Les corps mutil�s et sans vie des enfants Boudaira Haroun-Zaki, �g� de 9 ans, et Hachiche Brahim, 10 ans, ont �t� retrouv�s hier, non loin du lieu de leur enl�vement, pr�cis�ment � l�Unit� de voisinage (UV) 17, un �lot de b�timents en chantier de la Nouvelle Ville Ali- Mendjeli. Une nouvelle qui a mis sous le choc la Nouvelle Ville Ali-Mendjeli qui a connu, pour rappel, des affrontements violents entre �meutiers exigeant vengeance et s�curit� et forces de l�ordre qui ont us� de gaz lacrymog�nes pour disperser des manifestant incontr�lables qui s�en sont pris aux commerces et �difices publics. Car s�il est vrai qu�un climat de psychose s�est install� dans toute la wilaya de Constantine depuis l�enl�vement des deux enfants samedi dernier, rien ne justifie cette r�action des jeunes de la cit�. Une d�couverte macabre apr�s trois jours d�intenses recherches effectu�es par les services de s�curit� mais �galement par les habitants de la Nouvelle Ville qui ont fait preuve d�une solidarit� sans faille avec les familles des deux victimes. Une d�couverte qui a mis le feu aux poudres dans la m�ga-cit� Ali- Mendjeli tellement la col�re de ses habitants a atteint son paroxysme au fur et mesure que le temps passait et qu�aucune nouvelle apaisante n��tait venue soulager la d�tresse des parents des deux victimes. Inconsolables, des jeunes et moins jeunes ont pris � partie les services de s�curit� accus�s de n�avoir pas fait preuve de diligence et de tact en des circonstances o� la vie des citoyens est mise en danger. Un drame qui ne manquera pas �galement de susciter des remous et des tensions tant il est vrai que la question de la s�curit� au niveau de la Nouvelle Ville Ali-Mendjeli s�est pos�e depuis que les premiers locataires y ont �lu domicile. La nouvelle a fait accourir des mar�es humaines sur les lieux o� ont �t� �jet�s� les corps des deux victimes. Surexcit�s et tr�s en col�re, ils ont quadrill� la zone emp�chant y compris la police scientifique de prospecter les lieux et accomplir son travail d�usage. L�alerte de la d�couverte a �t� donn�e vers 14 heures et c�est le corps de Haroun-Zaki qui a �t� identifi� en premier, a priori, mutil� et dissimul� dans une valise � l�entr�e d�une cave d�un immeuble en chantier. Hachiche Brahim a �t�, lui, retrouv� � une centaine de m�tres plus loin, pr�s d�une base de vie de travailleurs chinois, dans les m�mes conditions, les mains dans un gros sac plastique noir. L�ambulance qui devait transporter le corps � l�h�pital Abdelkader-Bencherif, o� fut d�j� entrepos�e la d�pouille de Haroun-Zaki, n�a pu acc�der sur les lieux investis par des jeunes en col�re qu�aux environs de 16h30. D�non�ant l�inertie des policiers, ils criaient vengeance pour ce crime abominable exigeant m�me qu�on leur livre un suspect qui aurait �t� arr�t� hier. A l�entr�e de l�h�pital �galement, des centaines de jeunes s��taient amass�s, mena�ant, en pleurs, de tout saccager. Une occasion pour eux de s�en prendre aux policiers pour d�noncer une esp�ce de �hogra� de la part de ces derniers alors que �la s�curit� n�est m�me pas assur�e, car si tel �tait le cas comment peut-on assister � un crime aussi abominable � l�int�rieur d�une agglom�ration de plus de 250 000 habitants ?� accusent-ils. Autant dire qu� au-del� du climat de frayeur et de panique qui s�est install� dans la quasi-totalit� des foyers constantinois, la disparition myst�rieuse, depuis samedi dernier, des deux innocents avait continu� de susciter l��moi et la consternation. Le Tout-Constantine �tait suspendu aux nouvelles quant au sort des deux bambins enlev�s. L�intensification des recherches par les diff�rents services de police et de la Gendarmerie nationale n�avait pas abouti en d�pit des moyens consid�rables d�ploy�s pour d�nouer cette affaire, dont les h�licopt�res de reconnaissance de la Gendarmerie nationale et la cellule de suivi et de coordination compos�e d�enqu�teurs sp�cialis�s et de psychologues mise sur pied par la S�ret� de wilaya. Une mobilisation rarement observ�e par les services de s�curit� de la wilaya de Constantine tant il vrai, aussi, que l��cho de cette affaire a retenti de mani�re invraisemblable aux quatre coins de la wilaya o�, d�sormais, les parents d��l�ves se bousculent aux portes des �coles. La multitude des versions et ou�edire n��taient pas pour faciliter la t�che des services de s�curit� qui ne devaient n�gliger aucun d�tail dans pareils cas. Il n�en demeure pas moins que ces derniers, qui disposaient d�un �l�ment crucial, un t�moin oculaire en la personne d�un enfant de 14 ans qui aurait assist� � la sc�ne de l�enl�vement, ont poursuivi leurs recherches dans tous les sens et tent� de recueillir la moindre information pouvant faire avancer l�enqu�te. Ceci au moment o� les familles des enfants demeuraient inconsolables et attachaient tous leurs espoirs au moindre bruit. La visite du wali de Constantine dans la soir�e de lundi aux familles, venu les rassurer de son soutien et sa d�termination � veiller personnellement � faire aboutir les recherches, a �t� diversement appr�ci�e. Les concern�s ont cru un instant que le premier responsable de la wilaya �tait porteur de bonnes nouvelles. Une pr�sence qui a provoqu�, au-del� de son caract�re responsable et de r�confort, une vive �motion, voire des malaises et des �vanouissements parmi les pr�sentes. Hier, ce sont des femmes, proches, voisines solidaires avec les familles des deux enfants qui ont tent� d�organiser une marche dans la matin�e � partir de l�Unit� de voisinage 18 de la Nouvelle Ville Ali- Mendjeli pour exiger le retour des deux enfants et plus de s�curit�. Tr�s vite, les hommes sont parvenus � les en dissuader craignant que des agitateurs saisissent l�occasion pour semer le trouble. Mais c��tait compter sans cette dramatique et sinistre tournure.