TIZI-OUZOU Gr�ve et marche � B�ni Douala pour d�noncer l�ins�curit� et r�clamer le retour, sain et sauf, de Laceuk Ali Plusieurs centaines de citoyens des Ath Douala ont pris part � la marche organis�e � l�initiative de la coordination des villages de la commune qui avait, �galement, appel� � une gr�ve g�n�rale. Deux actions organis�es en solidarit� avec la famille du jeune Ali Laceuk, dont la disparition, depuis le 28 f�vrier dernier, reste �nigmatique. M�me si � Ath Douala on soutient le contraire, on reste convaincu de la disparition forc�e de leur jeune concitoyen, Ali Laceuk. Jeudi dernier, donc, le chef-lieu de da�ra d�Ath Douala a pris des allures de ville morte. Tous les commerces ont �t� ferm�s et pr�s de deux mille personnes ont ralli� la marche, � travers l�art�re principale de l�agglom�ration et s�est termin�e par la remise d�une lettre de dol�ances au chef de s�ret� et au chef de la da�ra. Les nombreuses banderoles qui ont �t� d�ploy�es proclamaient des mots d�ordre d�non�ant l�ins�curit�, l�incapacit� des autorit�s � mettre fin aux disparitions forc�es et le laxisme des autorit�s face � la multiplication des lieux de d�bauche qui sont de v�ritables nids o� prolif�rent la criminalit� et la d�linquance. Les marcheurs ont r�clam�, en outre, le retour sain et sauf du jeune Ali, disparu, il y a pr�s de quinze jours, le 28 f�vrier dernier. La gr�ve et la marche observ�es jeudi dernier par la population des Ath Douala, sont venues s�ajouter aux d�marches entreprises par le comit� de village Tala Khelil, aupr�s du procureur g�n�ral de Tizi-Ouzou et aupr�s du procureur de la R�publique pr�s le tribunal de Tizi-Ouzou, la semaine derni�re. Lundi dernier, un sit-in avait m�me �t� observ� devant le tribunal du chef-lieu de wilaya, par la population de Tala Khelil, d�o� est originaire le jeune homme disparu. Ils ont d�nonc� la d�cision du procureur de la R�publique qui n�avait pas jug� n�cessaire de proc�der � l�arrestation du jeune B. Mourad de Bordj M�na�el. Ces citoyens �taient convaincus de son implication dans la disparition du jeune L. Ali. La veille de la disparition de ce dernier, une communication t�l�phonique avait eu lieu entre les deux jeunes gens et entre lesquels des tractations auraient eu lieu. Celles- auraient port� sur une promesse de visa que B. M. aurait promis d�obtenir pour le jeune homme disparu. Rappelons que le pr�sum� suspect qui a �t� gard� � vue 48 heures au niveau de S�ret� de da�ra de B�ni Douala o� il s��tait pr�sent�, suite � des pressions exerc�es sur lui par sa famille, � l�instigation des membres du comit� de village de Tala Khelil qui se sont d�plac�s au domicile du pr�sum� suspect, � Bordj M�na�el avait �t� pr�sent� au parquet de Tizi- Ouzou, � l�issue de sa garde vue. La d�cision de le lib�rer, faute de preuve, prise par procureur de la R�publique pr�s le tribunal de Tizi-Ouzou n��tait pas du go�t des citoyens de Tala Khelil qui avaient demand� audience au procureur g�n�ral de Tizi-Ouzou. Visiblement non satisfaits, ces citoyens n�ont pas cess� de se mobiliser pour le retour sain et sauf du jeune Ali, convaincus de sa disparition forc�e. Jeudi dernier, les organisateurs de la marche qui ont �t� re�us par le chef de da�ra d�Ath Douala et par le chef de S�ret� de la m�me da�ra ont pr�sent� une liste de dol�ances o� le cas de leur jeune concitoyen disparu figure en bonne place, � c�t� de l�exigence de veiller � s�curit� des biens et des personnes. S. A. M. HOMMAGE � LALLA FADHMA N�SOUMER Des intellectuels et des historiens s��l�vent contre le d�voiement du combat de l�h�ro�ne Des intervenants parmi les intellectuels et les historiens sollicit�s pour donner des conf�rences sur le glorieux parcours de la figure embl�matique de la r�sistance et du combat de la femme alg�rienne, Lalla Fadhma N�Soumer, � l�occasion de la Journ�e internationale de la femme organis�e par la Maison de la Culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, ont laiss� �clater leur rage devant le d�voiement du combat de la Jeanne D�arc du Djurdjura. Pour ces intervenants, la sournoiserie du d�ni historique ne peut occulter les raisons obscures de la d�marche de ceux qui veulent falsifier l�histoire alg�rienne en minorisant les sacrifices d�un peuple et la noblesse d�un combat men� par une femme � la t�te de 7 000 r�sistants contre neuf g�n�raux et 45 000 hommes, � commencer par l�affiche la repr�sentant au front du combat, bras nus et encapuchonn�e. Livr�e � une lecture historique, la photo ne restitue ni sa beaut�, ni son �l�gance, et encore moins sa notori�t� et la pudeur de la femme Kabyle. L�autre point ayant agac� les conf�renciers est cette propension � ne croire qu�� la version des historiens fran�ais rapport�e dans leurs livres. L�histoire de la r�sistance de cette femme est encore pr�sente dans la m�moire collective et les t�moignages l�gu�s par les descendants des r�sistants de Soumeur ne demandent qu�� �tre �crits. M�me le cin�ma n�a pas �pargn� cette femme qui avait tout sacrifi� pour la cause nationale. Les sentiers et les chemins emprunt�s par la r�sistante r�sonnent encore de la vie tumultueuse de l�h�ro�ne � Soumer qui se pr�terait admirablement au tournage de films que l�on pr�f�re tourner � l��tranger, au risque de faire la promotion de la culture et du patrimoine berb�re. En outre, et selon Kacimi Zinedine, personne n�a essay� de comprendre l��nigme de la d�portation dans la r�gion de M�d�a de la conceptrice du mot El Moussebline, celle qui avait dit un jour � ses troupes que les soldats fran�ais �taient entr�s en Alg�rie par les armes et qu�ils en sortiraient par les armes. Succ�dant aux coups de c�ur, les coups de gueule des conf�renciers trouvent leur justification dans le sacrifice de cette femme qui a pr�f�r� consacrer son existence � la r�sistance populaire qu�� une vie maritale et familiale. S. Hammoum EL ATTAF Situation de blocage � l�APC et �changes d�accusations Il semble que l�Assembl�e communale d�El Attaf n�arrive pas � surmonter les dissensions et les clivages qui la minent. Clivages qui ont fait que d�j� lors du mandat pr�c�dent, on a vu d�filer pas moins de 5 pr�sidents, et c�est la gestion de la commune qui en a pris un coup et par-del� c�est toute la population qui a pay� pour ces luttes intestines. Apr�s l��lection difficile de l�Assembl�e actuelle, on constate que la gu�guerre continue. On a vu le boycott du vote pour la pr�sidence par l�un des deux clans qui continuent � s�affronter � coups de d�clarations enflamm�es, d�un c�t� comme de l�autre, de poursuites judiciaires� Ces luttes intestines continuent. En effet, mercredi dernier, lors de la r�union de l�Assembl�e qui avait � l�ordre du jour 32 points inscrits, dont le vote du budget primitif, essentiel pour le fonctionnement des services. Selon nos sources, lors de ladite r�union, � peine la s�ance ouverte que l�un des clans a accus� l�autre, avec � sa t�te le P/APC, d�avoir �labor� le projet de budget sans consulter toutes les parties. Une accusation r�fut�e par le maire qui rappelle que le clan adverse refusait d�assister aux r�unions et qu�il fallait quand m�me assurer les actes de gestion. Le clan dissident a donc exig�, avant de d�battre de l�ordre du jour, d�inscrire une nouvelle r�partition des postes de responsabilit�, qui, en fait, ne profiterait qu�� un groupe restreint, selon le maire qui a d�clar� que celle en vigueur a d�j� �t� ent�rin�e par des d�lib�rations. Toujours selon le maire, la mission principale de l�APC n�est pas de passer son temps � redistribuer les �portefeuilles�, mais de prendre des d�cisions qui vont dans l�int�r�t de la bonne gestion, attendue des citoyens de la commune. Devant le refus d�ajouter cette exigence � l�ordre du jour, tr�s charg�, puisqu�il comportait d�j� 32 points, l�Assembl�e est pass�e au vote qui a ent�rin� le refus de d�lib�rer par 12 voix contre 9 dont celle du P/APC. �Devant cette situation de blocage, je me suis vu donc contraint de lever la s�ance.� Le P/APC a �t� accus� d�avoir enfreint l�article 22 du code communal, notamment son dernier alin�a Le clan du refus reproche, par ailleurs, au pr�sident de l�APC d�avoir aussi enfreint l�article 55 du m�me code en vigueur par le fait que les d�bats n�ont pas �t� consign�s dans le registre des d�lib�rations qui n�a pas �t� pr�sent� et qui n�a pas �t� sign� par les membres pr�sents. Certains citoyens soucieux du devenir des affaires de leur commune s�interrogent : �Jusqu�o� iront ces tiraillements, ces luttes de clans qui empoisonnent la vie de la commune ?� Karim O. M'SILA Lafarge de nouveau paralys�e Effectivement, la cimenterie Lafarge est de nouveau paralys�e alors que l'usine avait repris le travail dans la journ�e de mercredi dernier, apr�s une gr�ve qui a dur� 10 jours. Voil� qu�un autre mouvement de d�brayage vient d'�tre entam� par les travailleurs manutentionnaires de la soci�t� de sous-traitance charg�s de l'emballage et de l'acheminement du produit vers le consommateur. Ces manutentionnaires revendiquent, � leur tour, le droit � la prime d�int�ressement en premier lieu et r�clament aussi leur r�int�gration au sein de la soci�t� Lafarge. A cet effet, l'usine est oblig�e de garder les broyeurs et les machines de production � l�arr�t, en attendant un d�nouement d�finitif � ce probl�me. Il faut savoir que cette soci�t� de sous-traitance dispose de 300 manutentionnaires et que l'usine est contractuellement li�e � treize soci�t�s de sous-traitance.