Coïncidence, calculs ou simple hasard du calendrier, le fait est que le CS Constantine était sous les feux de la rampe ce lundi, avec une conférence de presse animée en début d'après-midi par le directeur général et le président du conseil d'administration de la SSPA-CSC, après celle du matin organisée par des ex-présidents du CS Amateur. Si pour le conclave du matin, il était question de «légitimité», celui de l'après-midi, avait plutôt trait aux perspectives d'avenir du club. Dans son exposé, M. Mekroud, D.G de la société sportive, mettra l'accent sur la «nécessité de développer les différentes disciplines sportives au niveau du club professionnel, par une gestion saine et transparente non sans insister sur l'obligation de se conformer à l'essence même et la finalité du professionnalisme à savoir, fructifier les capitaux». Dans ce contexte, M. Mekroud affirmera que «le temps est venu de mettre les moyens conséquents à même de permettre au club de compter sur ses propres sources de financement. Le fait de véhiculer une image de marque, devra impérativement générer des apports suffisants qui dans un premier temps, vont rétablir un équilibre financier et dans une seconde phase engendrer des bénéfices. C'est cela qui est considéré comme une bonne santé financière. Le football est et restera cette locomotive, mais les autres disciplines au niveau de l'élite, pourraient constituer une courroie de transmission et un facteur non négligeable dans l'émancipation du professionnalisme ». Partant de là, le directeur général de la société sportive, abordera le chapitre lié aux outils et mécanismes pour la concrétisation de cet ambitieux projet qui s'appuie sur la mise en place d'une organisation cohérente, rationnelle et efficace par le truchement d'un organigramme. Prenant le relais, M. Fersadou, président du conseil d'administration, s'étalera longuement sur l'obligation de se conformer au cahier des charges FIFA, et sur lequel son staff, s'attelle depuis des mois. «Nous travaillons d'arrache- pied, afin de faire du CSC le premier club à être en conformité avec les exigences du professionnalisme, telles que prônées par les instances internationales. La mise en place effective d'un organigramme, le recours aux procédures légales de prise en charge des joueurs à tous les niveaux et notamment la traçabilité de nos différents actes, est là pour illustrer cette volonté d'entrer dans le monde du professionnalisme par la grande porte et de s'y pérenniser. Loin de nous l'idée de la recherche du résultat immédiat, ce qui nous importe au plus haut point, c'est de donner au club une assise solide qui pourra survivre aux hommes. C'est cela notre préoccupation majeure, j'estime que nous sommes sur la bonne voie grâce surtout au savoir-faire de notre partenaire et actionnaire-majeur qui est Tassili Airlines. Nous tirons profit, il faut l'avouer, de l'expérience et des techniques managériales très développées, accumulées par les cadres de cette entreprise qui n'est plus à présenter». Questionné sur la probable prise en charge du CS Mansourah sacré champion d'Algérie de basket-ball, M. Fersadou n'hésitera pas une seconde à confirmer l'information non sans clarifier certains points. «L'objectif est de faire de l'élitisme au sein du club. Comme l'avait affirmé mon prédécesseur M. Mekroud, nous nous devons en tant que club professionnel, véhiculer une image de marque et cela ne pourrait se faire qu'avec des athlètes d'élite. Cependant, toute intégration devra impérativement obéir à des procédures réglementaires, à savoir, la présentation d'un dossier technique consistant, avant de recevoir ou non, l'aval du conseil d'administration et du directeur général de la société. A ce titre, l'aspect finances est prépondérant dans toute prise de décisions. C'est ce que nous avons fait avec les équipes de karaté, de boxe et d'autres disciplines susceptibles d'être intégrées au sein du club». Le conclave ne pouvait s'achever sans l'inévitable question relative à la «démission» de Boulhabib et à ce sujet, comme tout un chacun devait s'attendre, les réponses sont restées assez «diplomatiques» pour M. Mekroud qui avait soutenu «que le club avait besoin de toutes ses forces vives», et assez floues du côté de M. Fersadou qui s'est simplement limité à affirmer que «Boulhabib est toujours un actionnaire dans la SSPA». De là, à affirmer que Boulhabib est déjà de retour au club, est un pas que nous franchirons allègrement tant par la connaissance de l'intéressé et de ses volteface, mais aussi et surtout par ces non-dits des deux responsables, mus certainement par l'intérêt suprême du club.