Si l?ouverture du lyc?e de A?n Youcef a ?t? accueillie en 2005, avec un grand soulagement par les populations de la r?gion, dont les enfants se d?pla?aient jusqu?? Remchi, pour suivre leur cycle secondaire, il n?en demeure pas moins que plusieurs lacunes plombent la s?r?nit? des lieux, parmi elles l?ins?curit? ressentie ? l?ext?rieur. Cet ?tablissement dont l?inaugu-ration a ?t? effectu?e par le pr?-sident de la R?publique et qui accueille aujourd?hui 465 ?l?ves, ne cesse d?accuser plusieurs tares, parmi elles le manque d?encadrement de surveillance. En effet, l??tablissement ne compte plus qu?un surveillant g?n?ral, oblig? d??tre au four et au moulin, faute de disposer d?adjoints de l??ducation pour le seconder dans sa t?che au demeurant ingrate. Quant ? la demande de recrutement de ces adjoints, pr?sent?e par les diff?rents directeurs qui se sont succ?d?s ? la t?te de ce lyc?e, elle est rest?e lettre morte, croit-on savoir. A cette tare s?ajoutent les insuffisances d??quipement de la salle de sports. Une salle r?duite aux quatre murs, sans aucune commodit? indispensable ? la pratique sportive. M?me constat au niveau du laboratoire, qui ne se distingue des autres salles de classe que par? son potager. Pis encore, malgr? son raccordement au gaz naturel, ce lyc?e ne dispose pas de salles de classes chauff?es, faute d??quipements de chauffage. Cette tare inadmissible par ces temps de rigueur hivernale, a m?me incit? les ?l?ves ? d?clencher une gr?ve des cours, au cours de la semaine derni?re, pour r?clamer plus de confort calorifique. Ce mouvement de protestation a ?galement fait sortir de sa r?serve l?association des parents d??l?ves, pour d?noncer les insuffisances ?voqu?es et r?clamer leur prise en charge par les autorit?s concern?es. Plusieurs parents d??l?ves se sont ?galement insurg?s contre l?ins?curit?, qui r?gne aux abords de ce lyc?e et pour cause. Nous avons constat? de visu, que tout le long de l?unique route d?acc?s au lyc?e regorge de jeunes oisifs, issus de la d?perdition scolaire et qui viennent lorgner les filles, quand ils ne les agressent pas verbalement. Ceci, sans ?tre inqui?t?s le moins du monde et pour cause. Aucun ?l?ment des services de s?curit? ne pointe ? l?horizon. Pendant ce temps, d?autres ?nergum?nes v?hicul?s suivent les lyc?ennes dans un tintamarre assourdissant sortant de leurs autoradios, tout en les harcelant de paroles malsaines. ?Faudra-t-il que nos filles soient enlev?es ou agress?es physiquement, pour que les abords de ce lyc?e soient enfin s?curis?s?...?, s?indigne ? juste titre un parent d??l?ve angoiss?. Cette remarque au demeurant l?gitime, interpr?te en effet le sentiment d?ins?curit? v?cu au quotidien par ces ?l?ves ainsi que par leurs parents, ces derniers estimant: ?Si l?absence d?une s?ret? urbaine de proximit? se fait vivement ressentir ? A?n Youcef, cela n?emp?che pas que l?effectif important mobilis? en gardes communaux, pour assurer la s?curit? du Souk hebdomadaire, pourrait ?tre all?g? pour s?curiser les entr?es-sorties de nos enfants au niveau de leur lyc?e. D?un autre c?t?, des rondes de gendarmes inopin?es, appuy?es de quelques retraits de permis ? l?encontre des oisifs v?hicul?s, finiront s?rement par dissuader tous ces jeunes d?s?uvr?s de venir hanter les lieux?. Puisque la solution est l?, il ne reste plus que la volont? ? l?appliquer pour le bien de tous?