Après une multitude de problèmes, d'ordre financier entre autres, la 4e édition du Colloque sur la vie et l'œuvre de Kateb Yacine a fini par être programmée pour les 24 au 27 février à la salle de cinéma El Intisar, de Guelma (ex-Arela), avec pour thème : «Kateb Yacine et le mouvement national». Un thème qui, bien évidemment, s'inscrit parfaitement dans l'esprit du cinquantenaire de l'indépendance. Comme pour les éditions précédentes, celle-ci est organisée par l'Association de promotion du tourisme et de l'action culturelle de Guelma, sous l'égide du ministère de la Culture et du wali. Un florilège d'hommes de lettres et de chercheurs, d'ici et d'ailleurs, vont animer cette rencontre mythique. A l'exemple de Charles Bonn, écrivain, chercheur et professeur à l'université de Lyon, dont la communication s'intitulera «Mythe et révolution dans Nedjma», de Benamar Mediène, professeur au laboratoire d'Aix-en-Provence (Marseille), qui évoquera, lui, Kateb Yacine, M'hamed Issiakhem et Hachemi Chérif, dans «Poussière de juillet», de Henni Mansour (Tunisie), de Amar Belhasseb, de l'université du 8 Mai 45, de Bouziane Benachour, journaliste et dramaturge (Oran), de Lakhdar Maougal, chercheur au CRASC (Alger), et bien d'autres encore. Il faut rappeler que la tenue de ce colloque, prévue en octobre (coïncidant toujours avec la date de la disparition de Kateb Yacine, 29 octobre 1989), a été, cette année, sérieusement compromise à cause de «l'insuffisance de moyens financiers pour une manifestation de cette envergure», selon les dires du président de l'Association, Ali Abassi, qui, par ailleurs, nous annoncera que, finalement, tout est fin prêt pour accueillir cette manifestation attendue par le tout Guelma. «C'est grâce à des hommes de culture et des personnalités comme notamment le wali, le P-DG de Sonatrach (organisme en charge de la restauration et de l'hébergement), le P/APC, le directeur de la culture et celui du tourisme, et bien sûr les participants de divers horizons que nous avons pu entretenir le souvenir sacré de ce géant de la littérature algérienne», a-t-il tenu à préciser. Il nous a également confié que l'invitée d'honneur de cette rencontre - outre la famille Kateb -, sera la Coréenne Kim Bohyun, qui prépare une thèse de master sur l'œuvre du grand écrivain algérien. «Je souhaiterai assister à ce colloque pour y rencontrer les Kebloutis et en savoir plus sur Kateb Yacine», a-t-elle écrit dans le mail adressé au président de l'Association. Ce dernier lance un appel à la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, pour que ce colloque soit institutionnalisé. «L'œuvre de Kateb est inépuisable, on ne finit jamais de la découvrir», a-t-il plaidé.