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MALI : ING�RENCE HUMANITAIRE OU NOUVEAU SAHELISTAN ? Des plans asphyxiants du FMI aux hordes barbares (1re partie)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 05 - 02 - 2013


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La crise malienne est-elle en train d��tre r�gl�e ou bien va-t-elle perdurer ? Quelles sont ses origines ? Quels sont les acteurs de l�ombre et � qui ob�issent les pr�tendus groupes �islamistes � et �s�paratistes� qui s�apparentent beaucoup plus � des mercenaires qu�� des rebelles de conviction et de principes, aussi faux et archa�ques soient-ils ? Pourquoi l�Azawad est un mensonge, une mystification et surtout une construction coloniale ? Comment a fonctionn� le sc�nario qui a permis � ces mercenaires de s�installer au Mali ? Avec quels moyens et soutiens ? Pourquoi le Mali ne pouvait pas se d�fendre ? Comment il en a �t� emp�ch� avant et apr�s un myst�rieux coup d�Etat ? Dans ce conflit, l�Alg�rie a-t-elle �t� � la hauteur pour d�fendre ses int�r�ts et sa profondeur strat�gique ? Un Sahelistan est-il possible et quels ingr�dients lui faut-il ? Lorsque le terrorisme est utilis� comme outil de politique �trang�re par des Etats, cela s�appelle guerre par procuration. Cette guerre a aussi �t� livr�e � l�Alg�rie, sur le sol alg�rien, � In Am�nas... Des r�ponses et des tentatives d�approche sur une crise face � laquelle l�Alg�rie ne peut se contenter de fermer ses fronti�res pour se croire � l�abri.
Personne ne s�int�resse au Mali, mais lorsqu�on y d�couvre du p�trole tout le monde arrive� Les �Printemps arabes� sont le d�clencheur d�une strat�gie globale de restructuration de la plan�te, et ces pseudo-r�volutions concoct�es entre Washington et la base d�El Oude�d, au Qatar, en coordination avec des services arabes, s�inscrivent dans un plan dont la crise malienne fait partie. Il s�agit d�un m�me programme, ce fameux Grand Moyen-Orient (GMO) r�v�l� par George Bush apr�s �l�attentat� du 11 septembre 2011, et qui vise � chambouler les fronti�res h�rit�es du partage de Sykes-Picot pour des consid�rations �conomiques et g�ostrat�giques au profit de l�Occident. Lorsqu�on parle de strat�gie imp�rialiste de cette envergure, on pr�te parfois � rire et ceux qui en rient ignorent que la Nasa, qui d�pend de la Maison-Blanche, planifie des programmes spatiaux qui n�auront lieu que dans 20 ans mais sur lesquels des dizaines d�entreprises et de savants travaillent d�j�. Ce sont les politiques qui permettent � ces programmes de se faire, et ils sont aussi capables de r�fl�chir sur le long terme aux ressources n�cessaires � leur ex�cution et au maintien du niveau de vie des Am�ricains, ce param�tre fondamental de la politique ext�rieure am�ricaine. Le think tank qui a impos� les projets militaires de George Bush (guerres d�Afghanistan et d�Irak) s�appelle �Projet pour un nouveau si�cle am�ricain� et comprend de nombreux d�cideurs, chercheurs, th�oriciens et chefs d�entreprise dont Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, Richard Armitage et Dick Cheney� Le remodelage du monde musulman est une id�e ancienne qui a pris forme juste apr�s la fin du bloc communiste, l�Am�rique voulant imm�diatement rentabiliser � son avantage la conjoncture favorable de l�ordre unipolaire � peine naissant. En effet, le 11 septembre 1990, � la veille de l�attaque contre l�Irak, le pr�sident George H. W. Bush a r�v�l� les grandes lignes du nouveau projet imp�rialiste am�ricain : �Nous nous trouvons aujourd�hui � un moment exceptionnel et extraordinaire. La crise dans le Golfe persique, malgr� sa gravit�, offre une occasion rare pour s�orienter vers une p�riode historique de coop�ration. De cette p�riode difficile, notre cinqui�me objectif, un nouvel ordre mondial, peut voir le jour : une nouvelle �re, moins menac�e par la terreur, plus forte dans la recherche de la justice et plus s�re dans la qu�te de la paix.� Quelques mois apr�s, il envahira l�Irak, rendant effectif ce qu�on appellera le Nouvel ordre mondial (NOM). Son fils, George W. Bush, celui qui pr�sidait aux destin�es des USA lors de �l�attentat� du 11 septembre 2001, a dit : �La lutte contre le terrorisme a commenc� et elle va durer longtemps. (�) C�est la premi�re guerre du XXIe si�cle.� Il n�a d�ailleurs pas dit la guerre, mais la �premi�re guerre�, laissant entendre qu�il y en aurait d�autres. Cela montre que l�invasion de l�Afghanistan (novembre 2001) et celle de l�Irak (20 mars 2003) �taient d�j� planifi�es, sous de faux pr�textes : l�une pour �l��limination� ou �l�arrestation� de Ben Laden, et l�autre pour d�truire les �armes de destruction massive� de Saddam Hussein. Bush junior affine donc le concept du NOM, qui deviendra le Grand Moyen- Orient (GMO), dont la strat�gie et les desseins sont identiques et visent la colonisation permanente ou momentan�e de certains pays musulmans et arabes, et/ou la refondation de leurs fronti�res pour piller leurs richesses et les emp�cher d�avancer sur tous les plans. D�ailleurs, douze ans apr�s l�invasion de l�Irak et de l�Afghanistan, au lieu d��liminer Al-Qa�da, l�intervention �tatsunienne en a fait un fl�au international et mis ces pays sur les genoux. Obama sera le continuateur de cette politique militaire d�pensi�re impos�e par le complexe militaro-industriel aux r�publicains comme aux d�mocrates.
Les desseins imp�rialistes de l�Occident
C�est Obama � pas George Bush � qui dira en juin 2010, � quelques mois des �Printemps arabes� : �Dans ce monde incertain, le temps est venu pour un nouveau commencement, une nouvelle aube de leadership am�ricain.� Et d�ajouter : �Notre puissance �conomique doit soutenir notre force militaire, notre influence diplomatique et notre leadership mondial. Voil� pourquoi je construirai une arm�e du XXIe si�cle et un partenariat aussi puissant que l�alliance anticommuniste qui a remport� la guerre froide, afin que nous demeurions partout � l�offensive, de Djibouti � Kandahar.� Cette �arm�e du XXIe si�cle � vise donc clairement le monde musulman, car il cite deux villes musulmanes, ce qui inscrit donc son programme belliqueux dans le GMO. Par �partenariat aussi puissant que l�alliance anticommuniste�, il entend une alliance strat�gique et fondamentale avec des Etats-valets comme le Qatar, l�Arabie Saoudite et les nouveaux gouvernements issus des �Printemps arabes� qui s�acharnent d�j� � d�truire d�autres peuples arabes et � �craser le dernier des ra�s digne de ce nom. Ce partenariat est en action, de mani�re foudroyante : plusieurs pr�sidents d�chus en l�espace d�une ann�e, plusieurs crises nouvelles dans le monde arabe et, pour finir, un Sahelistan qui prend forme dans plusieurs r�gions, � nos fronti�res. Jamais le monde musulman n�a v�cu des crises aussi graves et destructrices, autant de divisions et de partitions. L�invasion du Nord-Mali et l�attentat d�In Amenas s�inscrivent dans cette logique bien ficel�e jusqu�au dernier d�tail. Notre propos vise � prouver qu�au Mali il ne s�agit pas de terrorisme mais de terrorisme d�Etat, les mercenaires employ�s pour ce dessein ne sont que des tentacules d�une m�me pieuvre, qu�ils pr�tendent agir au nom de l�Islam ou au nom de l�Azawad. La crise malienne s�inscrit dans une vision g�ostrat�gique imp�rialiste avec une aire g�ographique pr�cise qui cadre avec la th�orie huntingtonienne du �Clash des civilisations� et dont le but est la mainmise sur des ressources, l�extension et la domination mais aussi l�octroi de budgets faramineux aux entreprises du complexe militaro- industriel, entre autres. Cet imp�rialisme et ce bellicisme am�ricains � en contradiction avec la Constitution du pays � est induit par un budget immense consacr� � la d�fense, un budget par essence belliciste, qui ne s�explique que par une volont� de guerre permanente. Lorsqu�on sait que 70% de ce budget va aux entreprises priv�es, on comprend qui commande en Am�rique et qui commandite les guerres men�es par l�Am�rique, �au nom de la justice� et m�me �au nom du Christ� comme l�a pr�tendu George Bush junior. Notre �tude sur le Mali n�apparente pas le terrorisme et l�islamisme qui le soustend � une id�ologie mais � un mercenariat de groupes qui travaillent pour des forces �trang�res. D�s lors qu�il tue et terrorise et viserait � instaurer une dictature fasciste, �l�islamisme� n�est donc pas une id�ologie mais un crime, pour paraphraser Bertolt Brecht qui disait que �le nazisme n�est pas une id�ologie mais un crime�. Elle s�articule sur des faits, mais aussi sur les donn�es avanc�es dans de nombreux livres et �tudes sur le terrorisme, essentiellement d�auteurs progressistes am�ricains. C�est en partant du point de vue � d�montr� par plusieurs auteurs et que nous alimenterons par notre analyse � que le terrorisme dit �islamiste� est, premi�rement, une fabrication am�ricaine qui ne sert que les int�r�ts occidentaux, avec le soutien et la b�n�diction de suppl�tifs et, deuxi�mement, que l�alliance qui a permis de faire sortir les Russes d�Afghanistan et de d�truire le bloc communiste est non seulement en vigueur mais plus solide et puissante que jamais. Aujourd�hui, cette strat�gie ne vise plus un seul pays mais plusieurs � la fois, depuis que les �Printemps arabes� ont enclench� le passage de ce plan imp�rialiste � une vitesse sup�rieure.
La mis�re de la zone franc
Au-del� de la pr�sente phrase, nous n�emploierons qu�entre guillemets et tr�s rarement les termes fallacieux de �terrorisme islamiste�, de �djihadistes �, d��islamistes� ou �d�islamisme� car cette terminologie et sa propagation rel�vent de la strat�gie qui nourrit les fl�aux qu�ils couvrent : tous ces termes sont inad�quats car il ne s�agit pas de combattants au nom de l�Islam ni m�me d�un Islam perverti mais de mercenaires sans principes, sans attaches ni programme ni but. Ils ne servent pas leurs int�r�ts propres mais ceux de l�Occident, de mani�re consciente et pr�m�dit�e. Ces mercenaires sont les harkis des temps modernes, et comme les harkis n�ont pas d�id�ologie, les terroristes se pr�tendant de l�Islam n�en ont pas. Aucun musulman et aucun savant musulman ne peut ignorer que �vouloir cr�er un Etat musulman, c�est sacraliser le pouvoir�, comme le r�sume le mufti de la r�publique syrienne, cheikh Badr El-Dine Hassoun qui consid�re que l�Etat en terre d�Islam ne peut �tre que la�c et s�culier pour que des hommes ne monopolisent pas les Choses d�Allah, qui sont cens�es appartenir � tous. Et ce, ajoute un autre imam syrien, Mohamed Sa�d Ramadan Al-Bouti, pour que le savant musulman et la th�ologie musulmane ne soient pas prisonniers de potentats se pr�tendant de l�Islam comme l�ont montr� les dictatures saoudiennes et celles des rois Hassen II du Maroc et Hussein de Jordanie... La dette malienne s��levait � 3,19 milliards de dollars en 2012, ce qui est �norme pour un pays qui ne vit que de la vente du coton, d��levage et d�agriculture. Comment satisfaire les besoins d�une population de 14 millions d�habitants avec un budget de l�Etat de 150 millions d�euros (ann�e 2012), soit � peine la moiti� du budget du minist�re alg�rien de la Culture ? La France d�tient 25% de cette dette et le Qatar, 4%. Les cr�anciers refusent de passer l��ponge, ce qui oblige le Mali � accepter, en 1992, un plan d�ajustement structurel (lib�ralisation des prix, ouverture du march�, vente des terres agricoles aux Fran�ais) qui, au lieu de relancer la croissance, a rendu le pays plus vuln�rable et d�pendant de l�ext�rieur, avec un appauvrissaient plus grand. 72,8% des Maliens vivent avec moins d'un dollar par jour. La mis�re ne fait que grandir mais les cr�anciers restent de glace. Pis : le 11 janvier 1994, la France d�cide de d�valuer le franc CFA de 50% par rapport au franc fran�ais, car le Mali fait partie de la zone franc comme quatorze autres Etats africains et des �les du Pacifique. Cette d�valuation met le peuple malien � genoux : la descente aux enfers peut commencer, et le plan se resserrer. Heureusement, Kadhafi offre des milliers d�emplois aux Maliens, y compris au sein de son arm�e. Mais lorsqu�il propose au Mali et � d�autres pays de sortir de la zone franc pour pr�parer la cr�ation d�une nouvelle monnaie africaine, de gros probl�mes commencent pour les Maliens et Libyens. Les probl�mes maliens sont aussi li�s au refus du pr�sident Amadou Toumani Tour� (ATT) d�offrir � la France une base militaire au Mali, base destin�e � contrecarrer l�influence libyenne, chinoise, russe et am�ricaine dans sa zone d�influence historique. Les militaires fran�ais ont �t� chass�s du S�n�gal et doivent bient�t d�guerpir du Tchad : la crise malienne va-t-elle emp�cher cela et servir � renforcer le prestige d�une France-civilis�e-lib�ratrice-des-nationsdu- terrorisme-barbare ? La �menace� terroriste marche � tous les coups, y a qu�� voir l�augmentation exponentielle des ventes d�armes � travers le monde et la prolif�ration de bases militaires am�ricaines. ATT aurait aussi voulu �carter la France (Total) de l�exploitation des gisements de p�trole qui ont r�cemment �t� d�couverts� au Nord-Mali, au sud de la wilaya alg�rienne d�Adrar. Le p�trole est dans le ventre de la terre mais par-dessus, c�est la mis�re. Le remboursement de la dette et l�ajustement structurel impos� par le FMI ont mis le Mali � genoux : il n�avait m�me pas de quoi acheter des munitions pour ses soldats : c�est ce qu�a dit le pr�sident ATT ! D�ailleurs, d�j� en 2010, selon un c�ble de Wikileaks(1), le brigadier g�n�ral marocain Abdellah Hamdoun, directeur de l�Intelligence marocaine, informait les Etats-Unis que le Mali manquait de moyens pour contrer Aqmi�
A. E. T.
(A suivre)
1.) http://wikileaks.org/cable/2010/01/10RABAT5.html


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