L'hiver est là, les tisanes, soupes et autres breuvages bien chauds font désormais partie du quotidien. Objectif : se maintenir au chaud et éviter d'attraper la grippe. Eh oui, le virus de la grippe nous guette, et chacun y va de sa recette. Ines, 34 ans : «La grippe, je ne connais pas !» Une affirmation qui sort de la bouche de ce cadre supérieur d'une entreprise publique. «Depuis déjà cinq ans, chaque année, je me fais vacciner contre le virus de la grippe. Je considère que c'est la meilleure chose à faire pour ne pas tomber malade. Je préfère cela que la montée de la fièvre, le nez qui coule et autres désagréments», relève Ines qui ne peut se permettre de tomber trop souvent malade avec un emploi du temps plutôt chargé, en plus de ses activités après ses heures de travail. «Mon entourage me déconseille d'être accro de cette manière à ce vaccin. Mais bon, je trouve que c'est tellement efficace que je ne peux plus m'en passer. Pour preuve, j'étais en déplacement professionnel à Oran en pleine période hivernale, dès que j'ai vu sur la devanture d'une pharmacie qu'elle propose le vaccin, je n'ai pas hésité une seconde. J'ai laissé mes collègues plantés là et je cours me faire vacciner. J'étais très heureuse. Vive la vaccination et abat la grippe !» Karima, jeune cadre : «Les recettes de grand-mère sont mes alliées !» Dès que je sens que je vais tomber malade, mon premier réflexe est de prendre des tisanes. Je me repose et j'essaye de ne pas me stresser. Les produits miracle sont et seront pour moi toujours les recettes de grand-mère.» Elle les résume : «beaucoup de tisanes chaudes, du miel et du citron le matin et le soir avant de dormir et des inhalations d'eucalyptus. Mais, je ne suis pas téméraire. C'est très efficace mais si cela persiste, je consulte un médecin généraliste qui me prescrit des antibiotiques», poursuit-elle en riant. «Une fois, j'ai choppé la grippe. J'étais persuadée que ce n'était pas très méchant et que cela ne durerait pas longtemps et que je pourrais m'en débarrasser assez rapidement. Mais ce n'était pas le cas, les courbatures ont pris le relais avec des frissons. Mes tisanes n'ont pas servi à grand-chose. Mes parents m'ont alors obligée à me rendre chez un médecin généraliste. Cinq jours plus tard, j'étais de nouveau d'aplomb.» Mohamed, la cinquantaine : «Chez le médecin dès que je commence à faiblir !» Mohamed, du haut de ses cinquante ans bien entamés, est bien portant. Un grand gaillard ! Il profite de sa retraite depuis peu. A l'énoncé de notre question, après avoir souri, il répond : «Vous me voyez comme ça bien portant et fort, mais je déteste tomber malade. Je dirai même que j'ai peur de tomber malade. Un petit rhume ou une petite grippe sont pour moi la fin du monde.» Mohamed, sur un ton de confidence, ajoute : «Je ne recours jamais à l'automédication. Je ne me permets de prendre qu'un cachet d'aspirine, c'est le seul médicament que j'utilise sans avis médical. Sincèrement, je ne traîne pas les savates pour me rendre chez mon toubib. C'est primordial pour moi.» Il explique plus loin son attitude : «Je pense que le fait d'avoir été choyé par ma mère, puis ma femme et mes filles font que je me sens tout de suite fébrile dans le sens que je me sens diminué. Cette sensation m'est désagréable, alors je m'empresse de partir chez le médecin pour avoir des antibiotiques. Je préfère aller mieux le plus rapidement possible.» Meriem, jeune maman : «Je ne fais rien, je laisse faire mes anticorps...» «Je n'ai pas envie de les détruire avec des molécules chimiques !» Je pense que c'est devenu trop facile et récurrent de recourir aux médicaments pour n'importe quel petit bobo. Je préfère ne rien prendre et laisser mon corps réagir et se protéger.» Elle adopte d'ores et déjà la même méthode pour sa fille. «Sincèrement, je trouve absurde la réaction de certains parents. Dès que leur gamin commence à éternuer ou à tousser, ils courent vers le pédiatre. Je trouve cela même dangereux, car par la suite, le corps de l'enfant ne peut même pas développer les anticorps. Et comment cela va se passer par la suite, Ils devront à chaque fois augmenter les doses des antibiotiques.» Meriem a, pour sa part, adopté une façon bien à elle de prévenir la maladie : «Je me surveille. Je mange bien et je fais attention aux courants d'air. Je m'habille chaudement quand il le faut. Bref, j'ai une hygiène de vie que j'adopte pour ma famille et moi-même. Si cela ne marche pas, et que malgré tout je tombe malade, je préfère me soigner d'abord avec les recettes de grand-mère, ensuite et en ultime recours, je pars chez le médecin. Mais j'avoue que cela ne m'arrive que très rarement.» Interrogée sur le recours au vaccin antigrippal, Meriem sursaute : «Me faire vacciner pour ne pas tomber malade alors que je ne le suis pratiquement jamais ! Non, ce n'est pas pour moi. D'autant plus que j'ai peur des injections. Je pense honnêtement que c'est excessif comme comportement. Mais au fond, c'est quoi attraper la grippe ? Ce n'est rien.» Sarah, étudiante : «Je me sens seule au monde, je me mets à l'écart et m'endors» «J'ai toujours adopté ce comportement. Je me sens délaissée et j'ai envie de pleurer. Cela me met dans un état de faiblesse d'avoir une simple grippe. Alors je me mets dans un coin», confie en riant cette pétillante étudiante. Pour elle, le remède miracle est de se reposer et de dormir. «La plupart du temps quand j'ai la grippe, c'est dû à la fatigue. Les frissons et la fièvre ne parviennent qu'à ce moment-là. Alors, je dors dans mon coin sans parler à personne. Dès que je me sens mieux, je prends une douche. Et c'est reparti !»