C'est ce matin que le site de la LFP fera part du verdict rendu dans l'affaire des dirigeants et joueurs du MCA qui avaient refusé de venir récupérer leurs médailles en finale de la Coupe d'Algérie, le 1er mai dernier. La commission de discipline de la Ligue de football professionnel a pris ses résolutions sur la base des rapports des officiels (arbitres et délégué de match) et des auditions faites lundi et hier des responsables et joueurs du MCA. Après Omar Ghrib (coordinateur de section), Menad (entraîneur de l'équipe première), Réda Babouche (capitaine d'équipe) et Fawzi Chaouchi (gardien de but), entendus lundi, les membres de la commission présidée par Abdelhamid Haddadj ont accueilli, hier matin, dans ses bureaux, le président du conseil d'administration de la SSPA/MCA dont le témoignage a été reporté en raison d'un empêchement de dernière minute. Hier, le dirigeant du MCA a repris les mêmes propos tenus par les autres «accusés». A savoir que «ce jour, à la fin du match (de la finale, ndlr), l'hystérie s'est emparée des joueurs et leurs staffs, lesquels ont collégialement refusé de se soumettre au protocole», apprendon d'une source proche du dossier. Celle-ci affirme que les décisions prononcées à l'encontre des Mouloudéens, qui seront affichées aujourd'hui sur le site de la LFP, l'ont été prises, vu l'absence de textes spécifiques, sur la base de l'article 10 des RG de la FA. Aussi, le coordinateur de la section de football du Mouloudia d'Alger, Omar Ghrib, a été suspendu de toute activité footballistique pendant deux années avec proposition (soumise pour approbation au MJS) de radiation à vie. Cette sentence vient en réponse au «délit» commis par le responsable mouloudéen, à savoir «incitation au désordre». Au départ, les membres de la commission de discipline de la LFP pensaient incomber à Ghrib la responsabilité du chaos qui a prévalu lors de la finale. Ce «chef d'inculpation » n'a pas été porté sur les rapports des officiels concernant le cas Ghrib. C'est Djamel Menad, l'entraîneur en chef du Mouloudia d'Alger, qui a fait l'objet d'une telle accusation. Menad, selon les rapports des officiels (arbitres et délégués), serait «l'instigateur» de ce mouvement qui a vu les joueurs et les autres membres des staffs technique, administratif et médical refuser d'honorer de leur présence ladite cérémonie. L'ancien buteur des Verts a écopé d'une suspension d'une année assortie d'une forte amende. Plus lourde a été la sanction infligée à Fawzi Chaouchi, considéré comme un récidiviste. Le héros d'Oum Dourman a été jugé coupable de «propos diffamatoires et injurieux» envers non seulement les officiels présents sur le terrain (arbitres et délégués) mais aussi «sur la personne du président de la FAF», a souligné notre source qui tenait à confier que «les propos injurieux proférés par Chaouchi ont été portés à la connaissance de Raouraoua par son ex-officier médias, présent dans le vestiaire mouloudéen lorsque le ministre de la Jeunesse et des Sports, le Pr Tahmi, est venu tenter un conciliabule». Pour les mêmes griefs (propos diffamatoires et injurieux envers officiels Réda Babouche a écopé de quatre matches de suspension. La sanction réservée à Kamel Amrouche, président du CA du MCA, qui s'est présenté hier devant les «juges de la LFP», devant qui il a annoncé qu'il bénéficie toujours du statut de président de la SSPA et qu'il n'était pour rien dans le désordre de mercredi dernier, sera moins lourde. A en croire notre source, «Kamel Amrouche a bénéficié de l'indulgence des membres de la CD», et son cas sera donc traité différemment. Probablement lors de la prochaine session qui débattra d'éventuelles autres sanctions à prendre à l'encontre d'autres parties prenantes dans ce dossier qui a fait couler beaucoup d'encre. La main de Dr Hamoum Ces décisions attendues ce matin, aussi lourdes soient-elles, n'auraient pas été possibles sans la «vigilance» des officiels, en l'occurrence M. Haïmoudi, ses deux assistants Gourari et Bechirene, le 4e arbitre (Mial) et surtout le Dr Khalil Hamoum commissaire au match). Tous ont certifié dans leurs rapports la responsabilité des joueurs et dirigeants signalés et qui ont été traduits devant la CD de la LFP. Il se trouve, toutefois, quelques «énigmes» que le seul communiqué publié par la LFP lundi en fin de journée annonçant le déroulement des auditions des «officiels (arbitre directeur, 4e arbitre et commissaire au match) ainsi que les responsables du MC Alger» et la prise de «connaissance des rapports établis par des officiels de match». Notre source a tenu, tout d'abord, à signaler qu'en aucun cas, les quatre arbitres n'ont été auditionnés ce lundi par les membres de la CD de la LFP. «Ces derniers étaient bien au chaud chez eux», ironise notre interlocuteur qui a fait savoir aussi que les «Mouloudéens ont été enfoncés en raison de leur comportement avant l'audition». En effet, conviés à se présenter devant eux dans la matinée, les «accusés» ont comparu en début d'après-midi et fait jaser les membres de cette commission qui n'ont, à en croire notre source, «pas donné d'importance à ce que leur racontaient les Mouloudéens». Mieux (ou pis, c'est selon), le rapport du commissaire au match, le Dr Hamoum en l'occurrence, ne serait qu'un «pur montage». Le président de la LRFWA d'Alger et membre du BF de la FAF aurait écrit des choses qu'il n'a pas vu. «Comme, rapporte notre source, de signaler les agissements des Mouloudéens dans le vestiaire alors que lui et les arbitres étaient encore sur la main courante pour diriger la cérémonie de remise de médailles». Notre source, qui croit savoir que c'est un «coup monté», assure que l'affaire est appelée à connaître de nouveaux rebondissements. «Les Sétifiens qui attendaient que le verdict tombe avant leur match contre le MCA hier après-midi) ont promis de solliciter la Fifa dans le cas où Ghrib, Menad et autre Chaouchi figureraient sur la feuille de la rencontre d'hier»...