour ? On t�a tir� du f�tichisme, du fanatisme et tu verses dans un autre plus dangereux. On t�a r�veill� de l�idol�trie, on t�a conseill� de tout voir, tout comprendre, tout contr�ler et tu tombes � genoux en extase devant de nouvelles idoles ! Tu oses pr�ter une vertu divine, m�me aux poils de barbe ? Tu te demandes maintenant pourquoi tout est saccag�, d�truit, sans t�apercevoir que c�est toi qui as fourni le mat�riel aux d�molisseurs, et mont� la garde pour emp�cher qu�on les d�range ? Tu te demandes pourquoi nous sommes d�sunis ; c�est pourtant chez toi qu�on raconte la l�gende de la b�te noire, oui, le b�uf noir qui d�parait ses fr�res.�
ANNEXE n�2 : Extrait du rapport d�Abane Ramdane (CNRA, session ao�t 1957) �Pour ce qui est du caract�re islamique de la future R�publique alg�rienne, le CCE consid�re que c�est l� un argument d�magogique auquel ne croient m�me pas ses auteurs. Les fr�res de la Sant� n�ont pas �t� les seuls � contester les d�cisions du congr�s. Il y aurait aussi Mahsas qui avait �t� d�sign� par Ben Bella comme responsable de la base � Tunis. Le congr�s avait d�sign� Mezhoudi et Benaouda pour se rendre � Tunis afin de clarifier la situation et activer l�envoi des armes. D�s leur arriv�e, ils se heurt�rent � Mahsas qui �tait d�j� ma�tre de la situation. Ce dernier, non seulement conteste les d�cisions du congr�s mais entreprend un travail de sape et dresse les �l�ments des zones frontali�res (Souk Ahras, Aur�s-Nemmenches) contre le Congr�s et le CCE. Le r�sultat est que les armes sont bloqu�es. Il s�ensuit une lutte anarchique entre Alg�riens. Ces agissements atteignent dangereusement le prestige du FLN aupr�s des autorit�s tunisiennes qui tiennent compte de la situation � leurs fronti�res. La r�action de la d�l�gation � l�ext�rieur tant au Caire qu�� Tunis, une lettre officielle du CCE au gouvernement tunisien et enfin l�arriv�e d�Ouamrane devaient isoler Mahsas qui parvint cependant � fuir. La situation est aujourd�hui compl�tement r�tablie et un tribunal militaire vient de clore la crise Mahsas en pronon�ant 13 condamnations � mort dont deux par contumace (Mahsas et Ben Boula�d Omar)�.
ANNEXE n�3 : Extrait du rapport d�Abane Ramdane (CNRA, session ao�t 1957) : �Chacun de nous devra faire son examen de conscience. Des sommes �normes sont dilapid�es par nous � l�ext�rieur. L�esprit d��conomie n�existe chez aucun d�entre nous. Nous vivons dans des palaces et au moindre de nos d�placements, nous louons un taxi, des voyages inutiles et on�reux sont effectu�s par les n�tres. Tous les jours, des millions sont ainsi gaspill�s alors que le peuple dans certaines r�gions, comme � T�n�s par exemple, mange de l�herbe. Nous reviendrons sur cette question dans les perspectives d�avenir.�


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