Le show promet. En dépit de la défection du président de la République qui sera absent du cérémonial pour raison de santé. MCA-USMA en finale de la coupe d'Algérie, malgré les effets du temps, est une véritable fête de football. Les deux galeries, et les millions de simples «admirateurs» du Clasico algérien, et les acteurs attendaient ce rendez-vous avec passion et ferveur. Ce mercredi 1er Mai sera, peut-être, un autre moment fort dans l'histoire du sport-roi en Algérie. A l'annonce de cette finale depuis Oran, le 13 avril dernier, quand les «Rouge et Noir» ont disposé du MCO grâce à Nourredine Deham, les festivités avaient été lancées un peu partout à travers les quartiers d'Alger, et même dans les fiefs lointains des deux finalistes. Un rite entretenu depuis des lustres que les fans des deux galeries ne se lassent pas de renouveler, chaque fois que l'occasion leur est offerte. Palabres, provocations et pronostics. Chaque camp tente de remporter la bataille de la rue. Celle du terrain, ce mercredi, sera différente. Les deux équipes qui ont eu leur lot de joie et de déception cette saison (victoire usmiste à l'aller et celle des mouloudéens au retour) tiennent, de fait, leur «belle». Un combat final pour départager deux clubs en quête de royauté sur Alger. Une conquête dans la fraternité, faut-il le souligner. Rares, en effet, sont ces moments de folie entourant ce derby éternel qui finissent par un drame. Tellement les frères, voisins et parents abandonnaient leur haine sportive de toujours au sifflet final de l'arbitre. Si bien que le terme revanche est banni dans toutes les discussions précédant cette confrontation. Une cinquième encore plus attrayante Les classiques MCA-USMA, qu'ils se jouent à Bologhine, au 5- Juillet, au stade du 20-Août ou bien à Rouïba ou Boumerdès, comme ce fut le cas durant ces deux dernières décennies, ont souvent produit ce spectacle désiré par les puristes. De mémoire de Mouloudéens et d'Usmistes, un tel événement, préparé comme il se doit par les fans des deux clubs, abhorre par son engouement, mais aussi par le spectacle fourni par les vedettes des deux teams. Qui peut oublier les exploits des Meziani, Mouldi Aissaoui, Guedioura et autre Boutemine, côté unioniste, ou bien ceux des Betrouni, Bachi, Bencheikh et Benali, côté mouloudéen ? Des noms qui avaient illuminé le ciel d'Alger de par leur technique appréciée sur l'aire de jeu et leur engagement envers les couleurs du club et de ses fans. Demain après-midi, une nouvelle génération de footballeurs défendront ces fondements. Chaouchi, Babouche, Kacem, Bouguèche, pour le MCA, et Zemmamouche, Benmoussa, Djediat et Ziaya, pour l'USMA, auront la lourde responsabilité d'honorer cette tradition. Des stars d'un genre nouveau, grassement payées, auxquelles le public ne demande qu'une chose : que le beau jeu soit !