L'auteur de Nedjma a fait de la langue française une «arme contre le colonialisme » pour la «défense de l'identité du peuple algérien», ont indiqué dimanche, à Guelma, les participants à la 4e édition du colloque international sur l'œuvre de l'écrivain, poète et dramaturge algérien Kateb Yacine. Le chercheur Mohamed- Lakhdar Maougal, de l'université d'Alger, a mis en exergue, dans une communication intitulée «Kateb Yacine et les langues du nationalisme algérien», ce fameux postulat de Kateb : «La langue française est un butin de guerre.» Pour Benamar Mediene, professeur de lettres, Kateb Yacine a su exprimer dans la langue française les questionnements les plus sensibles relatifs à la situation de l'Algérien sous la colonisation. «Si Kateb Yacine avait fait de cette langue un simple outil d'expression, il a su manier cet outil de la meilleure façon», a-t-il souligné à ce propos. En plus des participants français et tunisiens, une étudiante sud-coréenne, Kim Boyang, qui prépare un magistère sur Kateb Yacine, était également présente à cette rencontre de deux jours organisée à Guelma par l'association locale de promotion touristique et d'animation culturelle.