S'estimant totalement marginalisés, d'anciens dirigeants du club sportif amateur du CS Constantine, à l'instar de Boudjeriou, Bencheikh-Lefgoun et Mazar qui avaient assuré, rappelons-le, dans un passé récent les fonctions de président, ont organisé lundi dernier une conférence de presse au siège de la Maison syndicale Abdelhak-Benhamouda où unanimement, ils ont lancé un «cri de détresse» pour dénoncer la situation du club amateur. «On ne peut parler du CSC actuel sans se référer à son histoire, et à ce niveau, nous estimons que celle-ci a été dévoyée» lancera Mazar qui se dit «autant peiné qu'inquiet par la situation actuelle». Un avis partagé par les deux autres ex-dirigeants qui se demandent «qui fait quoi ?», allusion au règne sans partage et à la mainmise des dirigeants actuels du club professionnel. Les intervenants, qui, au passage, ont convié deux anciens joueurs des années 70, Djeddou Mohamed Tahar et Bouhroum Saci en l'occurrence, à cette conférence, n'ont pas manqué de remettre en cause la légitimité du CSA actuel, estimant que l'assemblée générale ayant intronisé son nouveau bureau a été entachée d'irrégularités en plus d'avoir permis un cumul de fonctions pour Fersadou, actuellement président du conseil d'administration de la SSPA-CSC mais également du CSA. «Rendre la légitimité au CSA est la motivation de notre démarche», soulignera Mazar qui se dit «déterminé, avec l'ensemble de la famille clubiste, à redonner au CSC «véritable», son lustre d'antan. Du fait que le CSA actuel n'a pas de légitimité, cela ne pourrait se concrétiser que par sa mise en conformité avec les lois de la République et c'est dans ce sens que s'inscrit notre démarche». Dans ce contexte précis, les intervenants ont appellé l'ensemble des membres du club amateur à se mobiliser en vue de la tenue d'une assemblée générale extraordinaire, qui redonnera au club sa véritable légitimité. Partant de là, Mazar estime «pouvoir, avec la contribution de tous, relancer des activités saines pour la promotion des jeunes, toutes disciplines confondues». «Il est impensable qu'un club de la dimension du CSC se limite à une équipe professionnelle, ignorant de facto toutes les autres disciplines qui avaient fait sa fierté et sa renommée par le passé sans omettre de parler du patrimoine moral et physique totalement ignorés ou abandonnés ‘‘sciemment''. Le CSC est un club séculaire dont l'histoire ne peut et ne doit en aucun cas être effacée d'un revers de la main», s'est insurgé Mazar qui semble en vouloir à ceux qui utilisent «l'amnésie collective» à des desseins à peine voilés. Il est donc clair que cette démarche initiée par d'ex-dirigeants, tels que Mazar, Bencheikh-Lefgoun et Boudjeriou et à laquelle semblent adhérer, selon nos interlocuteurs, des ex-joueurs et autres dirigeants, toutes générations confondues connues du CSC, a le «mérite» de mettre à nu et à jour, l'eternel conflit entre CSA et SSPA. Al'instar du MC Alger, de l'USM Alger, de la JS Kabylie, du MC Oran ou du MO Constantine pour ne parler que de ces équipes, voilà que le CS Constantine est touché à son tour par le «phénomène» ou «syndrome», c'est selon, de la légitimité, et le tout dans un flou artistique conjugué à de mauvaises interprétations de textes réglementaires, qui auraient dû baliser et, surtout, situer les responsabilités de tout un chacun dans la gestion des clubs. Le professionnalisme, c'est certainement ce qu'il y a de mieux pour rehausser le football national, mais occulter à dessein l'existence de clubs amateurs sans qui ces clubs professionnels n'auraient jamais vu le jour, est assurément un pied de nez à la... logique et au bon sens.