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Vogue la galère (II)
Publié dans Liberté le 18 - 02 - 2004

Des prétendants à la candidature pour l’élection présidentielle se défont l’un après l’autre. Mais Bouteflika n’a pas encore annoncé la sienne. D’un rendez-vous manqué au suivant, il n’en finit pas de reporter sa déclaration d’intention.
L’avantage est qu’il peut continuer à sillonner le pays, pourchassé par les caméras de Habib Chawki, sans avoir à endosser le détournement de la télévision d’État à son seul profit électoral. Il pourra ainsi, jusqu’au 23 février, instrumenter la fonction présidentielle, le Trésor public et les institutions sans avoir à souffrir le reproche de cet usage électoral des moyens publics.
Bouteflika n’est donc pas assuré d’être élu dans la transparence. Il sait qu’il doit jouer de sa mainmise sur les moyens de l’État pour y parvenir. La fraude est déjà en action et l’aveu de fraude est là . Déjà là . Mais son omniprésence médiatique en a, dès maintenant, fait le candidat unique. Et dans la représentation commune, les autres candidats ne sont là que pour accompagner le président dans la procédure de renouvellement de sa mandature.
Pourtant, son agitation et ses hésitations ne sont pas forcément tactiques. En tout cas pas seulement. Il a reporté l’annonce plusieurs fois programmée de sa candidature. Ce qui est significatif d’un embarras, même si l’ubiquité que lui assure l’ENTV fait de son occupation présidentielle surmédiatisée une véritable activité de campagne.
Le forcing préélectoral de Bouteflika ne peut avoir qu’une fonction possible : rendre, d’une certaine manière, inutile la fraude sur l’urne en prenant le maximum d’avance sur ses éventuels concurrents. Et ne frauder sur le compte des bulletins qu’en cas de nécessité. En d’autres termes, il s’agit de rendre la fraude directe superflue et de ne l’envisager que comme dernier recours.
D’où la fébrilité préélectorale du clan présidentiel qui fait feu de tout bois et use de tous les moyens pour affaiblir la concurrence avant le jour décisif. Bouteflika sait que ce jour-là , il n’y aura pas que les Algériens à surveiller le comportement de son administration, et de ses forces de répression. Et comme il tient à l’estime de ses amis occidentaux plus qu’à sa légitimité réelle, il voudrait bien se parer, pour les cinq ans à venir, d’un témoignage de bonne conduite électorale.
On comprend mieux alors le mot de Ghozali sur le fait que l’honnêteté d’un scrutin ne se résume pas à la transparence le jour des élections. Et celui de Bédjaoui qui, lui aussi, semble s’inquiéter de la démobilisation des électeurs et qui souhaite que la prochaine consultation ne nous expose pas à la dérision.
L’incertitude n’est donc pas l’apanage du commun. C’est véritablement un état général, voire un état d’incertitude. C’est dire le peu de cas que les détenteurs du pouvoir se font de l’utilité d’un minimum de prévisibilité. Tout le monde navigue à vue et chacun se préoccupe de préserver son seul galion. Du président qui se veut immuable au dernier prétentieux. Et, pour le reste, c’est-à -dire l’Algérie, vogue la galère !
Même avec la fraude et l’arbitraire, on n’arrive pas à assurer un peu de visibilité, un peu de lisibilité, à l’errance nationale.
Tout reste donc possible, enfin presque tout : le pire et le moins pire. Puisque le meilleur nous est interdit.
M. H.
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