L�opinion publique a �t� priv�e d�informations. Le ministre de la Communication le reconna�t et le justifie par le souci de ne pas alimenter les terroristes en donn�es qui pouvaient leur permettre d�ajuster leur strat�gie. Mohamed Sa�d avertit : le bilan de l�attaque de Tiguentourine risque de s�alourdir. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Aux nombreux reproches faits � la communication officielle, le ministre du secteur r�torque qu�il n��tait pas possible de r�agir autrement. Mohamed Sa�d dit �avoir le sentiment� d�avoir priv� l�opinion publique d�informations ajoutant que la complexit� de l�op�ration men�e par les forces sp�ciales et la nature du groupe terroriste auteur de l�attaque ont justifi� le black-out. Sur les ondes de la Cha�ne III, il a affirm� qu�il n��tait pas question d�offrir de l�information strat�gique � un groupe surarm� et dot� de moyens de communication sophistiqu�s. L�Alg�rie, dit-il, a �vit� de tomber dans ce pi�ge d�autant que des sites internet �taient directement aliment�s en informations de l�int�rieur m�me du th��tre de la prise d�otages. Que ce black-out se fasse au d�triment d��un besoin m�diatique�, le ministre l�assume pleinement tout comme le fait de n�avoir pas inform� les capitales dont des ressortissants �taient retenus en otage de la d�cision de mener l�assaut. L�invit� de la r�daction de la Cha�ne III estime qu�il s�agit d�une d�cision souveraine de l�Alg�rie. Il dit comprendre les r�actions de certaines capitales qui ob�issent soit � un manque de compr�hension soit � une conjoncture particuli�re � l�int�rieur de ces pays qui ont eu � ajuster leurs discours pour une consommation locale. Des capitales qui ont fini par ajuster leurs positions en faisant part de leur compr�hension de la d�cision prise par l�Alg�rie. L�assaut, explique le ministre de la Communication, �tait in�vitable face � un groupe fortement arm� et d�cid� � aller jusqu�au bout de sa logique. Mohamed Sa�d rappelle que le groupe avait l�intention de fuir avec les otages ou � d�faut faire un carnage en faisant exploser le site et en faisant un maximum de victimes. Un groupe compos� d��l�ments d�au moins six nationalit�s diff�rentes originaires de pays arabes, africains et autres. Ce qui prouve, selon l�invit� de la r�daction, le caract�re de cette attaque qu�il qualifie d��agression� contre tout le peuple alg�rien et la souverainet� nationale. N��tait-ce l�intervention des forces sp�ciales, le bilan aurait �t� plus lourd. A ce sujet, le ministre affirme que les forces sp�ciales continuent de s�curiser le site et recherchent d��ventuelles autres victimes. �Le bilan donn� par le minist�re de l�Int�rieur est provisoire. Je crains fort h�las que ce bilan ne soit revu � la hausse dans les heures qui viennent�, affirme-t-il en rappelant le bien-fond� de la doctrine de l�Alg�rie qui refuse le paiement des ran�ons et qui ne capitule pas face au chantage. Pourquoi un acte d�une telle ampleur maintenant ? Mohamed Sa�d r�pond que l�objectif est clair : frapper l�Alg�rie et la d�stabiliser en ciblant un complexe gazier aussi important. Le lien avec le Mali est �galement fait. �De par notre situation g�ostrat�gique, on ne peut pas ne pas faire le lien avec la situation au Mali�, explique le ministre qui rappelle la position de l�Alg�rie vis-�-vis de la situation au Mali et qui privil�gie la solution politique m�me si, sur le terrain, les �v�nements se sont acc�l�r�s. Avant m�me l�intervention fran�aise au Mali, l�Alg�rie avait s�curis� ses fronti�res et ferm� celles avec le Mali. Ni les �v�nements dans ce pays, ni la sanglante prise d�otages � Tiguentourine ne feront changer de position � l�Alg�rie, pr�cise le ministre : aucun soldat alg�rien n�ira combattre au Mali�