Le compte � rebours a commenc� pour la seule �lection qui compte vraiment dans le pays, la pr�sidentielle. Dans exactement une ann�e, en tout cas en avril 2014 au plus tard, l��lection pr�sidentielle se doit d�avoir lieu. C�est une certitude. Mais c�est la seule pour le moment. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Abdelaziz Bouteflika, qui r�gne sur le pays depuis la fin du XXe si�cle, aura tout fait, ces deux derni�res ann�es, pour cultiver le flou et t�taniser la situation politique comme jamais elle ne l�a �t� depuis l�ind�pendance. Le 15 avril 2011, et pour faire face � la terrible pression cons�cutive au fameux �printemps arabe�, il lancera ses �r�formes politiques� � travers un discours o� les Alg�riens avaient plus retenu l�image path�tique d�un pr�sident ostensiblement affaibli par la maladie, � la voix � peine audible que le contenu. Une image qu�il s�emploiera � rectifier d�s le lendemain samedi 16 avril 2011 qui co�ncidait avec une visite officielle qu�il effectuait � Tlemcen. Mais une autre visite marquera davantage les esprits : celle qu�il effectuait � S�tif le 8 mai 2012. C�est � cette occasion qu�il lancera son c�l�bre �Tab edjnana� ! Un vieux dicton populaire qui signifie en gros �c�en est fini pour notre g�n�ration�. Le mot �tait l�ch�, mais Bouteflika n�en dira pas plus, depuis. Cela signifie-t-il qu�il renoncera � un quatri�me mandat ? Ou alors parlait-il d�autrui ? Il fallait attendre d�but septembre 2012 pour comprendre que l�homme a, de toutes les mani�res, commenc�, s�agissant d�autrui, en optant pour une sorte de strat�gie de �nettoyage par le vide�. En proc�dant au limogeage de Ahmed Ouyahia mais aussi de quasiment tous les membres du gouvernement qui symbolisent le r�gime Bouteflika comme Abdelaziz Belkhadem, Yazid Zerhouni, Abdelhamid Temmar, Djamel Ould Abb�s, Sa�d Barkat, Aboubakr Ben Bouzid. A l�exception de ce dernier, les autres �tant parmi les membres les plus proches de Bouteflika. Ce vaste remaniement du gouvernement sera suivi, peu de temps apr�s, par une autre op�ration similaire qui touchera les deux plus grands partis du pouvoir, le RND et le FLN. En moins d�un mois d�intervalle, on assistera aux d�parts forc�s de Ahmed Ouyahia et de Abdelaziz Belkhadem, respectivement de la t�te du RND et du FLN. Et, comme par hasard, ni le RND et surtout le FLN ne sont autoris�s (c�est le mot) � r�gler leurs crises respectives pour le moment ! A l�arriv�e, le parti de la majorit� et son alli� se retrouvent sans direction et, pire encore, interdits de toute activit� politique ! A peine si Abdelkader Bensalah et Abderrahmane Belayat sont-ils autoris�s � exp�dier quelques affaires courantes, respectivement au RND et au FLN o� ils assurent la coordination de structures provisoires. De l�aveu m�me de membres influents de ces deux partis, tout le monde attend �le signal qui viendra d�en haut�. Et tout le monde s�accorde sur le fait que le profil m�me du futur dirigeant du FLN, d�abord, et du RND, ensuite, sera d�termin� en fonction du candidat du pouvoir, c'est-�-dire le prochain pr�sident de la R�publique. En somme, tout est suspendu au fait si Bouteflika se repr�sentera ou pas pour 2014.