Moins son application partielle 14 ann�es apr�s sa promulgation, c�est plus l�article 25 de la loi du chahid et du moudjahid qui irrite la Coordination nationale des enfants de chouhada. Au point que le successeur de Khaled Bounedjma � la t�te de la coordination � l�issue du dernier congr�s, le 5e du genre, tenu � la mi-f�vrier dernier, qualifie cet article de celui de la �fitna�. Abdelkrim Derridj, qui animait hier une conf�rence de presse au centre culturel Azzedine Medjoubi, � Alger, parlera des tensions extr�mes et autres conflits inextricables que cet article a provoqu�s au sein de nombre de familles. Car l��enjeu�, c�en est un, est li� au droit de r�version automatique de la pension de veuve de chahid � la mort de cette derni�re au b�n�fice du fils ou des fils ch�meurs et sans aucune ressource que stipule cet article. �S�il est vrai qu�ils s�y plient, les autres fr�res et s�urs reviennent le plus souvent � la charge pour solliciter du frangin une quote-part de cette pension, de loin plus consistante que leurs salaires ou leurs retraites�, reconna�tra-t-il. D�o�, selon lui, �des conflits � n�en plus finir qui d�bouchent le plus souvent sur l�effritement de bien de cellules familiales�. Et comment y rem�dier ? Le pr�sident de la Coordination nationale des enfants de chouhada n�y va pas par trente-six chemins en exigeant tout simplement que ledit article �soit revu avec le droit pour tous les enfants de chahid de jouir de la retraite de leur m�re � la mort de cette derni�re car il s�agit d�un h�ritage qui revient de droit � toute la prog�niture�. A moins que, rebondira Derridj, en haut lieu, �on estime que l�on a trop conc�d� � la famille r�volutionnaire�, auquel cas, il faudra, selon lui, �remettre au placard ladite loi du chahid et du moudjahid�. Et de tirer � boulets rouges sur un membre du secr�tariat national de la s�ur ennemie, l�Organisation nationale des enfants de chouhada, qui aurait d�clar� � un journal arabophone que les fils de chahid b�n�ficieraient de cons�quentes pensions avec effet r�troactif depuis janvier 2008. �Ce qui nous a fait doublement et terriblement mal, car, d�une part, c��tait une information d�nu�e de tout fondement et, d�autre part, cela participait d�une pure surench�re en vue d�un �ventuel repositionnement�, avouera-t-il. Ce qui n�emp�chera pas le pr�sident de la CNEC d�inviter ses �pairs� de l�Onec � unir les rangs de la famille des enfants de chouhada sous une seule chapelle, faisant part d�une proposition qu�il avait faite � Sa�d Abadou � l�occasion du dernier congr�s de l�ONM. Autre dol�ance que Derridj ne manque pas de �ressasser �, celle li�e � la non-application de ce que stipule le Journal officiel du 11 mai 2008 au sujet du b�n�fice d�un logement public locatif qui donne trente points au d�p�t du dossier par chaque postulant parmi les fils de chahid. Et � Derridj de regretter que �50 apr�s le recouvrement de l�ind�pendance nationale, les fils de chahid soient contraints � descendre dans les rues pour faire valoir des droits que, pourtant, les textes leur accordent�.