Le premier tour de la CAN-2013 n�a pas �t� sans reproche pour l�arbitrage africain. Nombreuses sont ces erreurs d�arbitrage qui ont chang� le cours d�un match. L�Alg�rie, mais aussi le Nigeria et le Niger ont eu � d�plorer ces mauvais offices qui se sont av�r�s pr�judiciables. Si les critiques formul�es envers les arbitres par les techniciens peuvent �tre consid�r�es comme une forme d��chappatoire, les strat�gies de chaque entra�neur sont tout aussi critiquables, il n�en demeure pas moins que certains offices ont retenu l�attention des spectateurs, t�l�spectateurs et sp�cialistes. Dans cette contestation �largie, une question revient souvent sur toutes les l�vres. La commission d�arbitrage de la CAF est-elle consciente que ses choix des referees pour pareille comp�tition font, en plus des d�ceptions, perdre du temps et de l�argent aux f�d�rations affili�es ? Et pour cause ! Cette structure g�r�e par le Tunisien Tarek Bouchamaoui qui est �paul� par le toujours jeune S�n�galais Badara S�n�, continue de faire confiance � des arbitres qui n�activent qu�� l�occasion des manifestations officielles organis�es par la CAF. Des arbitres de la Gambie, des Seychelles, de l��le Maurice et de Madagascar figurent dans le listing des 18 directeurs de jeu retenus pour diriger les 32 rencontres de cette phase finale. Or, tout le monde sait que lesdits pays n�ont pas de championnat. Comment se fait-il que le Gambien Gassama Bakary Papa, le mauricien Seechurn Rajindraparsad, le Seychellois Camille Bernard ou le Malgache Hamada Nampiandraza soient retenus pour officier une telle comp�tition ? Au m�me titre que les joueurs, ces messieurs du sifflet doivent r�pondre au souci de comp�titivit�. D�autres arbitres retenus pour cette Coupe d�Afrique sont bannis dans leur propre pays o� leur office en comp�titions locales ont provoqu� des guerres. L�, nous citerons volontiers notre compatriote Mohamed Abderrazak Benouza et le Tunisien Slim Jdidi qui ont failli �tre lynch�s (et � plusieurs reprises) durant des matches de championnat local. A moins que la commission d�arbitrage ait des crit�res diff�rents de ceux d�finis par la Fifa. Cette derni�re a retenu sept trios africains pour sa liste prospective du prochain Mondial, au Br�sil. Parmi ces trios, seul le Gambien Bakary Gassama �tait encore en piste lors des derniers tests subis en Suisse. Par le pass�, la CAF compensait ses manques en la mati�re en faisant appel aux meilleurs sifflets des autres conf�d�rations (Europe et Asie, notamment). Or, cette option a �t� annul�e d�s lors que les autres ne pouvaient accepter que des hommes en noir africains viennent ternir par leur mauvais arbitrage leurs tournois r�gionaux. Persister dans l�erreur et dans l�ent�tement ne servira point l��volution de la pratique du football en Afrique. Car, � terme, des f�d�rations de pays qui investissent des sommes colossales dans le sport-roi vont, elles aussi, abandonner le terrain en raison d�un sifflet coup�, un drapeau tordu ou un hors-jeu imaginaire.