De nos envoy�s sp�ciaux � Rustenburg, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid La CAN-2013 de football s�ouvre aujourd�hui � Johannesburg, en Afrique du Sud. Cette 29e Edition confi�e, d�abord, � la Libye �gagn�e� par les r�volutions, a chang� de mains mais reste toujours, comme d�ailleurs, tous les rouages de la CAF, sous le contr�le de Hayatou et ses membres du CE. Parmi lesquels Jacques Anouma, l�Ivoirien, ne si�ge plus pour avoir dit des choses pas bonnes � entendre au chef camerounais. La CAN de cette ann�e pr�sente de nombreuses caract�ristiques qui font d�elle un �v�nement pas comme les autres, ou les pr�c�dents en tout cas. C�est la premi�re fois depuis 1957 que la comp�tition se d�roule au cours d�une ann�e impaire. Enjeux commerciaux, mais surtout politiques. Dans moins de deux mois, Issa Hayatou ira au Maroc f�ter une nouvelle investiture. C�est au royaume que l�enfant de Garoua a pris le pouvoir du football africain, et c�est l�-bas, au d�tour de quelques �effacements� qu�il sera r��lu pour le sixi�me mandat d�affil�e. L�Afrique du Sud, qui a fait son beurre en organisant, en 2010, la f�te plan�taire de la balle ronde, revient � ses premi�res amours, 17 ans apr�s avoir abrit� et gagn� haut la main, sa CAN, en 1996. A l��poque, John Mosheu, Masinga, Doctor Khumalo et Mark Fish n�ont pas pu se priver d�une victoire contre l�apartheid et les grands d�Afrique. Aujourd�hui, la mission est plut�t p�nible pour l��quipe du docteur Ogesund en d�pit des gros moyens mis � la disposition des Bafana-Bafana et, mieux, de la d�fection de gros chasseurs de la trempe des Lions indomptables, ceux de la T�ranga, et des Pharaons, pour ne citer que ceux-l�. Alors pour qui sourira cette 29e CAN qui accueille les revenants Fennecs, les Ethiopiens sans oublier les bleus du Cap Vert ? La C�te d�Ivoire et ses vieux �l�phants, les Aigles de Carthage, les Eperviers, les Super Eagles, les Etalons et toute la r�serve se croient capables de danser sur le sol de Madiba, le grand absent de ces festivit�s d�une CAN rehauss�e, en 1996, par sa pr�sence plus que symbolique quand il remet � Tinkler, le capitaine blanc de l��quipe sud-africaine, le troph�e l�gendaire. Jusqu�au 10 f�vier, la �jungle� vrombira � tous les sons, joies et d�ceptions. La CAN-2013 a tous les ingr�dients pour demeurer m�morable et unique : celle de toutes les premi�res, en fait.