Les détecteurs d'explosifs utilisés au niveau des barrages en Algérie sont fabriqués localement, soutiennent des spécialistes de la question. Le produit algérien connu sous l'appellation du Fennec est fabriqué à Blida par le Centre de recherche et de développement, rattaché à l'Armée nationale populaire (ANP). Ainsi et contrairement à ce qui a été rapporté par des sources médiatiques, «l'Algérie n'a pas importé de détecteurs d'explosifs connus sous l'appellation d'Advanced Detecting Equipment (ADE) commercialisés par James McCornick». Les initiés de la question ajoutent à ce propos, que l'ADE n'a jamais été utilisé en Algérie, contrairement à certains pays comme l'Irak, le Niger et l'Afghanistan, comme rapporté lors du procès de James McCornick d'après le journal français, Le Monde. James McCormick, ce Britannique de 57 ans, après trois ans et demi d'une enquête policière, débutée en 2009, a été condamné, ce jeudi dernier, à dix années de prison pour fraude. Le mis en cause se faisait passer, selon le journal Le Monde pour un homme d'affaires et déclarait avoir inventé «une technologie révolutionnaire qui permettait de détecter des explosifs dans un rayon d'un kilomètre ». Plus encore, l'ADE, ajoute la même source pouvait également détecter de la drogue, de l'ivoire, des billets de banque ou toute autre substance, voire des êtres humains, de quoi mettre en déroute terroristes et contrebandiers. Selon le même journal, 7 000 appareils pour plus de 50 millions d'euros ont été vendus en Irak, Afghanistan, Niger, Arabie Saoudite, Géorgie, Thaïlande et Libye. Cependant, l'Irak a été le principal client de James McCormick, avec 45 millions d'euros d'achats entre 2008 et 2010, et on soupçonne derrière cet engouement, malgré les mises en garde de l'armée américaine, plusieurs attentats à la bombe qui ont échappé à la vigilance des services de sécurité irakiens.